samedi 19 décembre 2009

Solidarité

Madame Joëlle Brizard de Savigny-sur-Orge a pris la peine d'envoyer un courrier au journal Télérama qui l'a transcrit en page 4 de son n° 3126 du 19 décembre 2009, sous le titre "Extraordinaire":

" Hier, je faisais mes courses dans un supermarché.
À la caisse, mon attention a été attirée par une dame, bien mise, qui parlait avec la gérante du magasin.
La dame n'avait pas assez d'argent et s'excusait en disant qu'elle sortait d'un long séjour à l'hôpital, qu'il y avait longtemps qu'elle n'avait pas fait de courses et qu'elle avait perdu le sens des réalités. Un grand gaillard vêtu de vêtements de travailleur, peut-être pas tout à fait français, selon les critères de M. Besson, lui a tendu la main: "Madame, il vous manque six euros, les voilà." Il lui a remis probablement plus d'argent qu'il n'en avait dépensé pour sa boisson et son sandwich. Puis s'est sauvé. Les clients et le personnel l'ont regardé partir avec stupeur et gratitude. La dame a fondu en larmes. Monsieur, merci."

Jacques dit: L'en-tête "Extraordinaire" me fait bondir quand il ne s'agit que de solidarité. Les témoins pris de "stupeur" me font également réagir; nous rentrons du Maroc où nous avons pu voir que l'entraide, la solidarité, le respect du mendiant, sont des faits courants. Il est évident que les gens de petite condition savent la nécessité de se soutenir mutuellement. Notre société meurt d'individualisme, de nombrilisme, de trop de sollicitations mercantiles. Les individus ont perdu toute sensibilité, toute humanité dans cette société dite "libérale".

Décision de la Cour Européenne des Droits de l'Homme

Selon Agence France-Presse:

"L'Espagne a fait un premier pas vers l'interdiction des crucifix à l'école avec l'approbation mercredi soir d'une initiative parlementaire demandant au gouvernement d'appliquer la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

Saisie par une mère de famille italienne, la CEDH qui siège à Strasbourg avait condamné début novembre l'Italie pour la présence de crucifix dans les salles de classe, jugée contraire au droit des parents à éduquer leurs enfants selon leurs convictions et au droit des enfants à la liberté de religion.

Les juges avaient estimé que la croix pouvait aisément être interprétée par des enfants de tous âges comme un signe religieux, potentiellement perturbant pour des élèves d'autres religions ou athées.

L'initiative espagnole, lancée par les députés du petit parti de gauche catalan ERC, a été approuvée en commission parlementaire, par 20 voix pour et 16 contre, avec le soutien des députés du Parti socialiste (PSOE) et des Galiciens du BNG. Le principal parti d'opposition, le Parti populaire (droite), a voté contre.

Les députés d'ERC avaient annoncé, le lendemain de la condamnation de l'Italie par la CEDH, leur intention de promouvoir cette initiative.

Les organisations regroupant les écoles privées espagnoles s'étaient quant à elles insurgées contre la décision de la CEDH, «inadmissible et surprenante», estimant que «si quelque chose de la sorte devait se passer en Espagne, il faudrait manifester avec force».

À l'inverse, l'association Espagne laïque avait estimé que la CEDH avait fait «honneur à son nom», demandant au gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero, en délicatesse avec l'Église catholique sur de nombreux sujets, de s'en inspirer.

En 2008, un tribunal de Valladolid saisi par un parent d'élève, avait, pour la première fois en Espagne, ordonné à une école publique de «retirer les symboles religieux des salles de classe», en l'espèce des crucifix.

Malgré la constitution de 1978 assurant du caractère aconfessionnel de l'État espagnol, les symboles catholiques restent très présents dans le pays, 30 ans après la dictature qui avait fait du catholicisme une religion d'État."


Jacques dit: Voici encore une information si peu diffusée dans les médias, alors que la neige, l'hospitalisation de Johnny, le froid, la grippe porcine font la une. Force est de constater que les dictatures et les pays de droite et d'extrême-droite sont très portés sur (par) la religion. En France, pays qui se dit laïque, la Région Alsace paie encore les religieux et laisse les insignes chrétiens s'afficher dans les écoles, au nom du Concordat!

CNRS

Le Canard Enchaîné et Charlie-Hebdo ont relaté le fait que le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) est classé premier organisme mondial de recherche (devant Harvard, le MIT, la Nasa, etc.), selon l'Institut SCImago (Espagne). Mais les autres médias se sont tu sur ce sujet! Incroyable, non? Toutefois, il faut savoir que dans notre belle France, le Président prend la parole pour dénigrer lamentablement les chercheurs "fonctionnaires". Il ne saurait être fier de minables du service public. Les seuls bons chercheurs sont à ses yeux ceux du secteur privé évidemment!
Le journalisme est devenu un métier de rampants au service des gouvernants et des puissants qui les paient.

Voir: http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2931

jeudi 3 décembre 2009

Vaccins H1N1





Selon: http://www.rue89.com/ (par exemple).

"Entre juillet et septembre, l'Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus), la grande pharmacie de l'Etat, a conclu des contrats avec quatre labos pour un montant de 712 millions d'euros, soit presque 10% du trou de la Sécu.

Or ces contrats, longtemps restés secrets, comportent des dispositions qui tentent de déroger au droit commun.
En cause, pour trois des contrats (Baxter, Novartis et Pasteur), des articles prévoyant par exemple :

« A titre dérogatoire et considérant les circonstances exceptionnelles qui caractérisent le présent marché, l'Etat s'engage à garantir le titulaire [du contrat] contre les conséquences de toute réclamation ou action judiciaire qui pourraient être élevées à l'encontre de ce dernier dans le cadre des opérations de vaccination, sauf en cas de faute du titulaire ou sauf en cas de livraison d'un produit non conforme aux spécifications décrites dans l'autorisation de mise sur le marche. »

En clair, si le produit est conforme, mais que des effets secondaires graves survenaient (type syndrôme de Guillain-Barré), les laboratoires n'auraient pas à supporter la charge financière d'éventuelles condamnations.

Ceinture et bretelles en quelque sorte, puisque les labos sont déjà protégés par contrat des conséquences financières, et depuis l'arrêté du 4 novembre, ils en sont aussi exonérés par la loi.

En vertu de ces dispositions, si une victime « ayant intérêt à agir » décidait de poursuivre un laboratoire après un effet secondaire grave, l'entreprise pourrait de se défausser sur l'Etat, qui devrait indemniser."
Par Sophie Verney-Caillat | Rue89 | 21/11/2009 |
11H03



Jacques dit:Pauvres laboratoires pharmaceutiques qui risquent tellement devant la justice, il faut bien que l'État les soutienne dans leur action d'aide à la population! Et avec ça, les gens se bousculent devant les portes closes des lieux réservés pour se faire vacciner.

Ça craint un max!

Selon le site: http://france.meteofrance.com


Le changement climatique s'accélère au-delà de ce qui était attendu

02/12/2009 Copyright Météo-France

"L'ensemble des glaces polaires et des glaciers du monde fondent à vitesse croissante. En Arctique la disparition de la banquise s'accélère, et le niveau des mers monte plus rapidement que prévu. Ces conclusions proviennent d'une nouvelle synthèse scientifique rédigée par des climatologues mondialement reconnus.

Dans un rapport spécial, intitulé Diagnostic de Copenhague (The Copenhagen Diagnosis), 26 chercheurs, dont beaucoup ont participé à la rédaction des rapports du GIEC, concluent que les projections publiées dans le 4ème rapport du GIEC (2007) étaient en deçà de ce que nous observons aujourd'hui. De nombreuses manifestations du changement climatique se produisent en effet actuellement soit à la vitesse maximale prévue il y a seulement quelques années, soit à un rythme supérieur.

Ce rapport indique clairement que, sans un effort significatif de modération des émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement global d'ici la fin du 21ème siècle se situerait dans la partie haute des hypothèses les plus pessimistes.

'The Copenhagen Diagnosis', qui a été rédigé au cours de cette dernière année, documente les découvertes récentes clés dans le domaine du changement climatique depuis la publication du 4ème rapport du GIEC en 2007.

Parmi les nouvelles découvertes publiées depuis 2007

- Les mesures satellitaires et in situ mettent en évidence que les calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique perdent toutes deux de plus en plus de masse, contribuant à une accélération de la montée du niveau des mers.

- En Arctique, la banquise a reculé au-delà de ce qui avait été prévu par les modèles climatiques. Par exemple, l'étendue de glace de mer ayant fondu au cours des étés
2007 à 2009 était de 40% supérieure à la projection moyenne prévue par les modèles dans le dernier rapport du GIEC.

- Le niveau de la mer a monté de plus de 5 centimètres au cours des 15 dernières années. C’est une élévation de 80% supérieure à celle des projections de l'avant-dernier rapport du GIEC en 2001. C'est bien plus que ce qui avait été prévu. Au-delà de 2100, le niveau de la mer pourrait s'élever de plusieurs mètres pendant quelques siècles.

- En 2008 les émissions de dioxyde de carbone par les combustions fossiles ont été d'environ 40% supérieures à celles de 1990. Si les émissions n'augmentent pas au-delà des taux actuels, le monde aura quand même émis, d'ici 20 ans, la quantité globale de gaz à effet de serre qu'il faudrait ne pas dépasser pour limiter le réchauffement global à 2 °C.

Ce rapport conclut que les émissions globales doivent diminuer rapidement au cours des cinq à dix prochaines années si nous souhaitons que le monde ait une chance raisonnable d'éviter les impacts les plus dramatiques du changement climatique. Pour stabiliser le climat, ce rapport préconise que les émissions de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre à longue durée de vie doivent atteindre un seuil quasiment nul d'ici la fin de ce siècle."

(source : Communiqué de presse)

Jacques dit: Ça a beau annoncer des périodes perturbées, les années qui viennent continueront à voir les terriens consommer lamentablement et évacuer des quantités grandissantes de CO2! Surtout si les pays pauvres entrent enfin dans une certaine croissance (bien méritée d'ailleurs!).

vendredi 27 novembre 2009

l' Identité de Miss France.

Jacques dit:
Je déteste ces concours de miss où l'on juge des corps de femmes qui s'exhibent dans des tenues aguichantes.
Ça ressemble à un marché aux esclaves.
Pourtant, aujourd'hui, je dis à Madame de Fontenay: "Madame, je vous salue avec respect. Je vous remercie pour la force de votre intervention."


Trouvé le 27 novembre 2009
Sur: http://veilleur.blog.lemonde.fr
Madame de Fontenay tacle Eric Besson

Le débat sur l’identité nationale rebondit aujourd’hui là où l’on ne l’attendait et par celle que, bêtement, on n’imaginait pas dans une posture aussi radicale. Geneviève de Fontenay, dans un entretien accordé à Lionel Laparade de La Dépêche du Midi, dit tout le mal qu’elle pense du débat voulu et engagé par Eric Besson, ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire.

