mercredi 17 mars 2010

Le sang pour les sectes.

VIOLENCES RELIGIEUSES
L'Inquisition de l’église catholique commença en 1199 (Pape Innocent III) se renforça en 1231 (Pape Grégoire IX) et la torture pour obtenir des aveux fut décidée en 1252 (Pape InnocentIV).
Elle se manifesta d’abord en Allemagne puis en Aragon ; ensuite furent visés les Albigeois (Cathares), les Vaudois, et enfin, toute l’Eglise en subit les effets. On découvrit un nombre incalculable de sorcières.
Il y a eu environ 1 million de personnes décédées pendant l'Inquisition. La dernière personne à être soupçonnée de sorcellerie est décédée en 1793. En France(1682) la sorcellerie est considérée comme un délit et non un crime.
Les Croisades menées au nom de la Très Sainte Trinité sont la réponse à l’ambition des papes qui cherchent à étendre leur pouvoir spirituel et temporel. Elles feront un nombre important de morts.
Les Guerres de Religions (il y en eut 8 entre 1562 et 1598) entre catholiques et Protestants calvinistes montrent la virulence des engagements religieux, que ce soient ceux des réformés ou ceux des catholiques ligueurs : le fait d’admettre ou non le culte de Marie pouvait amener des familles à s’entre-tuer et, de la Michelade de Nîmes à la Saint-Barthélemy, les massacres populaires accentuèrent toujours les tragédies militaires.
La présence missionnaire fait partie intégrante de la conquête de l'Amérique Centrale et méridionale. Les Espagnols ne concevaient pas la mise en place d'une administration espagnole sans y inclure les institutions cléricales. Des légions de missionnaires espagnols débarquèrent en Amérique: des séculiers, mais surtout des réguliers. il s'agit de franciscains en 1502, puis de dominicains en 1510, de mercédaires en 1519, d'augustins en 1533, enfin de jésuites en 1568. Tous ces ordres étaient organisés en provinces, selon leurs règles. Des évêques furent nommés parmi les réguliers. L’Église catholique de l’Amérique espagnole a accompagné les violences et spoliations de la conquête. Les Rois Catholiques furent les moteurs de bien des éliminations de personnes innocentes mais convaincues d’autres traditions religieuses.

Les Protestants et les catholiques
d’Irlande du Nord ont quelques tueries à leur actif !

Les Adventistes du septième jour
viennent d’être acceptés par la Fédération Protestante de France. Ils sont « créationnistes », homophobes. Ils considèrent que la religion doit s’impliquer dans l’État ! Ils refusent l’IVG. La femme ne peut pas recevoir la consécration pastorale. Ils ont soutenu Bush qui s’en flattait !

La haine entre Hindous et Sikhs en Inde a conduit en juin 1984 au massacre d’un millier de Sikhs (hommes, femmes et enfants innocents) ordonné par Indira Gandhi (fille de Jawaharlal Nehru ).

Le Vaudou, au Libéria fait grand nombre de victimes. Aujourd'hui, dans la région de Harper, près de la frontière de la Côte d'Ivoire, on ne compte plus les crimes de sorcellerie. Les victimes préférées sont les enfants en bas âge, des filles vierges, des femmes enceintes, les bossus, les étudiants réputés pour leur intelligence, ainsi que les hommes connus pour leur force ou leur virilité.
On les tue pour faire "juju", c'est-à-dire préparer une cérémonie de magie noire, de sorcellerie ou de vaudou.
Ces meurtres sont perpétrés pour fournir aux féticheurs les "parties précieuses", utilisées au cours de ces cérémonies secrètes: principalement paupières, oreilles, lèvres, seins, cœur et organes génitaux.
Etc.
Il est une grande habitude de très longue date: le fait que les oracles, les religieux, les maîtres spirituels bénissent les armes et les combattants qui partent à la guerre.

mercredi 10 mars 2010

Suivisme

Heureusement que des individus refusent la pensée unique!

