vendredi 27 novembre 2009

l' Identité de Miss France.

Jacques dit:
Je déteste ces concours de miss où l'on juge des corps de femmes qui s'exhibent dans des tenues aguichantes.
Ça ressemble à un marché aux esclaves.
Pourtant, aujourd'hui, je dis à Madame de Fontenay: "Madame, je vous salue avec respect. Je vous remercie pour la force de votre intervention."


Trouvé le 27 novembre 2009
Sur: http://veilleur.blog.lemonde.fr
Madame de Fontenay tacle Eric Besson

Le débat sur l’identité nationale rebondit aujourd’hui là où l’on ne l’attendait et par celle que, bêtement, on n’imaginait pas dans une posture aussi radicale. Geneviève de Fontenay, dans un entretien accordé à Lionel Laparade de La Dépêche du Midi, dit tout le mal qu’elle pense du débat voulu et engagé par Eric Besson, ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire.

L’une des candidates, Juliette Boubaaya, Miss Picardie 2009, rêve de devenir, dimanche 6 décembre, la première Miss France musulmane. Et l’idée séduit Mme de Fontenay : « Juliette est une ravissante jeune femme qui s’est engagée dans le concours pour conquérir la couronne et l’écharpe de beauté. Issue de l’immigration, petite-fille d’un grand-père algérien, elle brigue le titre de Miss France au moment où certains de nos hommes politiques interrogent sournoisement le pays sur ce qui forge l’identité nationale. A titre personnel, je me félicite de la présence de Juliette Boubaaya à l’élection du 6 décembre. Et entre nous, j’espère qu’avant de mourir, je verrai une Miss France maghrébine. Songez à l’impact qu’aurait ce vote. »

« A quoi pensez-vous ? » demande Lionel Laparade. « À la claque administrée aux hommes politiques qui ont fait de l’identité nationale leur fonds de commerce, à la formidable réponse donnée, ainsi, à certains discours nauséabonds. Quand j’entends Besson, je suis indignée. Il manie la provocation de façon scandaleuse. »

Et la mère de toutes les « Miss » de poursuivre : « En 1989, notre reine de beauté s’appelait Peggy Zlotkowski. A l’époque, j’avais reçu quelques lettres d’indignation parce que son nom ne sonnait pas français. Mais si la maturité de la société se mesure au nombre de courriers hostiles à la diversité qui nous sont adressés, alors il est clair qu’une jeune fille d’origine maghrébine peut remporter le titre. Je serai ravie que le comité Miss France crée cet événement. Nous prouverions que nous ne sommes finalement pas si ringards… »



On peut lire aussi: http://www.parismatch.com/People-Match/Politique/Actu/Quand-Genevieve-de-Fontenay-fait-de-la-politique-147968/re

mercredi 18 novembre 2009

L'esprit du temps

La presse nationale française ironise: "La Main de Dieu", "La main de la délivrance pour les Bleus", "Henry donne un sacré coup de main aux Bleus":

L' équipe de France de football après avoir gagné 0-1 en Irlande fait match nul (le 18/11/09) au Stade de France contre des irlandais volontaires et développant un jeu qui donne parfois la leçon à nos joueurs.
L'Irlande gagnant 0-1 à la fin du temps réglementaire, il faut aller aux prolongations.
William Gallas réussit à marquer un but qui permet à l'équipe de France de jouer la Coupe du monde 2010.
Mais ce but est entaché d'une irrégularité.
Thierry Henry a reconnu avoir fait main avant sa passé décisive qui a permis à William d'égalisr pour la France face à l'Irlande en prolongation lors du barrage retour mercredi à Saint-Denis, et de qualifier ainsi les Bleus pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud.

"Ce qui est fait est fait. Mais je suis honnête, il y avait main", a reconnu Henry, meilleur réalisateur de l'équipe de France avec 51 buts inscrits en 117 sélections.

"La balle a heurté ma main, mon bras. Je l'ai jouée. L'arbitre l'a permis", a ajouté Henry. "J'aurais préféré procéder d'une autre façon. Mais je ne suis pas l'arbitre". AP repris par http://tempsreel.nouvelobs.com


Ainsi, "peu importe la manière, pourvu que la France soit qualifiée" a encore dit le capitaine de cette équipe en ajoutant "ça restera dans l'histoire"(!!!); voilà ce qui se répète sans honte.
D'autres ont triché avant*, pourquoi pas nous puisque "ça rapporte gros" (comme diraient les chaînes de télévision)... C'est même presque une fierté que de bafouer la loi. Notre société est vraiment très malade.
C'est bien ce monde que je n'aime pas et qui pourtant tourne de plus en plus comme cela. Tous les moyens sont bons pour écarter le concurrent, pour s'enrichir.

* Diego Maradona face à l'Angleterre lors du Mondial 1986 et celle de Vata lors d'un match Benfica-Marseille de triste mémoire pour les supporteurs marseillais.

lundi 16 novembre 2009

Ne pas se regarder le nombril!


Identité nationale?
Mais non, il faut aller bien plus loin: identité régionale et même identité départementale, voire identité urbaine ou villageoise, mieux encore, identité de quartier, de club, de clan...
Et hop nous revoici avec l'esprit tribal!
Quel recul sœurs et frères humains!

« Les nations ne sont pas quelque chose d’éternel. Elles ont commencé, elles finiront. La confédération européenne, probablement, les remplacera. » Ernest Renan dans sa conférence "Qu’est-ce qu’une nation ?" faite en Sorbonne le 11 mars 1882.