L’une des candidates, Juliette Boubaaya, Miss Picardie 2009, rêve de devenir, dimanche 6 décembre, la première Miss France musulmane. Et l’idée séduit Mme de Fontenay : « Juliette est une ravissante jeune femme qui s’est engagée dans le concours pour conquérir la couronne et l’écharpe de beauté. Issue de l’immigration, petite-fille d’un grand-père algérien, elle brigue le titre de Miss France au moment où certains de nos hommes politiques interrogent sournoisement le pays sur ce qui forge l’identité nationale. A titre personnel, je me félicite de la présence de Juliette Boubaaya à l’élection du 6 décembre. Et entre nous, j’espère qu’avant de mourir, je verrai une Miss France maghrébine. Songez à l’impact qu’aurait ce vote. »

« A quoi pensez-vous ? » demande Lionel Laparade. « À la claque administrée aux hommes politiques qui ont fait de l’identité nationale leur fonds de commerce, à la formidable réponse donnée, ainsi, à certains discours nauséabonds. Quand j’entends Besson, je suis indignée. Il manie la provocation de façon scandaleuse. »

Et la mère de toutes les « Miss » de poursuivre : « En 1989, notre reine de beauté s’appelait Peggy Zlotkowski. A l’époque, j’avais reçu quelques lettres d’indignation parce que son nom ne sonnait pas français. Mais si la maturité de la société se mesure au nombre de courriers hostiles à la diversité qui nous sont adressés, alors il est clair qu’une jeune fille d’origine maghrébine peut remporter le titre. Je serai ravie que le comité Miss France crée cet événement. Nous prouverions que nous ne sommes finalement pas si ringards… »



On peut lire aussi: http://www.parismatch.com/People-Match/Politique/Actu/Quand-Genevieve-de-Fontenay-fait-de-la-politique-147968/re

mercredi 18 novembre 2009

L'esprit du temps

La presse nationale française ironise: "La Main de Dieu", "La main de la délivrance pour les Bleus", "Henry donne un sacré coup de main aux Bleus":

L' équipe de France de football après avoir gagné 0-1 en Irlande fait match nul (le 18/11/09) au Stade de France contre des irlandais volontaires et développant un jeu qui donne parfois la leçon à nos joueurs.
L'Irlande gagnant 0-1 à la fin du temps réglementaire, il faut aller aux prolongations.
William Gallas réussit à marquer un but qui permet à l'équipe de France de jouer la Coupe du monde 2010.
Mais ce but est entaché d'une irrégularité.
Thierry Henry a reconnu avoir fait main avant sa passé décisive qui a permis à William d'égalisr pour la France face à l'Irlande en prolongation lors du barrage retour mercredi à Saint-Denis, et de qualifier ainsi les Bleus pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud.

"Ce qui est fait est fait. Mais je suis honnête, il y avait main", a reconnu Henry, meilleur réalisateur de l'équipe de France avec 51 buts inscrits en 117 sélections.

"La balle a heurté ma main, mon bras. Je l'ai jouée. L'arbitre l'a permis", a ajouté Henry. "J'aurais préféré procéder d'une autre façon. Mais je ne suis pas l'arbitre". AP repris par http://tempsreel.nouvelobs.com


Ainsi, "peu importe la manière, pourvu que la France soit qualifiée" a encore dit le capitaine de cette équipe en ajoutant "ça restera dans l'histoire"(!!!); voilà ce qui se répète sans honte.
D'autres ont triché avant*, pourquoi pas nous puisque "ça rapporte gros" (comme diraient les chaînes de télévision)... C'est même presque une fierté que de bafouer la loi. Notre société est vraiment très malade.
C'est bien ce monde que je n'aime pas et qui pourtant tourne de plus en plus comme cela. Tous les moyens sont bons pour écarter le concurrent, pour s'enrichir.

* Diego Maradona face à l'Angleterre lors du Mondial 1986 et celle de Vata lors d'un match Benfica-Marseille de triste mémoire pour les supporteurs marseillais.

lundi 16 novembre 2009

Ne pas se regarder le nombril!


Identité nationale?
Mais non, il faut aller bien plus loin: identité régionale et même identité départementale, voire identité urbaine ou villageoise, mieux encore, identité de quartier, de club, de clan...
Et hop nous revoici avec l'esprit tribal!
Quel recul sœurs et frères humains!

« Les nations ne sont pas quelque chose d’éternel. Elles ont commencé, elles finiront. La confédération européenne, probablement, les remplacera. » Ernest Renan dans sa conférence "Qu’est-ce qu’une nation ?" faite en Sorbonne le 11 mars 1882.

À une époque où il semble que l'on veuille que les français pensent à l' Europe, voici que certains souhaitent les voir marcher derrière le drapeau de leur pays et entonner "tous ensemble" la Marseillaise sans qu'une tête ne dépasse.

N'écoutez pas ces démagogues; réfléchissez, relisez les grands penseurs, les philosophes du siècle des Lumières et même ceux d'avant ou d'après.

Personnellement je veux que les individus du monde entier se donnent la main pour faire une ronde autour du monde (comme dit la chanson). Je veux que les individus se montrent dignes du nom d' humain et de l' Humanité.

La Ronde autour du monde
Si toutes les filles du monde voulaient s' donner la main,
tout autour de la mer, elles pourraient faire une ronde.
Si tous les gars du monde voulaient bien êtr' marins,
ils f'raient avec leurs barques un joli pont sur l'onde.

Alors on pourrait faire une ronde autour du monde, autour du monde,
si tous les gars du monde voulaient s' donner la main.
(Paul Fort)





"Si tous les gars du monde
Voulaient se donner la main
Et marcher la main dans la main
Le bonheur serait pour demain

Couplet :
Ne parlez pas de différence
Ne dites pas qu'il est trop blond
Ou qu'il est noir comme du charbon
Ou même qu'il n'est pas né en France

de Minekote1 sur forums.france2

dimanche 1 novembre 2009

Qui a dit "gauche"?

J'adhère entièrement à ce que je lis dans l'article ci-après:
La gauche réversible, par MICHEL ABESCAT, dans TÉLÉRAMA n°3117 du 1 7 OCTOBRE 2009

Il fallait les voir, bien rangés en lignes impeccables, épinglés comme des papillons, accrochés comme autant d'exemplaires d'une série warholienne, sur la page 3 du Monde du 1er octobre.
La collection Sarkozy. Kouchner, Bockel, Besson, Jouyet, Hirsch, Amara, Mitterrand, Strauss-Kahn, Attali, Rocard, Notat, Descoings, Fitoussi, Ferrand, Evin... «Au grand marché de l'ouverture », titrait, un rien goguenard, le quotidien du soir. Etrange tableau, sous lequel on imaginait ce cartouche: « Grands Trophées, Nicolas Sarkozy, 2009. Ministres de récupération, intellectuels d'occasion, militants réversibles. Huiles socialistes sur toile d'emballage. »
La. dernière « prise» datait de la veille: Claude Evin, ancien ministre du gouvernement Rocard, nommé à la tête de l’Agence régionale de santé d'Ile-de-France, s'empressait, comme les autres, de dire qu'il n'avait pas «franchi le Rubicon », qu'il ne reniait rien de ses convictions ni de ses engagements. Et qu'en alignant les socialistes comme les têtes de cerf dans un pavillon de chasse Nicolas Sarkozy ne nourrissait aucune arrière-pensée politique; Lui, Claude Evin, n'avait évidemment été choisi que pour ses irremplaçables compétences en matière de santé. Que n'a-t-il été, d'ai1leurs, posé à un endroit plus prestigieux de la galerie présidentielle? C'est que les places se font rares, soulignait Le Monde. Les postes de ministres ou de secrétaires d'Etat sont limitées. Et même les strapontins dans les « commissions, missions et autres honneurs» ne sont pas extensibles. Le marché, c'est ça : quand la demande excède l'offre, le droit d'accès devient de plus en plus cher, même quand on est prêt à négocier jusqu'à son caleçon.
La même semaine voyait les sociaux-démocrates allemands du SPD se vautrer comme jamais aux élections législatives. 23 % des voix, le plus mauvais score depuis que la République fédérale existe. Quel paradoxe, dira-t-on, que cette déroute socialiste au moment où le monde entier subit le désastre d'une politique néolibérale débridée. Au moment où tous les gouvernements de droite redécouvrent les vertus de l'Etat pour voler au secours de la finance et imaginer des plans de relance d'inspiration keynésienne. Paradoxe apparent. C'est justement parce qu'ils ont, ces dernières années, mis le boisseau sur leurs idées, adhéré sans réserve à la doxa néolibérale -le marché est toujours la meilleure solution, rien ne doit l'entraver - et accepté de gouverner avec la droite (la coalition CDU.SPD) que les sociaux-démocrates
allemands se sont fait envoyer dans les cordes par les électeurs de gauche. Ceux-ci leur ont préféré les Verts, qui passent pour la première fois la barre des 10 %, et surtout Die Linke - La Gauche, en français -, qui réalise une percée impressionnante avec plus de 12 % des voix. Tant que les socialistes, en Allemagne, en France et ailleurs, ne se mettront pas au travail pour penser un monde qui ne soit pas dominé par les banquiers, tant qu'ils ne se décideront pas à mener enfin la bataille des idées, ils auront du souci à se faire. A force de retourner sa veste, messieurs les socialistes « d'ouverture », on finit toujours - et c'est justice - par
en prendre une.

Jacques dit: Qui quitte le navire perd ses équipiers.
Ces politiciens inscrits à gauche n'ont pas respecté les idées de leurs électeurs.
Petit à petit ils ont glissé vers le libéralisme, ils ont accepté les habitudes capitalistes, ils touchent des salaires ou des honoraires très conséquents, ils ne se sont plus battu pour la Laïcité (et d'ailleurs nombre d'entre eux mettent leurs enfants dans des boîtes privées), ils vivent loin du monde du travail et des turpitudes des petites gens...
Ils vivent exactement comme leurs "confrères" de droite qu'ils côtoient et tutoient.

samedi 24 octobre 2009

Pas de partage!

Les traders sont milliardaires la planète aussi

COLLlSION des titres, choc des contraires. Le 15 octobre, une partie de la presse accuse le coup devant un bilan effarant: « Un milliard d'affamés» («Libération»), c'est le sixième de l'humanité condamné à ne jamais oublier son ventre. Un record absolu depuis quarante ans. Et un démenti féroce aux théoriciens de l'enrichissement du monde.
Le même jour, la presse éco exulte. Et noircit tout autres manchettes: « Année record pourles banquiers de Wall Street» («Les Echos»), «La finance sur un nuage », (.. .),« Les bonus explosent» (« La Tribune»). Quel rapport? Les chiffres. L'effort des pays les plus riches, le G8, en faveur des crève-la-faim s'élèvera, si les promesses de « contribution» sont tenues, à 21 milliards de dollars en trois ans, affirme à« Libération» Jacques Diouf, patron de l'agence de l'ONU pour l'alimentation. Lequel ajoute qu'il en faudrait le double - mais chaque année - pour éradiquer la faim. Vingt et un milliards? C'est précisément le montant des bonus – pas promis, certains - que versera la seule banque américaine Goldman Sachs à ses salariés cette année.
Et encore, précisent« Les Echos» (qui s'inspirent d'une enquête du « Wall Street Journal»), cette banque est l'une des plus «vertueuses» et applique « un cadre tout à fait proche des principes du G20 ». Le G20 de Pittsburgh,qui a sévèrement régulé la finance mondiale sous l'impulsion d'Obama et de Sarko. Au total, en 2009, les bonus bancaires américains vont exploser tous les records et atteindront 140 milliards. Contre 130 en 2007 et 117 en 2008.
Prions donc pour que quelques miettes de ces fortunes honnêtement gagnées retombent sur 1es miséreux. Et surtout - c'est plus réaliste – pour qu'il pleuve sur le Sahel.