Jacques Brel a honni "Les Moutons"

Désolé, bergère
J'aime pas les moutons
Qu'ils soient pure laine
Ou en chapeau melon
Qu'ils broutent leur colline
Qu'ils broutent le béton
Menés par quelques chiens
Et par quelques bâtons
Désolé, bergère
J'aime pas les moutons

Désolé, bergère,
J'aime pas les agneaux
Qui arrondissent le dos
De troupeau en troupeau
De troupeau en étable
Et d'étable en bureau
J'aime encore mieux les loups
J'aime mieux les moineaux
Désolé, bergère
J'aime pas les agneaux

Désolé, bergère,
J'aime pas les brebis
Ça arrive tout tordues
Et ça dit déjà oui
Ça se retrouve tondues
Et ça vous redit oui
Ça se balance en boucherie
Et ça re-redit oui
Désolé, bergère
J'aime pas les brebis

Désolé, bergère
J'aime pas les troupeaux
Qui ne voient pas plus loin
Que le bout de leur coteau
Qui avancent en reculant
Qui se noient dans un verre d'eau bénite
Et dès que le vent se lève
Montrent le bas de leur dos
Désolé, bergère
J'aime pas les troupeaux

Désolé, bergère
J'aime pas les bergers
Désolé, bergère
J'aime pas les bergers
Il pleut, il pleut, bergère
Prends garde à te garder
Prends garde à te garder, bergère
Un jour tu vas bêler
Désolé, bergère
J'aime pas les bergers

et l'ami Georges (Brassens) ne pense pas autrement dans "La mauvaise réputation" :

Au village, sans prétention,
J'ai mauvaise réputation.
Qu'je m'démène ou qu'je reste coi
Je pass' pour un je-ne-sais-quoi!
Je ne fais pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde médit de moi,
Sauf les muets, ça va de soi.

Le jour du Quatorze Juillet
Je reste dans mon lit douillet.
La musique qui marche au pas,
Cela ne me regarde pas.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En n'écoutant pas le clairon qui sonne.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde me montre du doigt
Sauf les manchots, ça va de soi.

Quand j'croise un voleur malchanceux,
Poursuivi par un cul-terreux;
J'lance la patte et pourquoi le taire,
Le cul-terreux s'retrouv' par terre
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En laissant courir les voleurs de pommes.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde se rue sur moi,
Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi.

Pas besoin d'être Jérémie,
Pour d'viner l'sort qui m'est promis,
S'ils trouv'nt une corde à leur goût,
Ils me la passeront au cou,
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En suivant les ch'mins qui n'mènent pas à Rome,
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout l'mond' viendra me voir pendu,
Sauf les aveugles, bien entendu.

Et puis il y a Léo Ferré, le mec, l'anar, le révolté, l'anti qui marche à côté de la Société:

La vie m'a doublé
C'est pas régulier
Pour un pauv' lézard
Qui vit par hasard
Dans la société
Mais la société
Faut pas s'en mêler
J'suis un type à part
Un' grain' d'ananar
On m'dit qu'j'ai poussé
En d'ssous d'un gibet
Où mon grand-papa
Balançait déjà
Avec un collier
Un collier tressé
De chanvre il était
Un foutu foulard
A gueul' d'ananar
J'avais des copains
Qui mangeaient mon pain
Car le pain c'est fait
Pour êtr' partagé
Dans notr' société
C'est pas moi qui l'dis
Mais c'est Jésus-Christ
Un foutu bavard
A gueul' d'ananar
Si j'avais des sous
On m'd'manderait: "" Où
Les as-tu gagnés
Sans avoir trimé
Pour la société ? "
Mais comm' j'en ai pas
Faut lui dir' pourquoi
C'est jamais peinard
La grain' d'ananar
On m'dit qu'c'est fini
J'vous l'dit comme on l'dit
Et qu'on me pendra
Au nom de la loi
Et d'la société
D'la bell' société
Qui s'met à s'mêler
De mettre au rancart
La grain' d'ananar
Potence d'oubli
L'oiseau fait son nid
Messieurs les corbeaux
Passeront ma peau
Comme à l'étamis
Mais auparavant
J'aurai comm' le vent
Semé quelque part
Ma grain' d'ananar

lundi 8 mars 2010

Détournement de vocabulaire.

