dimanche 30 décembre 2007

Regards du monde sur N.S.

D'après LCI. fr du dimanche 30 décembre 2007

"Après avoir fait des vagues au sein de la classe politique et de la presse française, les photos de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni côte à côté à Disneyland Paris sont largement commentées dans la presse européenne. La "plus grande passion" de Carla Bruni sont les hommes, écrit ainsi le journal allemand Süddeutsche Zeitung (centre-gauche), pour qui la chanteuse "tombe souvent éternellement amoureuse". Et le quotidien ajoute, un rien mordant : "Les présidents français savent tout de l'érotisme du pouvoir". "Que serait une collectionneuse d'hommes sans un chef d'Etat dans sa collection ?" s'interroge le Frankfurter Rundschau (gauche) tandis que le quotidien à grand tirage Bild titre en une "Sarkozy aime un top model", "super-riche, super-intelligente, super-belle" et... "13 cm plus grande" que lui.

"La fille de la Rive Gauche et le garçon de la Rive Droite : Sarkozy dévoile son nouvel amour", titre le quotidien britannique The Guardian (gauche). "Bruni va à merveille avec la politique d'ouverture" du gouvernement, ironise-t-il. "Sarko sort avec une célèbre croqueuse d'hommes", écrit le très vénérable Times tandis que l'Independent avertit ses lecteurs: "Vous savez que vous vieillissez quand le président français sort avec l'ancienne petite amie de Mick Jagger", le chanteur des Rolling Stones.

"Même en amour, Sarkozy fait vite et fort"

En Suisse, la palme des "Une" sur la liaison présidentielle revient à 24 Heures, le quotidien de Lausanne : "Même en amour, Sarkozy fait vite et fort". La Tribune de Genève énumère les précédents compagnons de Carla, n'y voyant "rien de très prometteur pour un homme qui apprécie une certaine stabilité affective". Dans Le Temps, un dessin relate un dialogue de bistrot. L'un des personnages dit : "Sarkozy sort avec Carla Bruni", à quoi l'autre répond : "Il n'est déjà plus avec Kadhafi ?"

En Espagne, El Pais (centre gauche) relève les "nécessités politiques" et "l'opportunité de faire oublier avec cette nouvelle l'humiliation infligée la semaine passée par le leader libyen Mouammar Kadhafi". El Mundo (libéral) parle de "l'affaire" dans sa rubrique "Le zoo du 21e siècle", consacrée aux personnages insolites de l'actualité : "N'importe quel psychanaliste expérimenté tracerait un parallèle entre Carla Bruni et Cécilia". Pour ABC (conservateur) "Carla Bruni succombe à l'érotisme du pouvoir". Le journal la décrit comme une "femme bionique, au regard assassin".

La Stampa veut croire à la romance

En Russie, Les Izvestia (pro-Kremlin) relève que "Sarko est le seul célibataire qui pourra maintenant - tout en provoquant l'envie de ses collègues, présidents et Premiers ministres - sortir avec de belles stars de podium sans faire un scandale public". Pour le très sérieux journal officiel Rossiïskaïa Gazeta, Carla Bruni jouit d'une réputation de "Terminator".

Seule La Stampa, le journal de Turin, ville natale de Carla Bruni et berceau de sa famille, fait crédit à la romance. "(...) M. Sarkozy a réellement demandé à Carla de l'épouser, ce n'est pas une rumeur", écrit-il, citant à l'appui des propos de sa mère et des amis de famille."

Faire parler de soi, c'est mieux quand c'est pour faire dire du bien.
Surtout quand c'est, en même temps, pour donner une certaine image de son pays et du peuple qui l'habite!


La virtuelle première dame de France












Voici, vue sous tous les angles, celle qui succèdera à Bernadette à l' Elysée.
Sa naissance italienne alliée aux racines hongroises de Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa, donneront un allant européen à la direction de la France.
Le Président des français aime l'exotisme. Après la grande Cécilia qui, en juillet 2004, soulignait au quotidien Libération n'avoir « aucune goutte de sang français dans les veines », il s'est laissé entraîner par Clara Bruni-Tedeschi-Borini, la turinoise de 13 cm plus grande que lui.
Cette "amazone" "papillon" dit volontiers:
- Je préfère qu'on me traite de prédatrice plutôt que de sac à puces (rires) Prédactrice, ce n'est pas si mal pour une femme : ça déplace le jeu. Normalement, une fille est une proie. »
- Je suis monogame de temps en temps mais je préfère la polygamie et la polyandrie.»
- L’amour dure longtemps, mais le désir brûlant, deux à trois semaines. Après ça, il peut toujours renaître de ses cendres mais quand même : une fois que le désir est appliqué, satisfait, comblé, il se transforme. Le pauvre, qu’est-ce que vous voulez qu’il fasse ? Moi, je ne cherche pas particulièrement l’établissement des choses : l’amour et le couple ne me rassurent pas. »
-Je suis confuse d’avouer ça mais retrouver le célibat, même s’il y a eu rupture et chagrin, me donne à chaque fois l’impression d’être jeune à nouveau»…

Adorable chérubine.

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mercredi 19 décembre 2007

Ni moutons, ni Mickey.

Enfin la langue des journalistes se délie.
Celle des français également!
La lassitude est là, après huit mois de gesticulations et de communications à l'emporte-pièce et pourtant tellement voulues (voire exigées).