J,-F. J. (Le Canard Enchaîné du 21/10/2009)

Jacques dit: L'argent n'est pas prévu pour que les pauvres mangent. Les banquiers continuent de grossir outrageusement.

scandale sanitaire

C’est bien pire que la grippe. C’est bien plus tueur.
Et le drame c’est que cette pandémie est connue, de longue date, qu’elle perdure pour enrichir une industrie chimique criminelle.
Prétendre que les pesticides permettent d’offrir de la viande aux plus démunis est évidemment un énorme mensonge ; aucun crève-la-faim n’a les moyens d’en manger.

Ci-dessous une rencontre avec Fabrice Nicolino; des mots qui font craindre le pire pour l' Humanité.
Fabrice Nicolino a beaucoup écrit :
Pesticides : Révélations sur un scandale français
Bidoche : L'industrie de la viande menace le monde
La faim, la bagnole, le blé et nous : Une dénonciation des biocarburants



CES PESTICIDES QUI NOUS NOURRISSENT

Le 12 octobre, le tribunal des affaires de Sécurité sociale de la Vienne a donné raison à un exploitant agricole, défendu par la FNATH*, ayant développé la maladie de Parkinson:en cause, les pesticides auxquels il s'est exposé professionnellement. Entretienavec le journaliste écrivain Fabrice Nicolino, co-auteur de Pesticides, révélations sur un scandale français et auteur de Bidoche, l’industrie de la viande menace le monde.

Charlie Hebdo: Pour la troisième fois, la maladie de Parkinson est reconnue comme maladie professionnelle. Les choses seraient-elles en train de bouger?

Fabrice Nicolino: Les agriculteurs qui viennent d'avoir gain de cause sont l'avant garde d'une armée en puissance de paysans malades. je parie qu'on va assister à une explosion de maladies, de morts, de procès, dans les mois et les années à venir. Car on est à un tournant.
En 1984, la Mutualité sociale agricole (MSA) écrivait, en toutes lettres, dans des documents internes, qu'on pouvait estimer à2S % le nombre des paysans français victimes chaque année d'intoxications liées à l'utilisation de pesticides. Ce constat n'a été suivi d'aucune décision! Il a fallu attendre 2005 pour que la MSA lance enfin une étude épidémiologique nationale sur les pesticides, Aujourd'hui, nos connaissances sont encore embryonnaires, mais de nombreuses études montrent clairement les liens entre l'exposition aux pesticides et des maladies très graves, comme le cancer, l'infertilité, les malformations fœtales ou morphologiques et les dérèglements neurologiques.

Pour vous, il n'y a pas et il n'y aura jamais de pesticides chimiques propres...

Il n'y a pas d'accommodements possibles avec les pesticides, Il faut briser cette industrie, On est dans une logique de mort. C'est une forme d'empoisonnement universel. Les pesticides sont partout, dans les plantes, dans les animaux, dans le corps humain, dans les sols, dans l'eau, dans l'air que nous respirons... Vous êtes dans votre jardin, le soleil se lève, il y a de la rosée sur l'herbe, vous suçotez un brin d'herbe, et vous avalez un cocktail de pesticides. Où que vous soyez, vous y avez droit, que vous viviez à Paris, à Lille ou à Lyon. Tout simplement parce qu'une partie des molécules qui sont épandues sur les champs repart sous forme de nuages aérosols et se retrouve dans l'eau de pluie, Les deux tiers des nappes phréatiques sont pollués [96 à 98 % des prélèvements d'eau sont contaminés). Si on fait une analyse de votre sang, on y retrouvera des pesticides, Y compris dans le sang du cordon ombilical des nouveau-nés. En 1992, une étude danoise sur le sperme humain a démontré qu'en cinquante ans le nombre des spermatozoïdes avait chuté de 50 %. Et qu'il continuait à diminuer d'année en année. C'est affolant... Est-ce qu'une société humaine peut accepter que tous les milieux soient contaminés pour des raisons strictement économiques?

En cause, la logique de l'industrialisation de l'agriculture, dont vous parlez dans votre livre Bidoche?
Le travail de la terre, tel qu'il a été pensé et pratiqué pendant huit à neuf mille ans, est mort. Aujourd'hui, l'industrialisation massive de l'agriculture repose sur un triptyque: engrais chimiques, pesticides, tracteurs. Les paysans sont devenus des ouvriers, les fermes des usines, avec, en plus, les traders, les Bourses, les stocks, le phénomène de surproduction... Tout est subordonné aux enjeux industriels et aux marchés. Et la viande est l'aboutissement de ce système.
Les animaux ont appartenu à tous les panthéons humains. On les a vénérés, on les a domestiqués et ils nous ont tout donné, leur chair, leur peau et leur force de travail. Grâce au compagnonnage avec les animaux d'élevage, on a bâti des sociétés prospères.
À cette époque, même quand on les dominait par la force et parfois la cruauté, ils restaient pour nous des êtres qui existaient, qui étaient vivants, concrets. Et puis, brusquement, on a nié tout ça, l’industrie de la viande a transformé les animaux en choses, en marchandises. Pour bâtir cette industrie, on leur a supprimé jusqu'aux besoins élémentaires physiologiques, qui sont de marcher et de courir. On a enfermé les truies dans le noir, dans des box où elles ne peuvent ni avancer, ni reculer. On a retiré leur petit aux vaches, au bout d'un jour ou deux, pour pomper leur lait. En 1945, une vache donnait 2 000 litres de lait par an. Aujourd'hui, 8 000. Tout ça n'a plus aucun sens... Cette barbarie est angoissante pour nous-mêmes et nous entraîne dans un gouffre moral dont les conséquences n'ont encore été évaluées par personne. Il est temps que cela cesse.
Propos recueillis par Sylvie Coma auprès de Fabrice Nicolino
Publié dans le Charlie Hebdo du 21 octobre 2009


*Il faut visiter le site : www.fnath.org. (FNATH est une association des accidentés de la vie)

vendredi 23 octobre 2009

Reculade si longue à venir!


Image de "le Monde.fr)






Quand le peuple de France gronde, quand internet se déploie, quand les médias étrangers réagissent (il ne faut plus compter sur les médias français - sauf ceux qui ne sont pas liés à la publicité -), quand les électeurs de droite disent leur désapprobation devant trop de main-mise d'un homme sur le pays,... alors on peut espérer un recul.
Ainsi en fut-il ce vendredi 23 octobre 2009, à propos de la présidence de l' EPAD (Établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense). Jean Sarkozy a décidé - seul - de ne pas présenter sa candidature à ce poste qui devait lui revenir "par la volonté des électeurs" et "grâce à sa compétence évidente", selon le président de la République et tous les ministres du gouvernement appelés à monter au créneau ("pour fermer la gueule aux journalistes!").
Mais, avouons qu'il faut se montrer persévérant.

Pour en savoir plus sur l' EPAD - La Défense, voir: http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://vbourez.free.fr/annonce/img-defense/logement-defense.jpg&imgrefurl=http://vbourez.free.fr/annonce/la-defense.php&usg=__ifrl_y8kPYE1Nx6VuUjYmE-v_bU=&h=428&w=555&sz=70&hl=fr&start=25&um=1&tbnid=kP0jy1Xb8tgVNM:&tbnh=103&tbnw=133&prev=/images%3Fq%3D%25C3%25A9pade%2BLa%2Bd%25C3%25A9fense%26ndsp%3D20%26hl%3Dfr%26client%3Dfirefox-a%26rls%3Dorg.mozilla:fr:official%26sa%3DN%26start%3D20%26um%3D1

mardi 15 septembre 2009

Us et coutumes

Je me suis souvent dit qu'il arrive que des traditions soient de lamentables conneries, soutenues mordicus comme étant des vérités.

Comment, par exemple, certains ont-ils condamné Galilée parce qu'il apportait un savoir nouveau en opposition avec des certitudes ancestrales?
Comment est-il possible que des gens au XXIème siècle dénient les thèses prouvées de Charles Darwin?
Comment en 1752, l'Encyclopédie de Diderot et D'alembert fut interdit à la vente?

Tout le monde sait que le gingembre est aphrodisiaque, que la vitamine C le soir empêche de dormir, que les laitages rendent les os solides, que l’huile idéale est l’huile d’olive ou encore que les graisses font grossir… Autant de certitudes… fausses, qui quotidiennement pourtant aiguillent nos comportements alimentaires, nous dictent comment cuisiner et ce que nous devons manger pour notre santé.

Pour moi, ce qui donne la force à la science, c'est qu'elle se soumet à l'expérience, et à la reproduction de l'expérience c'est qu'elle donne des preuves visibles de ce qu'elle énonce. Par contre,à mon sens, ce qui n'a que bien peu de valeur est ce qui relève de la croyance c'est à dire de l'indémontrable, du postulé.

J'ai trouvé ce qui suit, qui me convient très bien:

La rubrique de Dédé-la-Science
Comment les chimpanzés de viennent cons…*

Une expérience mentale proposée par Olivier Durin dans un traité de programmation** circule, illustrée,
sur Internet. Elle en dit long sur les origines des cultes et des traditions.

Cinq chimpanzés enfermés dans une pièce convoitent des bananes au sommet d'un escabeau. Mais dès que l'un d'entre eux monte un échelon, tout le monde reçoit une douche glacée. Au bout de peu de temps, quiconque tente l'ascension se fait attaquer par les autres et doit renoncer. Et l'interdiction continue, même si l'on retire le dispositif répressif. Si l'on remplace un fondateur par un naïf jamais douché, les attaques des autres suffisent à le dissuader de monter vers les bananes, et il sera ensuite le premier à réprimer ceux qui s'avancent vers les bananes. On peut ainsi remplacer tous les anciens par des naïfs jamais douchés: la tradition, maintenue par répression, leur interdit les bananes en haut de l'escabeau.
Cette fable n'explique pas seulement qu'aucune cause actuelle n'est à l'origine de la plupart des traditions sociales, culturelles ou religieuses. Sociologues et ethnologues ne trouvent presque jamais d'explication rationnelle, ni même d'histoire factuelle des usages. Partout à travers le monde, la réponse la plus fréquente à la question: « Pourquoi faites-vous cela? .. est : « Parce que nos parents l'ont appris de leurs parents et que chez nous on a toujours fait comme cela, et c!est donc bien de faire comme cela ! »
Il est dès lors facile de révérer les dieux que personne n'a jamais vus et de se soumettre aux prêtres, gourous et politiciens qui les invoquent. Et l'on ne s'étonne pas de la persistance des rituels les plus cons, de la répression de la sexualité, du radotage des prières, du cannibalisme eucharistique, du découpage d'un morceau de bite des garçons ou du clitoris des filles, sous prétexte que l'on a toujours fait comme cela !
L'humanité a encore pas mal de chemin mental à faire pour monter chercher toutes les bananes et les partager équitablement...