« LA FRATERNITE RELEVE DE L'ORDRE MORAL »

Christian Delporte est spécialiste de l'histoire des médias et du journalisme, il est professeur en histoire contemporaine à l’université de Versailles, et auteur d'une Histoire de la langue de bois (Flammarion). Il revient pour Charlie sur des vœux présidentiels placés sous le signe de la « fraternité ».


CHARLIE HEBDO : Étonnant de voir Nicolas Sarkozy reprendre un terme rendu célèbre par Ségolène Royal..
_
CHRISTIAN DELPORTE: Le phénomène n'est pas aussi étonnant que vous le dites. D'abord, parce que l'un et l'autre ont fait une campagne sur la notion de « valeurs », des valeurs en définitive peu éloignées les unes des autres. Patrie, Ordre, Travail… Ce qui me frappe, moi, en tant qu'historien, c'est qu'on parle «valeurs» quand on ne parle plus politique. Quand l'absence de projets devient patente, on se rabat sur la morale. C'est un grand classique de l'histoire politique.

Reconnaissez qu'en dehors de Ségolène Royal le mot n'a guère conquis la gauche, quelle qu'eUe soit...

C'est évident. Ségolène Royal elle-même a compris les profondes réticences de son propre camp. La liberté est un droit, l'égalité aussi: Mais, si on y réfléchit bien, il n'y a pas plus flou que la fraternité. C'est une obligation qui relève de l'ordre moral, avec une nette connotation chrétienne, d'où sa non-utilisation par la gauche, qui lui a toujours préféré logiquement la notion de justice. Quand la gauche parle de fraternité, c'est toujours dans un cadre non partisan, comme quand la LOH (Ligue des droits de l'Homme) organise un concours de poèmes sur ce thème, etc. Le fonds marxisant de la gauche française a toujours été un frein à son utilisation.

Le mot « fraternité» est peu utilisé en politique, il est toujours accolé à « liberté» et « égalité », et dans ce cas, il évoque bien sûr la devise de la République. Et le voilà utilisé seul désormais, en quelque sorte monté en épingle.
L’utilisation du mot « fraternité» hors contexte républicain nous vient de l'extrême droite, plus précisément du poujadisme.
Dans les années 1956-1958, leur journal s'appelait Fraternité, et leur groupe parlementaire « Union et Fraternité française ».
Aujourd'hui, on retrouve ce mot dans l'univers frontiste. L’association du FN d'aide aux nécessiteux s'appelle « Fraternité française », terme que l'on retrouve dans le chapitre 8 du programme du MNR. Pour le MNR comme pour le FN, il s'agit d'assimiler la France à une famille. A une famille de « Français », évidemment.

Politiquement, à quoi répond l'utilisation de ce mot, ici et maintenant, dans le cadre solennel des vœux, et par les plus hautes autorités du pays?

Son utilisation dans le discours présidentiel du 31 décembre répond à un double objectif. Évacuer la notion d'égalité du débat politique, notion qu'il a toujours pris soin d'accoler à un vieil épouvantail de la droite, « l'égalitarisme ». Cette obsession se ressentait parfaitement dans le discours qu'il a prononcé à Bercy à la fin de sa campagne présidentielle. L’égalité, c'est placer les citoyens au même niveau, ce qui n'est pas, c'est le moins que l'on puisse dire, l'essence du sarkozysme. Sarkozy lui préfère de loin la notion d'équité, qui lui permet d'introduire au cœur du débat un thème qui lui est cher, le « mérite ». Vous remarquerez que le « mérite» est aussi flou politiquement que la « fraternité »,
L’autre intérêt de l'introduction du mot fraternité dans le débat est de sortir par le haut du piège de l'identité nationale. Comment mieux occulter l'explosion de dérapages xénophobes, visible sur le site du ministère? On va beaucoup entendre parler de «fraternité» dans les semaines qui viennent, pour éteindre l'incendie.