Je me demandais quand ce ras-le-bol arriverait.
J'ai beau avoir grande confiance en la réactivité de mes concitoyens, je me demandais ce qu'il fallait leur faire, leur interdire, ou leur dire pour qu'ils ruent dans les brancards!
C'est arrivé, mais avec la trêve des confiseurs, le gaillard va encore s'en tirer; les estocades s'émousseront vite. Dans ce monde où il faut vite passer à autre chose, rares seront ceux qui insisteront sur le sujet. Ils seront traités de vieux jeu ou de ringards. Tant pis, je serai de ceux-là!
Je ne suis pas un "mouton" (comme disait le Grand Charles) mais, je ne suis pas non plus un "gogo" (comme pense le Petit Nicolas).

Voici un "copié-collé" d'un article trouvé sur l'Express.fr:
mardi 18 décembre 2007, mis à jour à 09:19
People
Sarkozy-Bruni: pour faire oublier Kadhafi?
LEXPRESS.fr

"Nous ne sommes pas des Mickey": voilà la tonalité des éditos parus dans les journaux mardi, après la révélation de l'idylle entre Nicolas Sarkozy et Carla Bruni. Le timing de cette annonce est vu comme un artifice de communication pour faire oublier la polémique sur la visite de Kadhafi à Paris. Revue de presse.
ucun éditorialiste de la presse française ne conteste mardi les goûts de Nicolas Sarkozy, dont la relation avec la chanteuse et ex-mannequin Carla Bruni est désormais officielle, mais beaucoup trouvent la ficelle de cette annonce, juste après la tempête Kadhafi, un peu grosse.
"Souvent Sarkozy varie, bien fol qui s'y fie", ironise dans L'Humanité Patrick Apel-Muller, qui ne se prive pas de rappeler que Nicolas Sarkozy "l'avait promis, juré, craché: il n'étalerait plus jamais sa vie privée."
Mais "il lui faut une image glamour, il doit faire rêver", explique Francis Lachat dans Le Courrier Picard. "Une ancienne top-model, devenue chanteuse à succès, vedette internationale: pouvait-il rêver mieux?"
"Qui peut lui reprocher d'avoir du goût pour la beauté et le talent", demande en écho Philippe Reinhard dans L'Eclair des Pyrénées. Selon lui, "Mieux vaut un chef d'Etat bien dans sa peau plutôt qu'un président mal dans sa peau".
Pour Jacques Camus, de La République du Centre, il y a surtout chez Nicolas Sarkozy "comme un besoin d'épate, comme une nécessité un tantinet machiste de 'viriliser' une fonction incompatible avec un célibat imposé".
De là à penser que Carla Bruni ne sera pas la dernière, il n'y qu'un pas, que franchit Francis Brochet, dans Le Progrès: "N'en doutons pas, connaissant notre Président, il y aura d'autres Premières dames, et elles seront également belles et célèbres", augure-t-il.
C'est que Nicolas Sarkozy "est jeune, il est vivant, il est heureux, il peut tout se permettre: le message est-il assez clair?" lance Olivier Picard dans Les dernières Nouvelles d'Alsace.
Trop clair pour Gilles Dauxerre, dans La Provence, qui refuse, comme nombre de ses confrères, de céder au romantisme. "Nicolas Sarkozy est amoureux? Tant mieux, mais revenons maintenant sur terre", où l'annonce de l'idylle "exclut évidemment les sujets vulgaires que sont le pouvoir d'achat, les retraites, les délocalisations", estime Patrick Fluckiger dans L'Alsace.
Et ce ne sont pas les seuls sujets que dissimulerait cette "initiative bling-bling dégoulinante de com trafiquée", comme Olivier Picard décrit la révélation de la relation Sarkozy-Bruni dans les Dernières Nouvelles d'Alsace.
En effet, "à la trogne d'un dictateur libyen succède comme par miracle le minois d'une belle Italienne", remarque Didier Pobel dans Le Dauphiné Libéré.
Une coïncidence? Pas pour pour Daniel Ruiz, dans La Montagne, qui observe que "l'annonce de la séparation (d'avec Cécilia) le jour de la grève contre la réforme des régimes spéciaux et l'ex-top model le lendemain du colonel tombent trop bien pour passer pour des hasards."
Michel Lepinay, dans Paris-Normandie, pense lui aussi qu'il était "urgent d'allumer un contre-feu" et ajoute: "à l'époque de Néron on offrait au peuple du pain et des jeux. Il s'agissait des jeux du cirque. Sous Sarkozy, c'est plutôt les feux de l'amour sur papier glacé".
Dans le Midi Libre, Roger Antech remarque lui aussi que "Nicolas Sarkozy est passé de la visite controversée de Kadhafi à son idylle avec Carla Bruni, comme il avait sauté auparavant de la grogne sur la réforme des régimes spéciaux de retraite à son divorce avec Cécilia". Et conclut: "A défaut d'incarner les Pères Noël sur le pouvoir d'achat des Français, Nicolas Sarkozy leur raconte, depuis Eurodisney, des histoires de princesses charmantes. Faudrait pas nous prendre pour plus Mickey que nous ne sommes..."


lundi 17 décembre 2007

Enfantillages





N.S. veut prouver qu'il a du charme et qu'il plait.

Notre président ne sait pas se retenir; il veut être considéré comme un super actif - sans savoir que c'est une maladie -..
Il saute sur tout ce qui bouge et réagit au quart de tour sur tout sujet..
C'est un instinctif sans réflexion.