André Langaney (dans Siné-Hebdo du 09/09/09)

*Hommage à François Cavanna et à son immortel « Et le singe devint con ! », le titre que j'aurais voulu avoir trouvé. Raté !
**http://olivier.durin.free.fr/essences%20de%20la%20programmation.php

samedi 12 septembre 2009

Médisance

Médisance:
- de la part de l'opposition gouvernementale,
- de la part de Patrick Lozès, président du Conseil représentatif des associations noires,
- de la part du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap),
- de la part de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) ,
- de la part de SOS Racisme, de la part de la Ligue des droits de l'Homme (LDH)

ou de la part de: Monsieur Brice Hortefeux, Ministre de l'Intérieur de la France.

Nos hommes politiques sont, bien entendu, irréprochables et intouchables après avoir été responsables mais pas coupables.
Leurs promesses électorales sont à avaler sans sourciller. Une fois élus, s’ils font l’inverse, le contexte international est évidemment responsable de ce changement de cap.
Et quand, comme Brice Hortefeux, l’homme politique dérape, c’est que nous comprenons de travers des propos tenus hors caméra et hors micro. En clair, ils sont blancs comme neige, et nous sommes des idiots. Le fond de la pensée exprimé « off » n’a pas à être commenté ; circulez !

La phrase qui fait polémique :
«… il en faut toujours un. Et que « quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes » (Selon Brice Hortefeux), durant le Campus UMP à Seignosse (Landes), le week-end dernier.

Dans une ambiance potache, entouré de plusieurs militants hilares ainsi que de Jean-François Copé, patron des députés UMP, le ministre de l'Intérieur pose la main sur l'épaule de Amine Benalia-Brouch, né à Dax, de père algérien et de mère portugaise. "Il ne correspond pas du tout au prototype", lance également M. Hortefeux.

1ère défense :
Cette phrase s’adresserait-elle aux arabes ? « Pas du tout, c'est ridicule, il faut remettre la phrase dans son contexte, je parlais des Auvergnats », ne cesse depuis de se défendre en substance l'intéressé, invoquant ses racines auvergnates et secouru par le gouvernement au complet.
Et les français découvrent ainsi que tout groupement d’auvergnats constitue « un problème » pour notre société ! Même ceci constitue le dénigrement d’une communauté et est condamnable !

2ème défense :
"La réalité, c'est qu'il y a eu des blagues sur mes origines auvergnates (...) Et j'ai indiqué que quelques photos, ça allait et que je ne pouvais pas en faire plus car il fallait que je reparte. Ça se limite à ça", a dit M. Hortefeux, dans la soirée, à Saint-Ouen, devant quelques journalistes. Ben voyons !

En janvier 2009, Hortefeux, tout fraîchement passé du ministère de l'Immigration à celui du Travail, présente Fadela Amara, secrétaire d'État chargée de la Politique de la ville, comme sa « compatriote ». « Comme ce n'est pas forcément évident, je le précise. » Pas de panique, réagit Amara elle-même sur les plateaux télé : là encore, le ministre n'a fait qu'une petite plaisanterie sans conséquence sur les... Auvergnats. Encore eux.

En mars 2009, Rama Yade, alors mal en point pour avoir refusé de conduire la liste UMP aux européennes en Île-de-France accompagne Sarkozy pour sa tournée en Afrique. En montant dans l'avion, Hortefeux, qui est du voyage, décoche à sa collègue d'origine sénégalaise : « Tu pars avec nous, et c'est bien, mais tu pourrais aussi ne pas revenir. »

Azouz Begag raconte dans son livre « Un mouton dans la baignoire » qu’en octobre 2006, Monsieur Hortefeux (alors bras droit de Monsieur Sarkozy, mi,nistre de l’intérieur) lui a lancé, en pleine assemblée nationale : «Allez, fissa, sors de là, dégage d’ici ! Je te te dis dégage !».

lundi 29 juin 2009

Belle économie!

Liste des pays qui ne possèdent pas d'armée
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.



Vingt-huit pays indépendants du monde ne possèdent pas d'armée. Soit ils ont un accord de défense avec un pays tiers, soit ils possèdent de petites forces paramilitaires ou des gardes, comme par exemple Monaco qui possède une garde princière de 98 soldats. Tous ces pays possèdent en revanche des forces de police.



* Andorre : La défense du pays est assurée par la France ou l'Espagne, sur demande.
* Les Îles Cook : Bien qu'indépendantes, les îles Cook, ont conclu un accord de libre association avec la Nouvelle-Zélande, ainsi sa défense est assurée par ce pays ainsi que sa représentation diplomatique à l'étranger. Cet accord prévoit toutefois que les Iles Cook doivent donner leur accord préalable.
* Costa Rica : A supprimé son armée en 1949. Le pays possède une force civile de 8 300 hommes. Il est fortement lié aux USA pour sa défense.
* La Dominique : La défense du pays est assurée par le système de sécurité régionale regroupant divers pays des Caraïbes.
* Grenade : Depuis l'invasion par les États-Unis en 1983 le pays n'a plus d'armée. La défense du pays est assurée par le système de sécurité régionale regroupant divers pays des Caraïbes.
* Haïti a dissout son armée en 1995. La police haïtienne, en particulier son unité d'intervention, est chargée d'assurer la défense du pays.
* Islande : La défense du pays est assurée par un traité avec les États-Unis qui y possédaient une base militaire jusqu'en 2006. L'Islande possède une unité paramilitaire qui participe aux missions de l'ONU de maintien de la paix.
* Kiribati : La seule force de défense autorisée par la constitution est la police et les gardes-côtes.
* Liechtenstein : En temps de guerre une milice peut être levée. Le pays est neutre et n'a pas d'accords de défense.
* Les Maldives : La défense du pays est assurée par l'Inde.
* les Îles Marshall : La défense du pays est assurée par les États-Unis.
* Ile Maurice : Le pays possède également une unité paramilitaire.
* Micronésie : La défense du pays est assurée par les États-Unis. Le pays possède également une unité paramilitaire.
* Monaco : La défense du pays est assurée par la France. Le pays possède une garde princière de 98 hommes.
* Nauru : Pas d'accords de défense connus, mais de forts liens avec l'Australie.
* Niué : Bien qu'indépendante, Niué a conclu un accord de libre association avec la Nouvelle-Zélande ; ainsi sa défense est assurée par ce pays ainsi que sa représentation diplomatique à l'étranger. Cet accord prévoit toutefois que Niué doit donner son accord préalable.
* Palau : La défense du pays est assurée par les États-Unis.
* Panamá : Le pays a dissout son armée en 1990, les services publics de sécurité ont les capacités d'assurer la défense du territoire.
* Saint-Christophe-et-Niévès : La défense du pays est assurée par le système de sécurité régionale regroupant divers pays des Caraïbes. Le pays possède une petite unité paramilitaire.
* Sainte-Lucie : La défense du pays est assurée par le système de sécurité régionale regroupant divers pays des Caraïbes. Le pays possède une unité d'intervention.
* Saint-Vincent-et-les Grenadines : La défense du pays est assurée par le système de sécurité régionale regroupant divers pays des Caraïbes. Le pays possède une unité d'intervention.
* Les Samoa : La Nouvelle-Zélande peut être appelée pour des questions de défense.
* Saint-Marin : Pas d'accord de défense avec l'Italie. Le pays maintient une force paramilitaire de 50 hommes, en plus de la police et des gardes frontières.
* Les Îles Salomon : Le pays a connu un fort conflit ethnique entre 1998 et 2006. Plusieurs pays du Pacifique sont intervenus pour rétablir l'ordre.
* Les îles Tokelau ont conclu un accord de libre association avec la Nouvelle-Zélande ; ainsi sa défense est assurée par ce pays ainsi que sa représentation diplomatique à l'étranger.
* Tuvalu ne possède pas d'armée. La police et les garde-côtes assurent la défense du pays.
* Le Vanuatu ne possède pas d'armée mais entretient une unité paramilitaire.
* Le Vatican ne possède pas d'armée, hormis les 120 gardes suisses. Le pays est neutre.

mardi 23 juin 2009

Regards d'artistes sur leurs compatriotes autrichiens.


Thomas Bernhard, dans le journal Demokratischen Volksblatt,en 1952, a attaqué vigoureusement l'hypocrisie typique de la ville de Salzbourg qu'il voit comme une prison fondée sur la religion et le refus d'abandonner les valeurs national-socialistes. Il fait évidemment scandale.
En 1968, à la réception d'un prix de littérature attribué par l'État autrichien le ministre de l'Éducation et tous les responsables quittent la salle lorsque Thomas Bernhard attaque frontalement l'État, la culture autrichienne et les Autrichiens. Il dit notamment: "Nous Autrichiens sommes apathiques; nous sommes la vie en tant que désintérêt général pour la vie."
Mais c’est avec « Heldenplatz » (la place des héros), que Thomas Bernhard s'attire le plus d'ennuis. Pour les 50 ans de l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne, la pièce attaque l'hypocrisie autrichienne. La « place des héros », au centre de Vienne, a été le lieu d'un discours de Hitler qui fut acclamé par une énorme foule. Thomas Bernhard considère que les Autrichiens n'ont pas changé et l'œuvre décrit la souffrance de Juifs vivant dans la hantise de ces clameurs, cinquante années après.
On peut ainsi entendre dans la pièce: « Il y a aujourd'hui plus de nazis à Vienne qu'en 1938 ».
Dans « Extinction », on peut lire :« Où que nous allions dans cette Autriche d’aujourd’hui, nous entrons dans le mensonge, où que nous regardions dans cette Autriche d’aujourd’hui, notre regard plonge dans l’hypocrisie […]. Au fond, ce pays ridicule et cet Etat ridicule ne valent pas la peine qu’on en parle […]. Mais malheur à celui qui n’est pas aveugle dans ce pays […] et pas sourd, et n’a pas perdu l’esprit! Etre Autrichien aujourd’hui est une peine capitale et tous les Autrichiens sont condamnés à cette peine capitale […]. »

Jamais un si petit pays n'a donné jour à autant d'artistes labourant le même terreau, déjà sillonné dans les grands axes par Musil ou les actionnistes, par Schiele ou même Freud dans son genre : celui d'un certain « refoulement social » . L'Autriche, donc, pays de refoulés ? Les plus intéressants des créateurs nourris à sa mamelle en sont persuadés.

Bernhard, Bachmann, Lavant, Murnberger, Albert, Handke… tous ceux qui comptent après la Seconde Guerre mondiale ont présenté les Autrichiens comme des « faussaires » de leur propre identité.
Les artistes, les créateurs se sauvent de ce territoire au décor en carton pâte.

Les élections européennes de juin 2009 ont montré le retour sur la scène publique autrichienne des nationalismes extrêmes.
En Autriche, le score cumulé des partis d'extrême-droite atteint le chiffre hallucinant de 38%.