Au-delà de l'usage conjoncturel que vous décrivez, l'utilisation de ce mot peut-il laisser des traces dans la mémoire collective?

Je le pense. Accoler Fraternité à Liberté et Egalité est tout sauf neutre. La fraternité sert à lier entre elles ces deux notions antagonistes que sont la liberté, qui fait appel à l'histoire individuelle, et l'égalité, démarche collective. Seule, je le répète, la fraternité ne signifie pas grand-chose, et la monter ainsi en épingle en la séparant des deux autres n'a aucun sens en République.

Propos recueillis par Anne-Sophie Mercier
Pour Charlie Hebdo n° 916 du 6 janvier 2010





Jacques dit: Le Président désiré par les français aurait pu dire: "France, de ta devise, je ne garde que "Fraternité". De ton drapeau je ne garde que le bleu."(cf Charb)


En tout cas le Monsieur continue à discourir dans le plus grand flou, avec des mots qu'il croit ronflants mais qui sont vides de sens politique et qui ne sont que des attrape-nigauds, du rabâchage poujadiste, de la démagogie qu'il pense à même de plaire au "peuple" (qu'il méprise tellement!).

Il utilise le mot "fraternité" comme le ferait un prêcheur à ses ouailles le dimanche du haut de sa chaire. Je sais bien que la France est la fille aînée de l'Église catholique, apostolique et romaine, et que notre président est chanoine honoraire de Saint-Jean-de-Latran mais il est surtout le président d'un état laïque qui n'a pas à suivre des us et coutumes religieuses.

Il continue à montrer qu'il n'est pas républicain.

S'il y avait un tant soit peu de fraternité chez cet homme, ça se serait remarqué!

dimanche 7 mars 2010

Tristes vieux!


Le conflit des générations est de toutes les époques.
Les vieux donnent toujours l'impression de ne jamais avoir été jeunes!
La mémoire fout le camp!
Grave! non?

La peur des jeunes qu'éprouvent les vieux prouve l'incapacité de ceux-ci à accepter leur âge, leur inadaptation au monde en évolution, leur impossibilité de suivre les nouveautés techniques, linguistiques, musicales, vestimentaires...
Le besoin d'avoir de l'argent dans le bas de laine (ou à la banque ou sur un livret...) est une preuve de recroquevillement, une preuve de manque de confiance en soi et en l'avenir. Cet argent fait vieillir.
Ce qui rend encore plus sénile, c'est la télévision; elle enfonce dans le fauteuil ceux qui n'agissent plus, ne pensent plus par eux-mêmes mais se laissent entraîner dans une "pensée unique" comme il est dit aujourd'hui (moi je dis "pensée inique", la pensée partagée par le plus grand nombre. C'est très rarement une pensée qui fait avancer le monde.

Et oui, les jeunes sont plein de dynamisme, de vie, de révolte, d'idées nouvelles...

Quand le vieux ne comprend plus, c'est la faute des autres et surtout des jeunes.
Le vieux* craint le bruit, la vitesse, les prises de bec,les contradictions,les exubérances,...
Dépassé, il est alors mal dans sa peau: "Avant c'était mieux!" (Mais c'est bien sûr puisqu'il était jeune!!!).
Il se rétracte, se renferme dans sa coquille, cesse de communiquer, se cache derrière les murs, ferme les verrous, devient grincheux, ne sort plus la nuit, prépare le fusil...

Et le drame c'est que ce sont les vieux qui font les lois!

Il existe pourtant des vieux très réactifs et ils font l'admiration alors qu'ils devraient être la majorité. L'expérience de la vie peut amener à des sursauts de réflexions inventives.
Heureusement il reste les artistes (les créateurs); ceux que la majorité de la société classe parmi les "curieux", les "dérangés", les "fadas"... Eux transforment les manières d'être et de penser.

*"le vieux" peut ne pas avoir un âge avancé, mais il a à coup sûr un esprit étriqué. Chacun connaît des "jeunes", "vieux" avant l'âge!
Être vieux c'est ne pas vouloir avancer, c'est regarder en arrière, c'est chercher confort et garder les habitudes...