Il aime à nouveau les photographes et pose croyant avoir réussi un bon coup!
Il pense faire oublier la visite tellement dénigrée de Mouammad Khadafi.
Il pense faire l'admiration du petit peuple.

Aucune tenue.
Paraître est son mot favori.

Et qu'on ne vienne pas me raconter que "les français" aiment cette façon d'être!

Je ne veux plus que notre Disneyman dise qu'il représente "les français" et qu'il fait ce qu'ils lui ont demandé.
Il n'en représente qu'à peine un tiers, car les non votants existent. Et il a de moins en moins de soutien chaque jour!

Le n° 556 du 15 décembre 2007 de Marianne offre un florilège de "tout ce qu'on ose dire de lui... à l'étranger". Car "ça, vous ne le lirez pas en France". "Qu'est-ce qui, au fond retient nos médias?" Et ce journal a trouvé des phrases assassines:
- "Comment expliquer son cursus placé sous le signe de l'esbroufe et de la félonie?"
(The Guardian)
- "Le nouveau Napoléon aurait dû savoir retenir sa Joséphine pour conserver l'admiration du bon peuple." (The Daily Mail)
- "Avec lui, on n'est jamais très loin de la farce, mais personne ne peut lui reprocher d'être ennuyeux." (International Herald Tribune)
- La Republica doute que "cette explosion permanente de décisionnisme ... fasse longtemps illusion."
- "La méthode Sarko est facile à résumer: faire comme si quelque chose de dramatique s'était produit. Se présenter en sauveur et affirmer qu'on va tout régler. Peu importe si, à la fin, quand les micros et les camùéras disparaissent, le public s'aperçoit qu'on s'est moqué de lui. (Die Zeit) D'où le sobriquet de "Kraftmeier" ("Monsieur Muscles") repris à l'unisson par la presse d'outre-Rhin.
- Il serait naïf d'attendre de lui une quelconque cohérence." (Financial Times)
etc.

mardi 11 décembre 2007

France Lybie


Le titre est mauvais.
Il faut lire Kadhafi et Sarkozy.
Mouammar annonce haut et fort que Nicolas est un ami!

Notre président, qui se dit être la parole de la France, a exprimé ce mardi que signer des traités commerciaux et faire travailler les entreprises françaises était son but premier. Donc, oublions les idéaux et les grands principes de notre République, oublions les Droits de l'Homme, acceptons et fréquentons les dictateurs (russe, algériens, chinois, lybien) pourvu que le pognon réponde présent. Par pure démagogie, Monsieur Sarkozy a ajouté que les familles des travailleurs des usines qui fourniront ces dirigeants sont ravis de cette aubaine!
L'argent, nerf de ce monde.
Ci-après, je donne l'intégralité du texte paru sur le site de l'Express qu'on ne cible pas à gauche!

Kadhafi et Sarkozy ont-ils parlé des droits de l'homme?
LEXPRESS.fr . mardi 11 décembre 2007, mis à jour à 14:27


Nicolas Sarkozy affirmait lundi 10 décembre 2007 avoir évoqué la question des droits de l'homme avec Kadhafi. Ce que ce dernier dément dans un entretien à France 2 dont un extrait a été diffusé à la mi-journée. Malaise à l'Elysée.
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a été reçu mardi à l'Assemblée nationale pour une rencontre boycottée par des parlementaires de tous bords, au deuxième jour d'une visite très controversée qui a immédiatement permis d'engranger des milliards d'euros de contrats.
Alors que la polémique continuait de faire rage, le dirigeant libyen a été reçu avec les honneurs en fin de matinée à l'Hôtel de Lassay, résidence du président de l'Assemblée, où avait été déroulé le tapis rouge et où il a été salué par la garde républicaine.
Il n'a toutefois pas pu s'adresser, comme il l'avait souhaité, aux élus réunis dans l'hémicycle, un honneur auquel avaient eu droit des chefs d'Etat comme l'Américain Bill Clinton ou l'Algérien Abdelaziz Bouteflika. Il devait être reçu par le président UMP de l'Assemblée, Bernard Accoyer, avant une cérémonie avec des parlementaires, boycottée par les députés de gauche (PS, PCF, Radicaux et Verts). Un certain nombre d'élus de la majorité étaient gênés, voire mécontents de cette réception et certains se sont arrangés pour ne pas y assister, comme le patron du groupe UMP, Jean-François Copé.
Mais cette visite en un lieu aussi symbolique a encore attisé la polémique qui entoure la venue en France de M. Kadhafi, la première depuis 34 ans. L'opposition de gauche a boycotté la rencontre, ainsi que certains élus UMP.
Le Premier secrétaire du PS, François Hollande, s'est demandé "ce que venait faire" le colonel Kadhafi à l'Assemblée, soulignant qu'elle était "le lieu de la République" et de "la proclamation des droits de l'Homme". Le député socialiste Pierre Moscovici a critiqué la venue d'un "dictateur" dans le "temple de la démocratie". Le "guide" libyen a réclamé que les journalistes soient tenus à l'écart et que seule une caméra, au préalable démontée et remontée devant ses agents de sécurité, immortalise l'événement.
M. Accoyer a assuré qu'il aborderait avec son hôte "la question essentielle" du cheminement de la Libye "vers la démocratie".