La photo des saluts hitlériens pendant un meeting du FPÖ, le 26 mai 2009 à Graz…est extraite de l'article: http://derstandard.at/?url=/?id=1242316722006

samedi 13 juin 2009

Tout l'or du football


Après l’annonce, début juin 2009, par Manchester United, du futur transfert de Cristiano Ronaldo au Real Madrid pour 94 millions d’euros, nous avons aujourd’hui le montant du futur salaire de CR7.
Cristiano Ronaldo devrait toucher la bagatelle de 9 millions d’euros par an soit 1 100 euros par heure (jour et nuit, évidemment !). Certaines mauvaises langues disent que cela correspond à un SMIC par heure. A ce montant, nous devons encore ajouter les primes et autres pourcentages sur la vente de maillots et divers gadgets.
La réponse classique est : ça ne durera qu’un temps ; c’est l’un des cas rarissimes de joueur d’exception, il observe un entraînement intensif ; il doit toujours faire preuve d’efficacité…
Mais, personnellement, je pense que tout individu au travail aujourd’hui doit donner le meilleur de lui-même et que, même ainsi, il peut se faire virer de son emploi.

En tout cas Ronaldo pourra remplacer sa Ferrari

En tout cas, n'oublions pas que ce "sport" est dit "populaire"; c'est à dire que c'est le "peuple" (ensemble des gens de petite condition financière) qui va au stade, qui regarde les matches à la télévision, qui achète les maillots, les posters, les fanions, les écharpes...; c'est à dire aussi que c'est le "peuple" qui paie les achats des clubs!
De quoi être écœuré!

vendredi 5 juin 2009

Attaque à la Laïcité de la France

Michel Debré, Guermeur, Lang, Kouchner,...des fossoyeurs de l'École Laïque.

Le processus de « publicisation » de l'enseignement privé catholique débute avec la loi « Debré » de 1959 (et se poursuit notamment avec la loi Guermeur et les accords Lang-Cloupet ) qui reconnaît la mission de service publique rendue par l'enseignement privé et permet aux établissements qui acceptent de passer un contrat avec l'État, d'être financés par la puissance publique. En contrepartie ces établissements s'engagent à « dispenser un enseignement selon les règles et programmes de l'enseignement public » (article 4 de la loi Debré) dans le respect total de la liberté de conscience, à un public d'élèves sans distinction d'origine, de croyances ou d'opinion politique et ne pas rendre l'enseignement religieux obligatoire.
Les accords Lang-Cloupet signés entre avril 1992 et mars 1993 entre le ministre " laïque et républicain " Jack Lang (qui se distinguera par la suite en autorisant les adventistes du septième jour à ne pas aller en cours le samedi matin, sans oublier sa volonté d’intégrer les écoles Diwan dans le service public) et le " père " Max Cloupet, secrétaire général de l’enseignement catholique prétendent régler le contentieux financier entre l’école catholique et l’Etat et instaurent la parité public-privé pour les personnels. Il s’agit ni plus ni moins que " du droit et de la reconnaissance de la contribution de l’enseignement privé au système éducatif " !?
Le " père " Cloupet annonce qu’" il n’y a plus de problème entre l’enseignement catholique et le gouvernement " Peut être, mais là le contentieux est énorme entre la gauche institutionnelle et les militants laïques.
Le 18 décembre 2008, la France et le Vatican ont signé un accord sur la reconnaissance des grades et diplômes dans l’enseignement supérieur. Le décret a été signé le 16.04.2009. On remarque l’habileté qui consiste à faire signer un décret non pas sur les diplômes mais sur un accord entre 2 pays.
C'est la fin du monopole de l'État dans l'attribution des diplômes de fac.
Dans son discours de Latran du 20 décembre 2007, Nicolas Sarkozy jugeait "dommageable" que les diplômes des universités catholiques ne soient pas reconnus par l'État français.
En 1984, le Conseil d’État avait consacré le caractère constitutionnel du monopole d’État de l'attribution des grades universitaires. Mais finalement, que vaut la Constitution... devant le Chanoine honoraire de Latran, le Vatican et Dieu ?
Le Comité National d’Action Laïque (CNAL, regroupant les DDEN, la FCPE, La Ligue de l’Enseignement, le SE-UNSA et l’UNSA-Education) s'indigne et s'interroge : "Devons nous comprendre que l’onction du Pape Benoit XVI, accordée à des établissements catholiques en France, entraînerait automatiquement la reconnaissance par la République Française des diplômes délivrés par ces derniers ?" Ça ferait des économies...
Selon Ouest-France, l'Unsa éducation, de son côté, pose trois questions au gouvernement: "Le ministre des Affaires étrangères aurait-il compétence pour gérer l'enseignement supérieur ? Un État étranger peut-il désigner des établissements français en capacité de délivrer des diplômes français ? N'est-ce pas aussi une atteinte fondamentale à la laïcité de la République et de l'Université, seule habilitée jusqu'à présent à pouvoir délivrer les diplômes nationaux que sont les grades universitaires après avis du Conseil nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche ?".
(Texte réalisé à partir d'extraits trouvés sur Internet.)

Jacques dit: "Il y a plus de quinze ans, en réunions syndicales, maintes fois j'ai dit que le problème de la Laïcité devait être porté en avant de nos réflexions et de nos défenses. En 84, Mauroy et Mitterrand ont abandonné devant l'Église, en 92 Jospin a signé des accords honteux... Ne cherchons pas plus loin le pourquoi de la dégringolade de la gauche dans les esprits des enseignants. L'Église redresse la tête avec l'aide du Président d'un État laïque. Elle poursuivra ses attaques, soyez-en certains!"

mercredi 3 juin 2009

santé contre agro-alimentaire

Un sujet brûlant

Tout commence il y a sept ans. Des chercheurs suédois détectent par hasard dans les chips une vraie cochonneriel l'acrylamide. Cette substance, à forte dose, peut provoquer des cancers du système nerveux et reproductif. Elle apparaît quand on cuit à très haute température (plus de 120 °C), frit ou rôtit n'importe quel produit contenant de l'amidon. Aussitôt c'est le branle-bas de combat.
L'équivalent allemand de notre Agence française de sécurité sanitaire des aliments dresse une première liste de tout ce qui peut contenir de l'acrylamide dans notre assiette. Résultat des courses: pas moins de 73 douceurs (frites, cornflakes, crackers,
biscuits sucrés type speculoos, céréales du petit déjeuner charcuterie, chocolat en poudre, café, bière.)
La Commission européenne demande alors aux industriels de modifier dare-dare leur procédé de cuisson pour faire chuter la quantité d'acrylamide. Surtout, elle lance en 2003 un grand programme de recherche, baptisé « Heatox », pour lequel se mobilisent 24 équipes issues de 14 pays (« Conflit », 9/7/2003). Mais depuis, silence radio. Et pour cause, l'acrylamide est pire que ce l'on pensait. Non seulement éviter la formation de ces particules toxiques n'est pas de la tarte, mais
surtout l'acrylamide n'est guère.que l'arbre qui cache la forêt. En creusant, les scientifiques ont en effet découvert que la cuisson industrielle des aliments contenant de l'amidon génère plus de 800 composés chimiques, dont 50 fortement soupçonnés d'être cancérigènes ou génotoxiques, tels que le furanne ou le « HMF ». Une nouvelle empoisonnée que les industriels de l'agroalimentaire font tout pour ne pas ébruiter. Sans doute la transparence est-elle plus toxique que 1’acrylamide.

(Le Canard Enchaîné du mercredi 27 mai 2009)


Jacques dit: "Tant qu'il y aura de l'argent à ramasser,la santé peut craindre de ceux qui l'accumulent."

mardi 2 juin 2009

Santé en danger!

Un sujet brûlant

Tout commence il y a sept ans. Des chercheurs suédois détectent par hasard dans les chips une vraie cochonnerie l'acrylamide. Cette substance, à forte dose, peut provoquer des cancers du système nerveux et reproductif. Elle apparaît quand on cuit à très haute température (plus de 120 °C), frit ou rôtit n'importe quel produit contenant de l'amidon. Aussitôt c'est le branle-bas de combat.
L'équivalent allemand de notre Agence française de sécurité sanitaire des aliments dresse une première liste de tout ce qui peut contenir de l'acrylamide dans notre assiette. Résultat des courses: pas moins de 73 douceurs (frites, cornflakes, crackers,
biscuits sucrés type speculoos, céréales du petit déjeuner charcuterie, chocolat en poudre, café, bière.)
La Commission européenne demande alors aux industriels de modifier dare-dare leur procédé de cuisson pour faire chuter la quantité d'acrylamide. Surtout, elle lance en 2003 un grand programme de recherche, baptisé « Heatox », pour lequel se mobilisent 24 équipes issues de 14 pays (« Conflit », 9/7/2003). Mais depuis, silence radio. Et pour cause, l'acrylamide est pire que ce l'on pensait. Non seulement éviter la formation de ces particules toxiques n'est pas de la tarte, mais
surtout l'acrylamide n'est guère.que l'arbre qui cache la forêt. En creusant, les scientifiques ont en effet découvert que la cuisson industrielle des aliments contenant de l'amidon génère plus de 800 composés chimiques, dont 50 fortement soupçonnés d'être cancérigènes ou génotoxiques, tels que le furanne ou le « HMF ». Une nouvelle empoisonnée que les industriels de l'agroalimentaire font tout pour ne pas ébruiter. Sans doute la transparence est-elle plus toxique que 1’acrylamide.

(Le Canard Enchaîné du mercredi 27 mai 2009)

vendredi 22 mai 2009

Le Conseil Général du P.-de-C. honore son département

Dominique Dupilet refuse d’accueillir des CRS dans ses collèges

« C'est une décision politique, ça n'a rien à faire dans un établissement scolaire. » Michel Lossent, principal du collège Martin-Luther-King, pensait avoir hérité d'une bonne affaire. Il a au mois d'avril donné son accord, via le conseil d'administration, pour abriter cet été des CRS domiciliés juste en face du collège.

La convention consistait à louer les locaux de la cantine contre, selon nos sources, une somme de l'ordre de 8 000 €. Une somme destinée au fonctionnement de l'établissement et aux projets d'élèves. C'est râpé !

Dominique Dupilet, le président du conseil général, propriétaire, a mis son veto : « Outre la surveillance des plages, les CRS ont maintenant pour mission de faire la chasse aux migrants présents à Calais. Le Département ne peut l'accepter et ne veut en aucun cas être associé à cette politique de répression, inacceptable. Le conseil général dénonce depuis la fermeture de Sangatte la situation inhumaine dans laquelle sont placés les migrants et la charge financière indûment supportée pour l'accueil des mineurs étrangers. » Bref, pas de CRS cet été dans les établissements du conseil général.

Mais qu'est-ce qui a bien pu changer depuis l'été 2008, date à laquelle une telle convention avec le collège voisin fonctionnait bien ? Le nombre de migrants sur le territoire a augmenté, et il y a donc davantage d'interpellations sur le port et le tunnel. Davantage d'interventions, aussi, dans le Nord - Pas-de-Calais, liées aux multiplications des squats. Il y a également des décisions d'Éric Besson, ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, que l'on attend toujours.
( Laurent RENAUT - le 19.05.2009, La Voix du Nord)

lundi 18 mai 2009

À quoi sert la police?


Attention les radars " travaillent " aussi en nocturne . . .