À une époque où il semble que l'on veuille que les français pensent à l' Europe, voici que certains souhaitent les voir marcher derrière le drapeau de leur pays et entonner "tous ensemble" la Marseillaise sans qu'une tête ne dépasse.

N'écoutez pas ces démagogues; réfléchissez, relisez les grands penseurs, les philosophes du siècle des Lumières et même ceux d'avant ou d'après.

Personnellement je veux que les individus du monde entier se donnent la main pour faire une ronde autour du monde (comme dit la chanson). Je veux que les individus se montrent dignes du nom d' humain et de l' Humanité.

La Ronde autour du monde
Si toutes les filles du monde voulaient s' donner la main,
tout autour de la mer, elles pourraient faire une ronde.
Si tous les gars du monde voulaient bien êtr' marins,
ils f'raient avec leurs barques un joli pont sur l'onde.

Alors on pourrait faire une ronde autour du monde, autour du monde,
si tous les gars du monde voulaient s' donner la main.
(Paul Fort)





"Si tous les gars du monde
Voulaient se donner la main
Et marcher la main dans la main
Le bonheur serait pour demain

Couplet :
Ne parlez pas de différence
Ne dites pas qu'il est trop blond
Ou qu'il est noir comme du charbon
Ou même qu'il n'est pas né en France

de Minekote1 sur forums.france2

dimanche 1 novembre 2009

Qui a dit "gauche"?

J'adhère entièrement à ce que je lis dans l'article ci-après:
La gauche réversible, par MICHEL ABESCAT, dans TÉLÉRAMA n°3117 du 1 7 OCTOBRE 2009

Il fallait les voir, bien rangés en lignes impeccables, épinglés comme des papillons, accrochés comme autant d'exemplaires d'une série warholienne, sur la page 3 du Monde du 1er octobre.
La collection Sarkozy. Kouchner, Bockel, Besson, Jouyet, Hirsch, Amara, Mitterrand, Strauss-Kahn, Attali, Rocard, Notat, Descoings, Fitoussi, Ferrand, Evin... «Au grand marché de l'ouverture », titrait, un rien goguenard, le quotidien du soir. Etrange tableau, sous lequel on imaginait ce cartouche: « Grands Trophées, Nicolas Sarkozy, 2009. Ministres de récupération, intellectuels d'occasion, militants réversibles. Huiles socialistes sur toile d'emballage. »
La. dernière « prise» datait de la veille: Claude Evin, ancien ministre du gouvernement Rocard, nommé à la tête de l’Agence régionale de santé d'Ile-de-France, s'empressait, comme les autres, de dire qu'il n'avait pas «franchi le Rubicon », qu'il ne reniait rien de ses convictions ni de ses engagements. Et qu'en alignant les socialistes comme les têtes de cerf dans un pavillon de chasse Nicolas Sarkozy ne nourrissait aucune arrière-pensée politique; Lui, Claude Evin, n'avait évidemment été choisi que pour ses irremplaçables compétences en matière de santé. Que n'a-t-il été, d'ai1leurs, posé à un endroit plus prestigieux de la galerie présidentielle? C'est que les places se font rares, soulignait Le Monde. Les postes de ministres ou de secrétaires d'Etat sont limitées. Et même les strapontins dans les « commissions, missions et autres honneurs» ne sont pas extensibles. Le marché, c'est ça : quand la demande excède l'offre, le droit d'accès devient de plus en plus cher, même quand on est prêt à négocier jusqu'à son caleçon.
La même semaine voyait les sociaux-démocrates allemands du SPD se vautrer comme jamais aux élections législatives. 23 % des voix, le plus mauvais score depuis que la République fédérale existe. Quel paradoxe, dira-t-on, que cette déroute socialiste au moment où le monde entier subit le désastre d'une politique néolibérale débridée. Au moment où tous les gouvernements de droite redécouvrent les vertus de l'Etat pour voler au secours de la finance et imaginer des plans de relance d'inspiration keynésienne. Paradoxe apparent. C'est justement parce qu'ils ont, ces dernières années, mis le boisseau sur leurs idées, adhéré sans réserve à la doxa néolibérale -le marché est toujours la meilleure solution, rien ne doit l'entraver - et accepté de gouverner avec la droite (la coalition CDU.SPD) que les sociaux-démocrates
allemands se sont fait envoyer dans les cordes par les électeurs de gauche. Ceux-ci leur ont préféré les Verts, qui passent pour la première fois la barre des 10 %, et surtout Die Linke - La Gauche, en français -, qui réalise une percée impressionnante avec plus de 12 % des voix. Tant que les socialistes, en Allemagne, en France et ailleurs, ne se mettront pas au travail pour penser un monde qui ne soit pas dominé par les banquiers, tant qu'ils ne se décideront pas à mener enfin la bataille des idées, ils auront du souci à se faire. A force de retourner sa veste, messieurs les socialistes « d'ouverture », on finit toujours - et c'est justice - par
en prendre une.

Jacques dit: Qui quitte le navire perd ses équipiers.
Ces politiciens inscrits à gauche n'ont pas respecté les idées de leurs électeurs.
Petit à petit ils ont glissé vers le libéralisme, ils ont accepté les habitudes capitalistes, ils touchent des salaires ou des honoraires très conséquents, ils ne se sont plus battu pour la Laïcité (et d'ailleurs nombre d'entre eux mettent leurs enfants dans des boîtes privées), ils vivent loin du monde du travail et des turpitudes des petites gens...
Ils vivent exactement comme leurs "confrères" de droite qu'ils côtoient et tutoient.