Droits de l'homme évoqués?
La veille, Nicolas Sarkozy avait lui-même indiqué avoir évoqué la question des droits de l'homme avec M. Kadhafi. Dans un entretien à France 2 dont un extrait a été diffusé à la mi-journée, le dirigeant libyen a affirmé ce mardi ne pas avoir discuté du sujet avec le président français. Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, a immédiatement rebondi en indiquant que Nicolas Sarkozy avait "parlé des droits de l'Homme" à Mouammar Kadhafi.
Les interrogations demeurent sur la visite d'un dirigeant longtemps mis au ban de la communauté internationale, comme l'a spectaculairement illustré le coup d'éclat de la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme lundi. Rama Yade avait exprimé son malaise en termes virulents, avant de rentrer dans le rang après un entretien avec M. Sarkozy, qui lui a toutefois renouvelé sa confiance.

Le président français et le leader libyen ont parrainé lundi soir la signature d'une série de contrats de plusieurs milliards d'euros, portant notamment sur la fourniture d'un ou plusieurs réacteurs nucléaires destinés au dessalement de l'eau de mer. Tripoli a également confirmé l'achat de 21 Airbus et envisage d'acheter 14 Rafale - l'avion de combat que Dassault Aviation n'a jamais réussi à exporter !!! - ainsi que 35 hélicoptères et autres équipements militaires pour une valeur de 4,5 milliards d'euros.
Venu avec une délégation pléthorique de plusieurs centaines de personnes, le colonel est resté fidèle à son image: il a fait dresser une tente bédouine, spartiate, décorée de quelques motifs traditionnels libyens, pour accueillir ses invités, sur la pelouse de l'hôtel Marigny, résidence officielle des chefs d'Etat étrangers en visite en France. Le dirigeant libyen est également accompagné de nombreux gardes et d'une poignée de ses célèbres "amazones" en treillis qui assurent sa garde rapprochée.
Mardi après-midi, Mouammar Kadhafi devait rencontrer des intellectuels au Ritz, avant de prononcer une allocution dans la soirée à l'Unesco devant des membres de la communauté africaine en France.

samedi 8 décembre 2007

Que ferait-on sans les belges?


Ce vendredi, nous avons vu Maurane au Centre Culturel de Bergerac.
Quelle bonne femme, quelle voix, quelle "bête de scène", quel entrain: un vrai caractère, une vraie belge.

Maurane, de son vrai nom Claudine Luypaerts, est une chanteuse belge de variétés, née à Ixelles (Bruxelles) le 12 novembre 1960.
Elle vit actuellement et depuis toujours dans la commune de Schaerbeek, la même commune qui a vu naître le chanteur Jacques Brel.

Le site http://www.maurane.be/ est très complet, avec, en particulier, les paroles de ses chansons .


Elle nous a dit le plus grand bien de Philippe Lafontaine dont elle a chanté les chansons: "D'extase" et "Mouss-mousse, bébé.".
"Il fume la moquette et même tout le tapis ce gars!" dit elle de lui en toute sympathie.
Vois cet artiste sur: http://www.philippelafontaine.com/Pages/Chansons.aspx
Tu peux lire les textes de ses chansons, voir l'artiste, l'écouter. Les chansons sont classées avec des couleurs différentes selon des critères proposés.

Et cette belge ne supporte pas les prétentieux, les "dikke-nek" (littéralement gros-cous, qu'elle traduit par "ceux qui veulent péter plus haut que leur cul")
Sa chanson "Rémoras, poissons pilotes" s'achève par "Arrête de faire ton dikke-nek. On ne pourra jamais faire de l'or avec du vlek".(vlek: chose sans valeur, de la cacaille)
Elle clame également: "Les rémoras, vous savez, ces êtres qui vivent scotchés aux autres, dans le showbusiness". "C'est incroyable comme? dans ce milieu, il y a des rémoras, des poissons pilotes. Les observer m'a inspiré une chanson que j'ai placée à la fin du disque. Ce sont des gens qui se croient indispensables. On en trouve beaucoup sur les plateaux télé. Aux Restos du Coeur, notamment. Ils squattent le bar à champagne, fument clope sur clope, t'envoient la fumée au visage. . . et sont inutiles. "

mardi 4 décembre 2007

Crus du Sud-Ouest

Si tu cherches du vin dans le Sud-Ouest, tu auras l'embarras du choix.
Il y en a pour tous les goûts.
Et même de toutes les couleurs.

Vois: http://www.linternaute.com/vin/region/56/sud-ouest/

Whisky en France









Les alcools blancs se vendent de plus en plus difficilement et pour leurs producteurs, il devient vital de trouver, comme on dit maintenant, " un relai de croissance". Or dans le même temps il existe un alcool dont les ventes continuent à se développer, c'est le Whisky bien sûr. C'est ainsi que la distillerie Meyer, premier distillateur français d'alcools blancs avec 200 000 "cols"* par an et sis en Alsace à Howarth, se lance, à la suite de son confrère de Ribeauvillé,Gilbert Holl, dans la production de whisky à grande échelle.Elle a présenté ses productions de Whisky "Blended" et "Pur Malt" à l'occasion du salon Vinexpo à Bordeaux. Elle espère des ventes de 30 000 bouteilles initialement pour parvenir en rythme de croisière à 60 000 bouteilles. Un accroissement de chiffre d'affaire attendu de 50%!
La phase de maltage du grain sera confié à un brasseur alsacien qui pratique cette technique pour la bière. La distillation sera double et faite dans des alambics en cuivre à la distillerie. Enfin, le vieillissement se fera comme en Ecosse dans des futs de chêne ayant contenu du Sherry (Xérès en français).
d'après le site "CaDérange"
A Oberschaeffolsheim, nous avons goûté et trouvé très satisfaisant le "Pur Malt" de chez Meyer .