Voir un exemple sur le lien :

http://www.dailymotion.com/video/x8xj28_la-nuit-les-radars-cartonnent_news

Et les policiers sont ravis.

Ils n'ont pas encore pensé qu'il serait plus intelligent de mettre des ralentisseurs ou de bien se montrer si l'endroit est vraiment dangereux.

S'ils posent des radars, ils laissent les automobilistes mettre leur vie en péril. C'est presque punissable par la loi pour "non assistance à personne en danger".

Par contre s'il n'y a pas mise en péril de la vie des conducteurs, alors il est évident que les radars ne sont là que pour les piéger?

Les policiers prouvent - avec satisfaction - que les radars ne sont là que pour mettre des procès et pour ramasser de l'argent. Qu'on ne vienne pas nous faire croire que c'est la pose de radars qui a diminué le nombre de morts sur les routes. Une campagne d'information bien martelée est bien plus efficace dans la durée que "la crainte du gendarme". La Publicité a prouvé, depuis longtemps, qu'elle sait toucher le public.

Les policiers sont pourtant prévus - à ce que dit leur déontologie - pour prévenir les accidents, les drames, les vols, les meurtres...

Honte à ces gens, si fiers de "faire du chiffre".
Il faut par ailleurs savoir que ces fonctionnaires poseurs de radars "travaillent" en quelque sorte pour les intérêts d' Atos ou de la Sagem.
"Il n'y a pas que des malheureux dans l'affaire. A commencer par les deux groupes privés, Atos et Sagem, chargés respectivement du traitement automatisé des PV et de la maintenance de ces belles machines. Les millions qu'ils engrangent sont recouverts d'un voile pudique que même Hervé Mariton (député UMP) n'a pas pu lever. Sa visite au centre national de traitement des prunes, à Rennes, lui a laissé un goût amer. Il y a trouvé 226 agents privés pour 45 fonctionnaires. "Le tandem Atos-Sagem est ultra-dominant. C'est un cadre d'Atos qui a piloté ma visite... Quand même gênant" " précise le député au Canard Enchaîné (n°4620 du 13 mai 2009) .

vendredi 8 mai 2009

Une vraie girouette irrespectueuse!

Il est de tradition que le Président de la République assiste à la Finale de la Coupe de France à Paris.
Cette année, le Président Sarkozy sera représenté par Roseline Bachelot et Bernard Laporte.
Notre Président si dynamique, si volontaire, si courageux, si inépuisable, si ... fait dire:

"Le président Sarkozy a commémoré vendredi la victoire du 8 mai 1945 sur la plage de La Nartelle, à Sainte-Maxime (Var) .
Dimanche, il se rend à Berlin pour participer à un meeting électoral de la CDU, le parti de centre-droit de la chancelière Angela Merkel. Il doit ensuite avoir un dîner de travail avec la chancelière." (sport.fr)


Il est vrai que cette finale se joue entre Guingamp et Rennes, deux clubs bretons. Notre Nicolas national a eu l'occasion de se faire détester des bretons.

Il a déjà lancé le 1er mai 2007, cinq jours avant le second tour, alors qu'il s'apprêtait à visiter le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Corsen à Plouarzel: "Je me fous des Bretons. Je vais être au milieu de dix connards en train de regarder une carte !" . (rapporté par Yasmina Réza) puis de se faire remarquer au Guilvinec, en demandant à un marin-pêcheur de descendre se battre!
En novembre 2007, un pêcheur dit à Sarko:"en Bretagne,il ne pleut que sur les cons". Sarko lui a murmuré à l'oreille:"il doit pleuvoir souvent alors!".

Sûr de l'accueil qu'il aurait reçu au Stade de France, notre CHEF avait choisi de se reposer le 9 mai au Cap Nègre (Var), où la famille de son épouse Carla Bruni-Sarkozy possède une propriété.

Entre vendredi après-midi et samedi après-midi, l'annonce de l'absence du président aura fait couler beaucoup d'encre. Samedi, le quotidien breton Le Télégramme notait "une véritable faute politique". "On se demande, bien évidemment, s'il faut y voir une prolongation des relations compliquées que Nicolas Sarkozy entretient avec la Bretagne, l'une des rares régions à ne pas lui avoir donné la majorité présidentielle"
Le quotidien Ouest-France se contentait de souligner samedi que "l'absence du président de la République à la remise du trophée est rarissime", y voyant "une véritable rupture dans la tradition de cette vénérable épreuve".

Samedi, un bref communiqué de l'Elysée faisait part du changement de programme décidé par le chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy sera bien là et remettra la coupe aux vainqueurs du trophée.

Dernières fantaisies:
"20h35, hier soir. A quelques instants du coup d'envoi du match Rennes-Guingamp, Nicolas Sarkozy s'exprime ainsi sur France 2 dans un direct de dernière minute. Dans la foulée, le protocole de présentation des équipes se passe, sans lui, sur la pelouse. La Fédération Française de Football a insisté mais non... La Marseillaise se lance. Peu voire pas de sifflets audibles derrière une sono surboostée et une envie indéniable des supporters en rouge et noir de faire la fête. Une heure avant, le public breton a eu son hymne, le Bro gozh ma zadou. Ça aide. En cinq minutes télévisées, le chef de l'Etat tente de récupérer là une finale 100% bretonne bien mal engagée pour lui." (Le Télégramme.com)

J'ai vu la retransmission du match à la télévision, mais les caméras ont très peu montré la tribune officielle et je n'ai pas vu le geste de remise de la coupe par le Président Sarkozy au capitaine de Guingamp. Pourquoi les réalisateurs ont-ils obéi une fois de plus aux injonctions de celui qui se veut LE CHEF?
En tout cas, celui qui n'a peur de rien commence à comprendre que ses fanfaronnades mettent les français en colère!

lundi 4 mai 2009

La sarcosine.

Tu as pu constater que le "sarko" n'amenait rien de bien fameux et que de plus il rassemble autour de lui une masse grossissante et encombrante d'éléments qui paraissent venir inexorablement s'agglutiner et perdre toute capacité d'indépendance.

Le nom de sarcosine a été créé par le chimiste allemand Justus von Liebig qui a été le premier à l'isoler en 1847.

En octobre 2008, l'équipe du professeur en pathologie et urologie Arul Chinnaiyan, du Medical Center Ann Arbor, Michigan , a découvert que le niveau de la sarcosine était de 79% plus élevé dans l'urine des personnes souffrant de cancer de la prostate métastasé et de 49% chez les malades à un stade récent, non métastasé, alors qu'elle est absente chez les volontaires sains. De plus, lors d'expériences in vitro, elle a constaté que la sarcosine pouvait déclencher le processus tumoral en transformant les cellules de prostate saines en cellules cancéreuses invasives.

Il semblerait donc possible de doser la sarcosine dans l'urine pour détecter, en une seule analyse, la présence d’une tumeur et d’en évaluer la gravité.

(Issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sarcosine ».)

Lire avec intérêt: http://www.mariepizza.fr/index.php?post/2009/02/13/Sarcosucchus-imperator; et les commentaires qui suivent.

lundi 23 mars 2009

Déformations par embrigadement

"Un ancien professeur de lettres, jugé pour avoir violé pendant plusieurs années son fils adoptif, abusé de ses petits-enfants et d'un ancien élève, a reconnu lundi "des actes horribles", à l'ouverture de son procès devant la cour d'assises de Savoie...
Décrit comme "super-pervers", "narcissique" et "redoutable" par les experts, l'accusé a assuré n'avoir pas "su quelles étaient les souffrances" de ses deux fils adoptifs, dont il a abusé pendant 15 ans, jusqu'à ce qu'il prenne connaissance de leurs dépositions lors de l'instruction.
...
Cet enseignant naguère très bien noté par sa hiérarchie et "profondément croyant" ne doit répondre que des viols commis à la fin des années 90 sur l'aîné de ses fils adoptifs, car ceux subis par le cadet sont prescrits.
La cour a également examiné le parcours de l'accusé, licencié en lettres classiques de la Sorbonne, son éducation "rigide obnubilée par le péché de la chair", son exclusion du séminaire et sa carrière de professeur notamment dans un collège de Fleury-les-Aubray (Loiret), où il était considéré comme un "pilier"... (Extraits de l'article de Jean-Pierre Clatot sur l'AFP le 23/03/2009)

Jacques dit:
On ne donne pas le nom de la personne jugée (pour éviter que ses petits enfants ne soient montrés du doigt), par contre on sait dire qu'il était professeur (ça, c'est une corporation à bien mettre au ban de la société), sans ajouter s'il enseignait au Collège Condorcet ou au collège des Jacobins de Fleury les Aubrais (Loiret).

Voilà où mènent parfois les interdits, une morale religieuse (ou autre) excessive, des idées de "pêché" dans le domaine sexuel par exemple.
Mais cela arrive aussi dans bien d'autres domaines (vol, violence,mensonge... qui forment des cleptomanes, des brutes, des fourbes, des hypocrites, des imposteurs).

Toutes les œillères imposées et toute rigidité peuvent amener un jour où l'autre à des"sorties de route" ou à des perversions.

Trop nombreux sont les exemples pour que persistent les méthodes dogmatiques, sectaires, monastiques, ... qui empêchent l'épanouissement de l'individu.

dimanche 8 mars 2009

Un peu de science.


Sarcome*
En cancérologie - N. m. * sarco : du grec sarks, sarkos [sarc(o), -sarque], chair ; * ome : du grec -ôma,[-ome, -oma], maladie, corps, tumeur, tuméfaction.
Un sarcome désigne un cancer développé à partir des cellules du tissu conjonctif (fibrosarcome). Ces tumeurs malignes sont principalement représentées par les cancers des os : ostéosarcomes, et les sarcomes des tissus mous. Elles présentent généralement une grande malignité.

*Doit-on mettre le sarcome en parallèle avec le Sarko-homme?
La question reste posée.

mercredi 4 mars 2009

Syndicats ennemis

Chérèque et ses amis sont choqués!

Selon Ouest-France.fr du samedi 21 février 2009 :

FO devant la justice pour un tract « pornographique » - Finistère
Injurieux... ? Le tract, distribué par FO début janvier aux personnels de Bibus à Brest, est loin de plaire à la CFDT qui assigne le syndicat en Justice.
L'affaire démarre par un tract de FO diffusé le 9 janvier dernier aux salariés de Bibus, ... Des négociations annuelles sont en cours entre la CFDT, syndicat majoritaire (368 adhérents chez Bibus pour 465 salariés) et la direction. Elles portent sur les salaires, conditions de travail, la revalorisation des tickets restaurant...
Le document FO reproduit un dessin. On y voit la CFDT incarnée par une personne se faisant sodomiser par un patron fumant le cigare. À côté, FO porte une ceinture de chasteté...
Le tract a choqué. La direction de Bibus a réclamé, en référé, le 22 janvier dernier, l'arrêt de sa diffusion. Elle a obtenu gain de cause le 29 janvier...
Pour la direction, « le tract dépassait largement le cadre de la liberté d'expression syndicale », précise Jean-Philippe Deloge, directeur marketing à Bibus.
La CFDT est scandalisée. Elle assigne FO en justice le 3 mars prochain. « C'est clairement un tract pornographique qui constitue un outrage et une injure pour nous, décrit Patrick Cevaer, délégué syndical CFDT Bibus. Nous avons demandé des excuses.»
« Nous n'étions pas d'accord avec les négociations, rétorque Serge Bouchon, délégué syndical FO à Bibus. La CFDT négocie toujours au ras des pâquerettes. Notre parole ne vaut rien puisque nous sommes minoritaires. Nous avons donc voulu taper fort. C'est dans ce contexte que nous avons repris ce dessin paru dans une publication. Nous voulions montrer que FO Bibus n'était pas morte. » Selon Serge Bouchon, le dessin « n'avait rien de pornographique. Il entendait être humoristique ».
Sophie MARÉCHAL.

