samedi 30 octobre 2010

C.N.R.




Voici un extrait de Wikipédia:

Le Programme du Conseil national de la Résistance français a été adopté le 15 mars 1944.

Le CNR ne se limite pas à la coordination d'actions militaires, mais établit un véritable programme de gouvernement. De nombreuses mesures, souvent progressistes, seront mises en œuvre dès la Libération.

Dans le programme du CNR, on peut noter:

* châtiment des traîtres et à l’éviction dans le domaine de l’administration et de la vie professionnelle de tous ceux qui auront pactisé avec l’ennemi ou qui se seront associés activement à la politique des gouvernements de collaboration
* la pleine liberté de pensée, de conscience et d’expression; la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’État, des puissances d’argent et des influences étrangères
* l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie
* le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques
* un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État


Ces positions se traduiront par:

* l'épuration des Collaborateurs ;
* l'interdiction des journaux collaborationnistes; le soutien à de nouvelles publications ;
* des lois sociales comme la création des comités d'entreprise ;
* La Retraite par répartition
* de nombreuses nationalisations de sociétés disparates, qui donneront naissance à Électricité de France, ou de sociétés ayant collaboré (Renault) ou de sociétés déjà partiellement publiques (Société nationale des chemins de fer) ;
* la création de la Sécurité sociale : assurance santé et régime général de retraite par répartition.

Au delà de l'esprit de Résistance, le programme du CNR est particulier sur plusieurs points essentiels :

* Sa rédaction a eu lieu pendant la guerre (fin 1943 début 1944), dans les conditions de clandestinité que l'on connaît.
* Il est empreint de rénovation sociale, il vise à instaurer une vraie « démocratie sociale », sous un régime d'économie planifiée d'influence fortement communiste
* Les auteurs représentaient le large prisme politique de la résistance : gaulliste de la première heure, communiste, socialiste, royaliste, droite chrétienne.
* le texte a voyagé de la France à Londres en passant par Alger, plusieurs fois (4?), avant d'avoir sa version finale,
* le texte final a été approuvé à l'unanimité,
* l'absence du patronat aux négociations, pour collaboration active avec l'ennemi.

C'est historiquement le socle du modèle social français, fait le lendemain de la Libération, dans une France en partie détruite et ruinée, où l'industrie était tournée vers l'effort de guerre allemand.


C'est ce socle que détruisent au fil du temps les dirigeants français.

Voir: http://felina.pagesperso-orange.fr/social/programme_cnr.htm

Lire: "Les jours heureux : Le programme du Conseil national de la Résistance de mars 1944 : comment il a été écrit et mis en oeuvre, et comment Sarkozy accélère sa démolition"[Broché]
Jean-Luc Porquet (Auteur), Citoyens résistants (Auteur), Collectif (Auteur)
Edition : La Découverte, 2010.


Présentation de l’éditeur

Le 4 mai 2007, le candidat Nicolas Sarkozy se rend aux Glières (Haute-Savoie), pour y saluer la mémoire des maquisards massacrés en mars 1944 par les nazis et les miliciens français. Élu président, renouvelle l’opération en mai 2008 et avril 2009. cette année-là, il prétend que son action se situerait dans le droit fil "du Conseil National de Résistance, qui, dans les heures les plus sombres de notre histoire, a su rassembler toutes les forces politiques pour forger le pacte social qui allait permettre la renaissance française".Pure imposture ! Publié en mars 1944 sous titre Les Jours heureux, le programme du CNR annonçait un ensemble ambitieux de réformes économiques et sociales, auquel le fameux " modèle social français " doit tout, notamment la Sécurité sociale, les retraites par répartition et la liberté la presse. Or, depuis son élection, Nicolas Sarkozy s’applique à démanteler ce programme, comme s’en réjouissait en 2007 Denis Kessler, l’un des idéologues du Medef : " Le programme du gouvernement est clair, il s’agit de défaire méthodiquement le programme du CNR. D’où la contre-offensive de l’association " Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui ", créée par ceux qui ont réagi dès mai 2007 à l’imposture sarkozyenne. En republiant ce texte fondateur exemplaire par sa concision, ils ont choisi de le compléter par une série d’articles sur son histoire et son actualité expliquant d’abord comment il fut conçu puis mis en œuvre après la Libération. Puis comment, dès les années 1990, mais surtout depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, cet édifice a fait l’objet d’une démolition en règle. En évoquant la mobilisation citoyenne qu’ils ont initiée, ils révèlent la puissance du discours d’hier pour nourrir les résistances d’aujourd’hui.

Résister






Le jeudi 28 octobre nous avons suivi le cortège des gens qui n'admettent pas la manière dont le gouvernement a refusé la discussion sur la "réforme des retraites". Les journaux locaux annoncent que Périgueux a vu défiler 3 800 personnes et Bergerac 2 000.
Nous avons pu constater que la troupe contestataire était très "remontée" et prête à continuer les actions jusqu'à ce qu'elle soit entendue.

Le vendredi 29 octobre 2010, Zoë Varier, sur France-inter a titré son émission: "Résister"

Colère, indignation, révolte, depuis le mois de Septembre, des anciens résistants refusent le
«diplôme d'honneur aux combattants de la deuxième guerre» que le ministère de la défense veut leur remettre. Ils dénoncent une opération démagogique, un enfumage de l'Elysée, une instrumentalisation de la mémoire, ils dénoncent l'inutilité de ses fausses distinctions.

Mr René Heitz, Mr Charles Paperon, Mr Pierre Moriau ont été des résistants* de la seconde guerre mondiale. Aujourd'hui ce sont de vieux messieurs de plus de 80 ans et ils n'ont rien perdu de leur indignation et de leur conviction. C'est en toute conscience, qu'ils ont décidé de ne pas accepter cet hommage d'un gouvernement qui chaque jour démantèle un par un les acquis de la résistance. Fidèles à ce qu'ils ont été, à ce qu'ils sont, à ce qu'ils ont combattu et défendu, Réné, Charles et Pierre sont des résistant d'hier, des résistants d'aujourd'hui.

De 20h à21h, ce fut une émission pour se regonfler et se donner du courage pour les combats à venir.


* Pierre Passerieux de Thiviers (Dordogne) a refusé de la même manière. Et le journal Sud-Ouest du 28/10/2010 dit qu' "Il estime qu'il ne peut accepter cette distinction car les valeurs portées par le Conseil national de la Résistance sont « actuellement bafouées et remises en question »."

mercredi 27 octobre 2010

balades

Je dis bien "balade": la promenade du baladeur.
Et non pas "ballade" chantée ou récitée au Moyen Âge.




















J'entraîne souvent Maryse dans mon nomadisme qui doit prouver des racines ancestrales d'une peuplade errante. Elle a fini par y prendre goût.
Que de trouvailles dans nos diverses pérégrinations*!

Et là, je fais un voyage dans le dictionnaire; un vrai régal!

*de peregrinari:voyager
Du latin peregrinatio (« voyage lointain ») tout comme pèlerinage.


Il faut savoir que le "pérégrin" (de peregrinus=étranger) était un homme libre ni citoyen romain ni latin!
Les "roms" sans carte d'identité française sont des pérégrins du monde moderne.

La pérégrinité (Jurisprudence) étant l'état de celui qui est étranger dans un pays.

Je découvre que le faucon se nomme aussi: Faucon pèlerin - Peregrine et en latin Falco peregrinus - famille des Falconidés


Il faut aller voir le site: http://www.peregrinus.fr/