Les bretons ne sont pas en reste; ils ont trois marques:
A Lannion, la distillerie Warenghem produit l' Armorik.
La Distillerie des Menhirs à Plomelin propose son Eddu Silver fabriqué à partir de blé noir(en breton ed=grain et du=noir).
A Rennes c'est la distillerie Malibreiz qui sort son Gwenroc (anciennement)Glenroc.

Un belge, Michel Couvreur,installé près de Beaune (Bourgogne! pas fou le gars) propose de nombreux whiskies d'ailleurs et fabrique également le sien.

Et, même les corses ont un producteur: Pietre et Mavela!


* 200 000 cols équivalent à 40 000 litres d'alcool pur.
sachant que 1 litre d'alcool pur correspond à 5 "cols" de 50 cl.

Incroyable: le 06/12/2007, à 12h 30, je recevais un message de pub personnalisé et venant de Johnny Walker: http://emailingfactory.com/johnnywalker/noel2007/noel.html; trop forts ces commerciaux des H.E.C.; encore plus farfouilleurs que moi!

lundi 3 décembre 2007

Faire croire à l'action.



Monsieur notre président a décidé que les classes primaires seront fermées le samedi à la rentrée 2007. Il n'y a eu aucune concertation, aucun débat ouvert à l'Assemblée sur une question qui met en jeu la vie des petits français.
Mais il faut faire croire que le gouvernement agit!

Dans le Pas-de-Calais notamment, l'Inspection Adadémique a toujours refusé un déplacement du samedi au mercredi matin au prétexte que la condition sociale moyenne du département laisserait les enfants à la rue.

Ainsi, apprend-on que les professeurs des Ecoles auront à effectuer des études surveillées ou on ne sait quoi pour compenser ce temps d'enseignement en moins. Il est assez difficile de comprendre l'intérêt de supprimer des cours pour en créer d'autres! Mais, enfin, les familles aisées pourront dès l'an prochain passer la fin de semaine dans leur résidence secondaire ou faire un saut dans une station de détente et les enfants de familles modestes iront baver devant les déferlements de marchandises dans les super-marchés qu'ils apprendront à arpenter pour plus tard.

En tout cas, à ce jour, il n'est pas question de revaloriser le métier d'enseignant en primaire.

Par contre, en collège, les professeurs, pour avoir un salaire un peu plus décent, se verront proposer des heures supplémentaires.
Les syndicats se sont battus pour obtenir l'horaire de travail au collège à 21h, puis à 18h, considérant que cela suffisait bien largement pour qu'un professeur soit efficace.
Si ces enseignants acceptent ces heures supplémentaires, ils dénient cette conquête.

Quel que soit le métier, l'horaire défini par le contrat de travail (établi entre l'employé et l'employeur) doit offrir une rémunération qui satisfasse celui qui le pratique.

Et, dans la logique "libérale", on ne voit pas pourquoi les salaires augmenteraient puisque, pour gagner plus, il suffit de faire des heures supplémentaires.

Pourquoi un individu plus robuste pourrait-il gagner plus quand un autre maladif ou fragile se contentera d'un salaire de base.
La femme qui gère ses enfants et son foyer (car on en est encore là!) ne fera pas d'heure supplémentaire; elle en a déjà bien assez.
Qui offrira ces heures? Selon quel bon vouloir? Selon quels besoins?
Les professeurs d' EPS, de musique, de dessin auront-ils des créneaux pour les élèves amateurs de leur discipline?
La foire d'empoigne est ouverte.
Le travail de sape de l'Ecole laïque se poursuit.

2 décembre

Quand on entend 2 décembre, on pense immédiatement à Napoléon, bien sûr:
2 décembre 1803, mise sur pied à Boulogne-sur-mer d'une armée pour envahir l'Angleterre.
1804: Sacre de Napoléon empereur des français. Il sera roi d'Italie le 18 mars.
1805: Victoire d'Austerlitz contre l'armée austro-prussienne.
1851: Coup d'Etat de Louis-Napoléon-Bonaparte.
1852: Proclamation du titre d'Empereur Napoléon III.

Mais en d'autres années le 2 décembre a fait parler de lui:

1355: La réunion des Etats généraux accorde au roi de France Jean II une contribution extraordinaire pour la guerre contre l'Angleterre.
1406: Les femmes sont appelées à succéder à la couronne d'Angleterre par un acte signé du roi Henri IV, des seigneurs et du Parlement. (En France la loi salique a toujours été appliquée, interdisant aux femmes de monter sur le trône).
1662: Louis XIV entre dans Dunkerque racheté avec Mardick et les autres ports flamands pour 5 millions à Charles II d'Angleterre en difficulté financière.
1790: Les troupes autrichiennes matent un soulèvement à Bruxelles.
1823: Le président américain James Moore énonce la doctrine qui portera son nom et fixera pour un siècle et demi les fondements de la diplomatie américaine (politique de non-engagement: "Notre Grande règle de conduite envers les nations étrangères est d'étendre nos relations commerciales afin de n'avoir avec elles qu'aussi peu de liens politiques qu'il est possible.."
1901: Gilette propose le premier rasoir mécanique.
1908: Pu Yi (3 ans) devient Empereur de Chine.
1939: Création du CNED (Centre National d'Enseignement à Distance).
1942: Enrico Fermi réalise à Chicago la première réaction nucléaire en chaîne.
1959: Rupture du barrage de Malpasset en amont de Fréjus(423 morts.
1982: Felipe Gonzalez forme le premier gouvernement socialiste de la monarchie espagnole.
1982: Première implantation aux Etats Unis d'un coeur artificiel, sur un ancien dentiste, Barney Clark, 61 ans.
1984: Catastrophe de Bhopal (Union Carbide) en Inde à cause d'une fuite de methylisocyanate (2 000 morts - 150 000 blessés)
1999: décryptage du genum humain par une équipe internationale de chercheurs.
2001: Annonce par Paris et Londres de la fermeture pour le 30/12/2001 du camp de réfugiés de Sangatte.
2005: Les députés belges approuvent la proposition de loi accordant le droit à l'adoption aux couples homosexuels
2007: Congrés fondateur du Mouvement Démocrate par François Bayrou qui met fin à l'UDF créé par V. Giscard. - Bayrou(un peu paranoïaque) veut que l'on ne dise pas "parti centriste" mais "parti central".

Les médias

Il ne faut pas désespérer de tout.
En fouillant bien, il est possible de trouver des opinions exprimées, opposées à celles du "Monde", du "Figaro" ou de TF1.
Il ne faut surtout pas les manquer et ne pas oublier de les faire circuler.

lundi 19 novembre 2007 (01h02) :

commentaire d’un quotidien suisse
Le Courrier Genève Editorial

France : les médias briseurs de grève
Paru le Lundi 19 Novembre 2007
PHILIPPE BACH
Le mouvement social en France, principalement emmené par les cheminots et les étudiants, pose une nouvelle fois la délicate question des médias et de la manière dont ils rapportent ces événements. En l’occurrence, force est de constater que le prisme adopté est lourd de partialité.
Les différentes actions de blocage et de débrayage ont été présentées sous l’angle unilatéral des usagers « pris en otage ». Cette fameuse France qui se lève tôt pour aller travailler (et gagner plus) serait brimée dans ses droits démocratiques élémentaires. Pas fou, le président français Nicolas Sarkozy joue cette carte pour obtenir un pourrissement du mouvement.
Ce qui pose une deuxième question : dans le traitement médiatique, où sont passées les revendications des grévistes? Les régimes dits spéciaux –la possibilité de partir à la retraite après 37,5 annuités– sont présentés comme un privilège suranné. Le choeur joue à l’unisson une partition dont se dégage le portrait de salariés nantis et égoïstes[1].
L’idée de profiter des événements pour donner quelques informations un peu fouillées sur les réalités de ces métiers, leur pénibilité et, par exemple, l’espérance de vie des professionnels du rail semble saugrenue. L’économiste de gauche Michel Husson[2] rappelle pourtant que les cheminots touchent rarement une pension complète : il leur manque, en moyenne, sept à huit ans.
Derrière cet allongement de la durée de cotisation se niche une autre réalité : le but est bien de réduire les rentes pour tous. Le combat est donc tout sauf sectoriel ou corporatiste, comme le fait croire l’armada des faiseurs d’opinion. Les gens savent compter et se rendent compte que leur pouvoir d’achat est dans le collimateur.
On ne peut s’empêcher de penser aux grèves de 1995. Là aussi, dans une touchante unanimité, les médias avaient vilipendé ces « privilégiés ». Il avait fallu deux semaines de blocages pour que, enfin, un autre son de cloche puisse se faire entendre. Ceux qui aujourd’hui affirment que, « contrairement à 1995 », les grévistes n’ont pas le soutien de la population ont aussi la mémoire courte et sélective.
Ce qui est d’autant plus déplorable qu’un décryptage des errements de la presse avait été opéré. Le collectif animé par Pierre Bourdieu y avait même consacré un ouvrage dévastateur[3]. Mais le poids des idéologies est fort. Suffisamment pour faire bégayer le concert médiatique.
Résultat : une méfiance accrue par rapport au rôle des médias. Le journal Le Monde a publié dans son édition de samedi un éditorial pour se disculper. Visiblement, certains journalistes se sont fait houspiller par les grévistes qui leur reprochent leur parti pris. Argument balayé du revers de la main par le journal : les Français(es) ont choisi un Nicolas Sarkozy qui n’avait rien caché de ses options en la matière, circulez, il n’y a rien à voir.
Ce genre de dérive est une illustration que les médias ne sont pas seulement le lieu où se confrontent les opinions ; ils sont aussi un puissant vecteur permettant à l’idéologie dominante de s’imposer.

Note : [1]Voir un article de Denis Perais sur le site du collectif Action critique medias (Acrimed), « Régimes spéciaux : journalistes ou attachés de presse du gouvernement ? »
[2]Michel Husson, « SNCF, RATP, EDF, GDF : une réforme peut en cacher une autre », sur www.hussonet.free
[3]Collectif : Le « Décembre » des intellectuels français, Liber Raisons d’Agir, 1998.

dimanche 2 décembre 2007

Code du travail




Nouvelle illustration de son slogan favori – "travailler plus pour gagner plus" –, Nicolas Sarkozy a franchi ce 29/11/2007 une étape de plus contre les 35 heures.
Bientôt le Code du Travail perdra toutes les avancées légitimes durement acquises au cours des multiples luttes ouvrières du XXème siècle.