Commentaire du Canard Enchaîné du 25/02/2009 :

FUMER PEUT BLESSER

Dans un réseau de transports brestois, le syndicat FO avait distribué un tract jugé injurieux par la CFDT, qui attaque FO en justice en dénonçant « un tract clairement pornographique ». On y voyait, précise « Ouest France » (21/2), « la CFDT incarnée par une personne se faisant sodomiser par un patron fumant le cigare ».

Sans oublier la propagande déguisée pour le tabac !


Jacques dit:

La collusion que montre la CFDT avec le patronat ou avec le gouvernement me passe par les trous de nez!
Certains n'y vont pas avec le dos de la cuillère. Ceci dit, pourquoi pas?

Le bouquet, c'est quand la CFDT soutient (plus que fortement) la plainte d'une direction d'usine et mène un autre syndicat devant les tribunaux pour faire plaisir à celle-ci.
Alors là, je crie: "C'est scandaleux!"

mardi 3 mars 2009

Pwofilasyon

Article de Jean-Luc Porquet(Le Canard enchaîné» - mercredi 25 février 2009 -)

Comme il est dérangeant, ce mot créole! Comme il peine à se frayer un passage dans les médias, d'ordinaire si friands d'expressions nouvelles et imagées. La plupart de ceux qui évoquent le LKP, le collectif à l'origine de la grève illimitée en Guadeloupe, se bornent à ces initiales. Ceux qui donnent leur signification, Liyannaj Kont' Pwofitasyon, fournissent généralement cette traduction: « Collectf contre l'exploitation outrancière ». Comme s'il y avait une exploitation présentable et une autre qui vraiment exagère... Ce que veut dire pwofitasyon, on le sent, c'est bien autre chose: la description d'un système où le profit est devenu à ce point dominant qu'il écrase tout sur son passage. Pwofitasyon : même s'il rappelle à certains la « bravitude » de Ségolène, c'est, au fond, un vrai coup de génie, ce mot! A peine l'entend-on que ça saute à l'oreille: ce n'est pas seulement de la Guadeloupe qu'il parle, c'est de nous tous.
Sauf de Sarkozy évidemment: la preuve, il est quasiment le seul à avoir fait la sourde oreille, ou du moins à faire semblant de ne rien entendre de ce que dit le LKP, et ne rien voir de la grève illimitée, désormais quand il y a une grève dans ce pays elle passe inaperçue, n'est-ce pas...
Pourtant, voyez le tableau qu'on nous dresse de la situation économique de la Guadeloupe: ces « grands groupes qui étranglent le marché », cette « déréglementation tous azimuts », ces « exonérations de cotisations sociales patronales », est-ce que nous en sommes, en métropole, si éloignés ? Ces « prix scandaleux », cette « discrimination raciale à l'embauche », cette « explosion du foncier », ça ne vous dit rien? Et même cette « économie en coupe réglée », ce « 1 % de la population qui contrôle 40 % de l'économie» ?
L'écrivaine guadeloupéenne Gerty Dambury le dit: la pwofitasyon, c'est « la pérennisation d'un système de domination d'une caste sur un plus grand nombre - à savoir, osons le mot: le peuple» (1'« Huma », 23/2). Elle rappelle que la lutte du LKP est souvent caricaturée, réduite à une simple demande de 200 euros d'augmentation, histoire de mieux passer sous silence « les propositions (et non pas les simples revendications) faites par ces hommes et ces femmes sur des questions aussi diverses que l'environnement, les droits et les libertés syndicales, la culture, la production agricole, la pêche ».
Il suffit de lire le magnifique « Manifeste pour les produits de haute nécessité »(1), écrit par une dizaine d'écrivains, d'artistes et de professeurs guadeloupéens, pour s'en apercevoir: ce qui se passe à la Guadeloupe n'est pas qu'une affaire locale, exotique. Elle déborde de l'île, elle a du souffle, de l'ampleur, de l'énergie, une détermination, et un vocabulaire: « Il y a des myriades de compétences, de talents, de créativités, de folies bienfaisantes, qui se trouvent en ce moment stérilisés dans les couloirs ANPE et les camps sans barbelés du chômage structurel né du capitalisme. »

(1) On peut le lire, entre autres, sur le site Mediapart.

Jacques dit:

Et si ce mécontentement exprimé sonnait le réveil des personnes en difficulté en France métropolitaine? Et comme disait un leader du LKP ce 05 mars 2009 au matin de la signature du protocole d'accord entre État, LKP et Patronat: "Je sais qu'en Métropole une grève est prévu le 19 mars. Pour obtenir quelque chose, il faut cesser ces grèves "saute-mouton" et mener des grèves générales dans la plus grande solidarité! Nous venons de prouver qu'elles permettent de faire aboutir les revendications du peuple."

lundi 2 mars 2009

Violence

Plus la violence est en déclin, plus le sentiment d'insécurité s'accroit!

Historien-chercheur à l’Université de Villetaneuse-Paris XIII et visiting professor à l’université du Michigan (Etats-Unis, ROBERT MUCHEMBLED vient de publier (février 2009) Histoire de la violence aux éditions du Seuil.

« Par violence, j’entends tout acte de brutalité effectué par une personne sur un tiers, verbalement, mais surtout physiquement, pouvant entraîner la mort : torrent d’injures et de menaces, mais surtout bagarres, rixes, duels, lynchages, crimes, meurtres et assassinats, en un mot toutes les relations d’agressivité excessives et anormales entre les individus, quand il est fait usage de la force physique. J’exclus naturellement du champ de cette violence la guerre - même si elle est liée à des pulsions identiques de l’être humain et concerne la même, catégorie d’individus, majoritairement des jeunes et de sexe masculin..
La violence et l’agressivité reste majoritairement un phénomène juvénile et masculin. La baisse de la violence depuis la fin du Moyen Âge est une donnée objective.
… En Artois, par exemple aux XVIème et XVIIème siècles, il y avait des bandes organisées qui s’affrontaient de village à village, des centaines de personnes, armées de triques, de gourdins, d’outils de paysan ou même de poignards ou d’épées qui se battaient jusqu’à ce que l’une d’elle reste sur le carreau. Ceci était banal dans les relations sociales de l’époque même si l’église et le pouvoir royal réprouvaient ce genre de pratique. J’ai trouvé jusqu’à 3 500 pardons royaux accordés à des meurtriers qu’il paraissait presque naturel de gracier puisque telle ou telle bonne raison permettait de minorer leur acte, tant la violence semblait une chose ordinaire…

L’homicide a toujours été un crime réprouvé (« Tu ne tueras point. »). Mais cela n’a jamais empêché les individus de se battre et de se trucider… La violence révèle la nature prédatrice et barbare de l’être humain. Le meurtre était considéré comme une affaire privée entre les individus, les familles ou les clans. On tuait, on se vengeait et ce cycle infernal pouvait se prolonger sur plusieurs générations. La justice était peu intéressée par ce genre d’affaires privées, trop nombreuses, trop difficiles à traiter, où les coupables étaient protégés par une communauté tout entière ou bien s’étaient enfuis.
En France ce n’est qu’à partir de la moitié du XVIème siècle qu’ a été défini l’homicide et que l’on condamne systématiquement à mort les assassins et meurtriers. Æ partir de ce moment là, en l’espace de quatre siècles, le nombre de crimes de sang a été divisé par cent.
Ce qui a surtout d’enrayer la violence, c’est « la civilisation des mœurs » (Norbert Élias) apparue au XVIIIème, avec : interdiction du duel entre gentilshommes, désir du contrôle de soi, en particulier des pulsions agressives et destructrices dans l’aristocratie, l’arrivée d’un nouveau langage et de nouvelles conduites, (ne rien laisser paraître, affecter de l’indifférence, s’exprimer noblement et de manière raffinée, …). Ces mœurs de la cour se sont étendues à la bourgeoisie puis aux classes populaires pendant tout le XIXème.
Le sentiment d’insécurité n’est jamais lié à la réalité ! Dans notre monde moderne, d’où la violence est à peu près éradiquée, c’est même devenu une caricature. Bien sûr, dans le métro, vous pouvez être agressé verbalement ou physiquement par des individus qui en veulent à votre porte monnaie, qui vous bousculent et vous crachent dessus ou vous rouent de coups. Mais ce phénomène est complètement marginal, statistiqueme,nt très faible. Un siècle plus tôt, vers les années 18430-1840, entre les périodes révolutionnaires, là, oui, il y avait de l’insécurité. Le bourgeois ne sortait qu’avec sa canne-épée et aucune femme n’était dehors la nuit… N’en déplaise à toutes les statistiques du monde et à tous les journalistes qui montent régulièrement en épingle le moindre fait divers, le taux de criminalité s’est à peu près stabilisé. Pourtant il est amusant de constater que dès que la violence disparaît (Belle Époque, tournant du XXème), une vaste littérature populaire, ancêtre de nos tabloïds modernes et de nos médias de masse actuels se chargent d’un rôle presque cathartique (Fantômas, Judex…). Le roman policier naît. Pis, on invente avec frénésie un danger imaginaire : les fameux « apaches », les charcutiers de Belleville ou les bouchers de la Villette, ces marginaux assoiffés de sang… toujours prêts à trucider le bourgeois…. On a toujours besoin d’agiter des épouvantails et de faire peur.
Il est vrai que dans les dernières décennies il y a une relative remontée de violence en Occident, mais il est trop tôt pour parler de tendance profonde. Mais une chose est sûre, tout ce que l’on range derrière les mots « insécurité », « quartiers », « banlieue », « jeunes » etc. est sans commune mesure avec ce qui se passait il y a ne serait-ce qu’un siècle.
Hormis dans le banditisme et le milieu de la drogue, dans les bandes organisées on se chicorne rarement à l’arme blanche ou au fusil de chasse. En tout cas, on ne relève que rarement des morts sur le carreau.

Les risques de violence sont inégaux selon les régions du globe : on a aujourd’hui soixante fois moins de « chances » de mourir trucidé au Japon ou au Royaume Uni qu’en Colombie. Les îlots de sécurité restent les pays les plus riches et les plus industrialisés…
Notre civilisation, globalement apaisée, hédoniste et riche, arrivera-t-elle à sublimer ou à canaliser les pulsions brutales de sa jeunesse prise dans l’éternel conflit des générations
Depuis l’aube des temps, maintenant qu’il n’y a plus de conflit ni de guerre sur notre sol ? Il faudrait éviter que ces débordements n’envahissent les marges déshéritées des grandes métropoles perpétuellement au bord de l’explosion. Ce sera sans doute le grand défi du XXIème siècle."