Le Medef a vanté le réalisme économique de Nicolas Sarkozy lors de son interview télévisée jeudi soir et accueille favorablement la remise en cause des 35 heures. "Le Président de la République fait preuve à la fois d'un réalisme économique et d'une considération à l'égard des partenaires sociaux prometteurs pour le rétablissement de la prospérité de notre pays en général et de chaque Français en particulier", dit-il dans un communiqué. "Les entreprises françaises accueillent la proposition de remise en cause des 35 heures sous réserve d'un accord d'entreprise sur les salaires avec beaucoup d'intérêt et d'espoir", ajoute le Medef. (Reuters du 29/11/2007 à 23h02)

Le Monde du 30/11/07 dit:
"Laurence Parisot, présidente du Medef, ne s'y est pas trompée. Elle a accueilli "avec beaucoup d'intérêt et d'espoir" cette nouvelle entorse aux 35 heures. De surcroît, l'initiative du chef de l'Etat entrouvre la porte à une des principales revendications des patrons sur la fixation de la durée légale du travail, qui ne dépendrait plus de la loi."

L'ouvrier peut trembler puisque le MEDEF est content!

Et, ce n'est pas parce que l'on dit moins ouvrier mais plus volontiers salarié, assistant, commis, personnel, employé, collaborateur, partenaire, que le travailleur profite pleinement du rendement de son travail. Son rôle reste à enrichir ceux qui possèdent la boîte; boîte qui évidemment mourrait si elle n'avait pas de main d'œuvre!
Ce n'est pas parce que certaines entreprises laissent quelques miettes de participation aux bénéfices (qu'il faut d'ailleurs que l'ouvrier laisse dormir dans l'intérêt des banques) que les tâcherons deviennent des actionnaires aux parachutes en or.

Vidéo-surveillance





Dans mon jeune âge, le fait de raconter, cafarder, répéter, cafter, rapporter, méritait une punition de la part des adultes.
Aujourd'hui, fliquer est applaudi. Parfois même, un avis diffusé par les moyens audio-visuels appelle à dénoncer son prochain.
Des margoulins, sentant le gain facile, proposent des caméras-vidéo, des micros cachés, des mouchards de toutes sortes.
Le marché de la vidéosurveillance explose. De 193 millions d’euros en 1993, il se chiffre à 427,5 millions en 2003 (+133%) selon la revue "En Toute Sécurité". Dans ces conditions, les larges sourires affichés par les industriels présents le 14/11/2007 aux assises de la videosurveillance à Strasbourg s’expliquent. Orange, Spie, Cegelec, Suez…ils sont tous dans les starting-blocks, prêts pour la conquête des marchés des petites et moyennes villes. Seules 200 villes sont actuellement équipées (20 000 caméras). L’objectif de la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie est de tripler ce chiffre, en profitant d’une opinion porteuse.

Des responsables de commerces se croient permis de suivre leurs clients à la trace, de les visionner dans leurs attitudes, dans leurs choix, dans les contacts qu'ils ont entre eux...
Des maires laissent des "complices" fouiller le comportement des passants de leur commune.
Et pourtant, il n'y a aucune preuve de l'efficacité de la vidéosurveillance et pourtant elle nous est imposée sans débat public. Bien entendu, des poches se remplissent, et dans la population, certains braves gens sont rassurés quand d'autres tout aussi braves se sentent oppressés et jugent qu'on intente à leur liberté.
Je suis de ces derniers.
Et toi?

samedi 1 décembre 2007

L'Homme et la Société




Les anarchistes disent:
"Il n'y a pas de capitalisme à visage humain.
PARTAGEONS LES RICHESSES, pas la misère!

J'adhère pleinement à ces slogans.




Par ailleurs, je suis tombé sur un texte de Stig Dagerman*, écrit en 1950, qui
m'"interpelle" (comme on dit aujourd'hui)et qui me semble d'une très grande pertinence, d'une très grande vérité.

LE DESTIN DE L’HOMME SE JOUE PARTOUT ET TOUT LE TEMPS !


"Parler de l’humanité, c’est parler de soi-même. Dans le procès que l’individu intente perpétuellement à l’humanité, il est lui-même incriminé et la seule chose qui puisse le mettre hors de cause est la mort. Il est significatif qu’il se trouve constamment sur le banc des accusés, même quand il est juge. Personne ne peut prétendre que l’humanité est entrain de pourrir sans, tout d’abord, constater les symptômes de la putréfaction sur lui-même, sans avoir lui-même commis de mauvaises actions. En ce domaine, toute observation doit être faite in vivo. Tout être vivant est prisonnier à perpétuité de l’humanité et contribue par sa vie, qu’il veuille ou non, à accroître ou à amoindrir la part de bonheur et de malheur, de grandeur et d’infamie, d’espoir et de désolation, de l’humanité.

C’est pourquoi je puis oser dire que le destin de l’homme se joue partout et tout le temps et qu’il est impossible d’évaluer ce qu’un être humain peut représenter pour un autre. Je crois que la solidarité, la sympathie et l’amour sont les dernières chemises blanches de l’humanité. Plus haut que toutes les vertus, je place cette forme que l’on appelle le pardon. Je crois que la soif humaine de pardon est inextinguible, non pas qu’il existe un péché originel d’origine divine ou diabolique mais parce que, dès l’origine, nous sommes en butte à une impitoyable organisation du monde contre laquelle nous sommes bien plus désarmés que nous pourrions le souhaiter.