(selon Télérama du 25/02/2009)

Jacques dit:


Voici une étude poussée, vérifiée et argumentée pour tordre le cou à des idées reçues, des mensonges colportés par une volonté psychique de faire (ou de se faire) peur!
Science et conscience...
Mais, même cet article, même ces preuves n'ôteront pas les certitudes malsaines d'un bon nombre d'individus et encore moins leur besoin de se sentir oppressés, cernés, menacés...

FRATERNITÉ

Invité le 27/02/2009 par Nicolas Demorand (sur France Inter), Régis Debray nous a parlé de Fraternité.
L’économie seule ne fera jamais une société heureuse. Régis Debray nous propose de réhabiliter la fraternité, notion ringardisée, alors qu’elle est la 3ème des « trois marches du perron suprême », comme le disait Victor Hugo.
La fraternité ne relève pas des bons sentiments, c’est une notion exigeante, combative et subversive, voire assez âpre. C’est « combattez ensemble ! » plutôt que « aimez-vous les uns les autres ! ». « Ça sent plutôt la poudre que l'eau de rose. ».
En effet, la fraternité est née à la Révolution avec les Sans-culottes, puis en 1848 sur les barricades, pour renaître pendant la Résistance. La fraternité, ça ne se décrète pas, ça s’éprouve. Ceux qui ont connu la fraternité sont ceux qui ont connu des situations de détresse, d'affrontement, de confrontation, de solitude et qui ont eu besoin de se serrer les coudes parce qu'il fallait survivre et qu'on ne peut pas survivre dans l'égoïsme . L’esprit des ch’tis qui étonne tant par sa volonté de partager, d’aider, de soutenir… vient de ce coude à coude des ouvriers dans les mines de charbon. Les avancées sociales dues au syndicalisme viennent de cet fraternité. Au royaume morcelé du moi-je, il faut chercher comment retrouver le sens et la force du nous, un nous durable.
La fraternité, c’est l’art de faire une famille avec ceux qui ne sont pas de sa famille. C’est aussi la définition de la politique : l’art d’échapper à la génétique, l’art de remplacer ce qui est de l’ordre de l’ethnie par l’électif, ce qui est de l’ordre du destin par du volontaire, c’est une communauté de destin voulue, assumée.
Régis Debray est effaré que certains cherchent à remplacer fraternité par diversité ; dans diversité il y a divorce, divergence, discorde. Or la politique républicaine consiste à faire converger par le haut tout ce qui diverge vers le bas. Transcender les divergences de fait dans un projet commun autour d’un idéal partagé. Et si ce concept ne trouve pas sa place dans l’espace politique, la politique n’a plus sa place.
Régis Debray, faisant référence à la Guadeloupe, dont la révolte populaire est une illustration éclairante de fraternité, rappelle le discours de Aimé Césaire, que les politiques devraient lire de plus près : « Il y a deux manière de se perdre : par la ségrégation quand on se mure dans le particulier et par dilution dans l’universel quand on s’adonne à l’humanisme formel et froid, froid comme le droit. » Il faut sortir de l’alternative entre un universalisme abstrait et un repli sur sa tribu. Il faut savoir marier identité culturelle et identité politique, trouver une forme d’enracinement dans un lieu.
Plus on vit dans l’uniforme, plus on a besoin de lieux identitaires, de se sentir entre soi. Si la République ne comble plus cette soif d’appartenance, cela peut devenir une soif de région (faisant référence à la réaction des gens de Picardie craignant de perdre « leur région » suite aux recommandations du rapport Balladur sur la réforme institutionnelle des régions et des départements).
Ces paroles ont un retentissement intense en cette période de crise où nous allons devoir justement nous serrer les coudes, pour ne pas laisser au bord de la route des milliers, des millions de personnes souffrant des conséquences de cette crise, aussi pour que l’espèce humaine survive face au défi du réchauffement climatique et du rationnement de l’eau, de l’énergie, des ressources sur une planète en croissance démographique.
Ces paroles ont un écho particulier en ces temps de révolte et de souffrance dans les Antilles françaises. Pour Régis Debray l'exemple actuel de mouvement de fraternité est la situation en Guadeloupe.
Ces paroles sont aussi un avertissement ultime sur la nécessité de l’Europe, d’une Europe fraternelle qui doit unir les peuples sur un projet commun qui les transcendent pour justement les sauver du péril de l’affaiblissement des Nations lorsqu’elles jouent le chacun pour soi.
(Texte pour une bonne part prise dans « mariannerepublique.hautetfort.com »)

lundi 26 janvier 2009

Récupération de manifestation.

Sur AOL.com, je lis l’article qui suit :
« Bertrand prévoit un mouvement "important" jeudi en réponse à la crise
© 2009 AFP (Joel Saget)
Xavier Bertrand le 24 janvier 2009 au conseil national de l'UMP à Paris
Le nouveau secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a reconnu lundi que le mouvement de grève et de manifestations prévu jeudi pouvait être "important" et "vraiment suivi" car il constitue "une forme de réponse pour les salariés" face à la crise.
"Je pense que ce mouvement de grève jeudi prochain peut être important, peut être vraiment suivi parce que c'est une forme de réponse pour les salariés face à cette crise importante qui n'est pas comme les autres", a déclaré M. Bertrand sur France 2.
"Les salariés veulent être entendus, ils veulent être respectés dans leurs entreprises, dans la société en général, et je pense que c'est cela qui motive l'action de nombreux salariés et qui fera que ce mouvement peut être important", a-t-il ajouté.
L'ancien ministre du Travail a rappelé que le service minimum serait "appliqué" lors de cette journée, notamment le principe "très clair" selon lequel "si on fait grève on ne travaille pas et si on ne travaille pas on n'est pas payé".
"Il n'est pas possible que le service public soit l'otage de quelques-uns seulement", a-t-il prévenu citant le syndicat Sud qui, dans le conflit social de la gare Saint Lazare a décidé de "contourner les choses en faisant grève juste 59 minutes de façon à ce qu'on ne retienne pas une journée complète" de salaire. »

Jacques dit:
"Voici une façon sans complexe de récupérer la crise pour dire que le mécontentement des salariés français est dû à des causes extérieures à l'action gouvernementale. Gonflé le Xavier!
Le Secrétaire de l'UMP se permet même d'aller plus loin et jusqu'à dire qu'il comprend ces travailleurs.
Toutefois, ce responsable de parti politique se comporte comme un membre du gouvernement en proclamant dans le cadre d'un rassemblement des membres de l'UMP que "le Service minimum sera appliqué" et que chose étonnante -comme si cela n'était pas toujours le cas- que les grévistes ne seront pas payés.
En outre, ce secrétaire de parti juge que des syndiqués "prennent en otage" le Service public" (ce fameux service public pour lequel les gens sont dans la rue afin de le préserver de sa casse voulue par le gouvernement que M. Bertrand soutien bec et ongle."
Vraiment, l'UMP en est arrivé à croire qu'il est la gouvernance de notre pays.

Le Parti de la République française

Ce 24 janvier 2009, le Président de la République a montré qu'il est surtout intéressé par "les siens" et par "la bonne conduite" de ceux qui le suivront dans tout ce qu’il décidera au cours de son mandat actuel et le conduiront à une réélection en 2012.
Ce jour-là, le chef de l'Etat a officialisé en personne le remaniement complet de l’UMP qu'il a d'ailleurs suscité en participant à son conseil national. Aux côtés de Xavier Bertrand,trois vice-présidents (Borloo, Alliot-Marie, Hortefeux), quatre secrétaires adjoints seront nommés : Eric Besson, Nathalie Kosciusko-Morizet, Marc-Philippe Daubresse, Axel Poniatowsky.
Toutes les tendances sont embarquées sur le navire.
Le chef de l'Etat veut reprendre la main sur le groupe UMP de l'Assemblée nationale. À ses yeux, les parlementaires ont manifesté trop d'indépendance lors de l'examen des textes sur le travail dominical et sur l'audiovisuel public.
Monsieur Sarkozy n’est pas le président de la France, de tous les français mais bien un dirigeant de parti majoritaire, presque de parti unique. Notre démocratie bat de l’aile.
Les médias, les partis politiques, les philosophes, les syndicats, ... ne semblent pas outrés par cette attitude de parti pris que montre de façon ostentatoire le Président de la République.

jeudi 8 janvier 2009

Pouvoir d'achat.


Honoré dans Charlie-Hebdo du 07.01.09











Selon « Les Échos.fr » du 08/01/2009 :
Crise : Sarkozy exclut tout plan d'aide à la consommation
Dans ses voeux aux parlementaires, le chef de l'Etat a estimé, hier, que la relance par la consommation " ne sert à rien ". Et il a fait la leçon aux élus de tous bords, sans toutefois dire un mot du retrait du texte contesté sur le travail dominical.
Le 31 décembre, lors de ses voeux aux Français, Nicolas Sarkozy s'était déclaré prêt " s'il le faut, à faire davantage " contre la crise économique. Il a dit peu ou prou la même chose hier en présentant ses voeux aux parlementaires, mais en y ajoutant une précision de taille. Comme le Premier ministre la veille, le chef de l'Etat a rejeté toute relance par la consommation : " Si la relance par la consommation marchait, cela se saurait. On en a eu deux, une de Chirac, une de Mitterrand. Cela ne sert à rien. Dans les deux cas, on a versé de l'eau dans le sable, on a accru les déficits de la France, nous n'avons pas gagné de parts de marché et en plus nous avons poussé les productions étrangères et les délocalisations. "
Dans un contexte social tendu, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, et le président du Modem, François Bayrou, réclament un second plan de relance orienté sur le pouvoir d'achat. Et sans aller jusque-là, des élus de la majorité pourraient bien, à l'instar du rapporteur général du budget, Gilles Carrez, souhaiter des crédits supplémentaires en faveur des plus défavorisés
À comparer avec les propositions du candidat UMP, Monsieur Sarkozy, aux présidentielles de 2007 :
« Depuis des années, on vous dit que votre pouvoir d’achat augmente. C’est faux. Avec l’euro qui a fait augmenter les prix, les 35 heures qui ont gelé les salaires, le coût du logement qui a explosé et nos impôts qui sont parmi les plus élevés au monde, le pouvoir d’achat baisse en France… Les salaires sont trop bas dans notre pays. Je demanderai aux entreprises de faire un effort sur les salaires car l’État fait lui-même un effort sur les allégements de charges. Dès le mois de juin, je réunirai une conférence avec les partenaires sociaux afin que l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes soit totale d’ici 2010. Les femmes subissent plus que les hommes les salaires trop bas, le travail précaire, le sous-emploi, l’absence de formation... Je comprends la forte inquiétude des personnes âgées qui, depuis dix ans, subissent une véritable érosion de leur pouvoir d’achat sous l’effet de la pression fiscale… J’augmenterai de 25 % le minimum vieillesse, je revaloriserai les petites retraites et les pensions de réversion pour que ces retraités vivent mieux. Ces mesures seront financées grâce aux économies que j’obtiendrai en réformant les régimes spéciaux de retraite. Je veux mener des politiques sociales ambitieuses, lutter contre la pauvreté, notamment celle des enfants, investir dans les équipements et les services publics...