Or, ce qu’il y a de tragique dans notre situation c’est que, tout en étant convaincu de l’existence des vertus humaines, je puis néanmoins nourrir des doutes quant à l’aptitude de l’homme à empêcher l’anéantissement du monde que nous redoutons tous. Et ce scepticisme s’explique par le fait que ce n’est pas l’homme qui décide, en définitive, du sort du monde, mais des blocs, des constellations de puissances, des groupes d’Etats, qui parlent tous une langue différente de celle de l’homme, à savoir celle du pouvoir.

Je crois que l’ennemi héréditaire de l’homme est la macro-organisation, parce que celle-ci le prive du sentiment, indispensable à la vie, de sa responsabilité envers ses semblables, réduit le nombre des occasions qu’il a de faire preuve de solidarité et d’amour, et le transforme au contraire en co-détenteur d’un pouvoir qui, même s’il paraît, sur le moment, dirigé contre les autres, est en fin de compte dirigé contre lui-même. Car qu’est-ce que le pouvoir si ce n’est le sentiment de n’avoir pas à répondre de ses mauvaises actions sur sa propre vie mais sur celle des autres ?

Si, pour terminer, je devais vous dire ce dont je rêve, comme la plupart de mes semblables, malgré mon impuissance, je dirais ceci : je souhaite que le plus grand nombre de gens possible comprennent qu’il est de leur devoir de se soustraire à l’emprise de ces blocs, de ces Églises, de ces organisations qui détiennent un pouvoir hostile à l’être humain, non pas dans le but de créer de nouvelles communautés, mais afin de réduire le potentiel d’anéantissement dont dispose le pouvoir en ce monde. C’est peut-être la seule chance qu’ait l’être humain de pouvoir un jour se conduire comme un homme parmi les hommes, de pouvoir redevenir la joie et l’ami de ses semblables."

*Stig Dagerman (1923-1954) est un écrivain, journaliste suédois.

Art involontaire



Sur une aire d'autoroute, entre Bergerac et Strasbourg, un piquet coulé dans le ciment avait été renversé. Et alors, sortie de terre, une tête apparaît!
C'est étonnant, non?

Loi de compétence universelle




En Belgique, une loi de compétence universelle a été votée à l'unanimité en 1993 et étendue au crime de génocide en 1999. Ces lois différent notablement de la compétence universelle ci-dessus par trois points :

* La loi s'applique sans considération du lieu où l'auteur présumé peut être trouvé,
* Le mode de plainte est la simple constitution de partie civile,
* L'immunité ne met pas fin aux poursuites.

Cette souplesse explique le déluge de plaintes déposées en Belgique : dossiers du génocide au Rwanda (six condamnations), du Guatémala, du Tchad, l'affaire Hissène Habré, l'affaire Pinochet, l'affaire Sabra et Chatila, la plainte à l'encontre du général Tommy Franks de l'armée des États-Unis, pour des atrocités qui auraient été commises à l'occasion de l'invasion de l'Irak, et enfin l'affaire Bush.

Mais d'énormes pressions venant depuis de nombreux pays ont contraint la Belgique à reculer. La Suisse a fait de même.

Cette loi pionnière du 16 juin 1993 concernant "la répression des infractions graves aux Conventions de Genève du 12 août 1949 et aux Protocoles additionnels I et II du 8 juin 1977" avait été saluée par certains comme un pas en avant vers une démocratie mondiale. Elle a d'ailleurs été votée à l'unanimité sans penser qu'elle déchaînerait les passions. Malgré un débat houleux, même au sein de la majorité, une majorité alternative (CD&V, Vlaams Blok) vote une loi le 1er août 2003 qui se limite à la transcription de la lettre du droit international dans le droit national et qui autorise le gouvernement à renvoyer la plainte devant les tribunaux d'un autre pays. Ce revirement subit peut s'expliquer par

* le nombre et l'importance des plaintes,
* l'envie de ne pas entraver la diplomatie belge,
* la peur de représailles,
* la volonté politique de ne pas nuire à l'image d'États alliés.

" Avec son ancienne loi de compétence universelle, la Belgique contribuait à détruire le mur d'impunité derrière lequel les tyrans du monde entier s'abritent pour couvrir leurs crimes. Il est vraiment regrettable que la Belgique oublie, aujourd'hui, les victimes pour lesquelles son système judiciaire représentait un espoir de justice ". (citation conjointe Amnesty International Belgium, la Ligue Belge des Droits de l'Homme, Liga voor Mensenrechten, Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH), Human Rights Watch et Avocats sans Frontières)

Merveilleux belges











Les belges sont étonnants et méritent le respect de bien des pays qui se disent des démocraties.
Ils ont une prison modèle à Ostende.
Et pourquoi pas?
Faut-il que les minables qui truandent pour des raisons diverses soient reclus dans des conditions lamentables pour qu'en sortant ils ne pensent qu'à revanche et récidivent? Ou faut-il qu'ils aient envie de se sortir d'une ancienne vie en dehors de la société et qu'ils souhaitent un confort agréable et relaxant comme celui dans lequel on les aura plongés quelque temps?

Il faut y réfléchir.

Mais, de toutes façons, la mise à l'écart du monde et la privation de liberté sont des supplices déjà trop lourds, que je ne souhaite à personne.