samedi 29 octobre 2011

Vous avez dit "Crise financière"?

Selon SUD-OUEST du 27.10.2011:

Malgré la crise, + 44% de hausse de rémunération pour les banquiers français en 2010


Les hauts dirigeants des banques européennes sont très - trop - gourmands en terme de rémunération, indique une étude d'une société de notation financière.
La dégringolade des bourses n'a pas affecté les salaires des dirigeants des banques (PHOTO EPA/MAXPPP SIMELA PANTZARTZI)

L'impact de la crise n'est pas le même pour tout le monde. Alors qu'un accord a été trouvé in extremis dans la nuit à Bruxelles pour sortir de la crise de la dette, une étude publiée la semaine dernière par la société d'analyse financière AlphaValue révèle que la rémunération totale des dirigeants de grandes banques européennes a progressé de 12,5% en 2010 alors que le secteur bancaire européen a perdu 11,5 % de sa valeur boursière.

La Tribune, qui a repéré l'information, relevait qu' "en France, où la rémunération moyenne des dirigeants de banques a bondi de 44,8%, en 2010, alors que leurs homologues britanniques ont dû se contenter d'une hausse de 8,3%". Les dirigeants des banques allemandes ont vu leur rémunération baisser de 7%, en 2010.


La Tribune remarque tout de même que "les banquiers français partaient de beaucoup plus bas, avec une rémunération moyenne de 865.075 euros en 2010, selon AlphaValue, contre 3,3 millions pour leurs confrères d'outre-Rhin et 5,8 millions pour leurs pairs britanniques."

Les Echos reprennent pour leur part une des conclusions d'Alpha Value : "Les hausses des rémunérations des dirigeants des banques sont en contradiction avec les baisses de valeur supportées par les actionnaires. Elles amplifient la destruction de valeur dans le secteur".

Je dis: Quand donc les citoyens mettront-ils fin à ces extravagances honteuses?

vendredi 28 octobre 2011

Et toi, que vaux-tu?

Ah, ce foot!!!

Selon le journal Sud-Ouest du 29.10.2011

"Ils m'ont offert tout ce qu'ils pouvaient et on a rapidement trouvé un accord". L'attaquant camerounais joue à l'Anzhi Makhachkala dans la province russe du Daguestan. Le club appartient à un homme d'affaire russe et milliardaire, Suleyman Kerimov. Samuel Eto'o a accordé une surprenante interview à CNN où il évoque son quotidien en Russie. Sans aucun complexe.

Petit rappel : Samuel Eto'o est simplement payé 20 millions d’euros net par an soit 1,65 millions d’euros par mois, soit 55 555 euros par jour, soit 2 314 euros de l'heure.

"La vérité, c’est que l’avenir du football se trouve en Russie."


"Je me moque de ce que les gens pensent. Tout le monde veut travailler et être payé à sa juste valeur. Dans mon cas, Anzhi a fait une offre à la hauteur de mon talent et me paye par rapport à ce que mon talent vaut selon eux", juge l'ancien joueur du FC Barcelone, à la tête d'une légion de joueurs étrangers au club russe.

Je dis: Certains ont une très, très, très haute opinion d'eux-mêmes. Ils n'ont aucune honte. Mais peut-être que leur conscience les amène à faire le bien auprès des leurs en souffrance! En tout cas, je leur souhaite d'avoir ce bonheur d'être utiles.

Des jobs recherchés.

N'oublions jamais que les "responsables politiques" qui cognent sur les fonctionnaires sont payés par l'Etat, eux aussi!
Voyons leurs salaires et indemnités pour comprendre pourquoi l'on constate de terribles batailles pour obtenir un poste de choix.

"L'idéal, c'est quand on peut mourir pour ses idées. La politique, c'est quand on peut en vivre !" Nombre de nos élus ne renieraient pas cette boutade signée Charles Peguy.


MINISTRE:


Un ministre peut toucher dans le meilleur des cas 27 289 euros par mois de la part de l'Etat.
Traitement mensuel : 14 117 € bruts par mois qui comprend une indemnité de base (11 029,35 €), une indemnité de résidence (330,88 €) et une indemnité de fonction non imposable (2 757,33 €).
Avantages : logement de fonction ou prise en charge par l'Etat d'une superficie maximale de 80 m² plus 20 m² par enfant à charge, accès gratuit au réseau SNCF, voiture de fonction et chauffeur, quota de déplacements aériens.
Cumul : possible. Un ministre ne peut cumuler son indemnité ministérielle avec des indemnités de mandats électifs que dans la limite d'une fois et demie le montant de son traitement ministériel. Autrement dit 7 059 € bruts par mois.


SENATEUR(TRICE)
Le Sénat compte 343 sénateurs


Indemnité mensuelle : 7 100,15 € bruts par mois qui comprend une indemnité de base (5 514,68 €), une indemnité de résidence (165,44 €) et une indemnité de fonction non imposable (1 420,03 €). Cela représente 5 405,76 € net par mois.

Indemnité représentative de frais de mandat : 6 240,18 € bruts par mois pour faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice de leur mandat (voiture, loyer, frais de réception, d'habillement...).

Avantages : 7 548 € mis à disposition pour rémunérer ses collaborateurs, dotation micro-informatique, accès gratuit à l'ensemble du réseau SNCF en 1re classe, forfait global de communications téléphoniques. Le président du Sénat jouit d'une indemnité propre de plus de 14 000 €.

Cumul : possible. Un sénateur ne peut cumuler son indemnité parlementaire et les indemnités d'autres mandats électifs que dans la limite d'une fois et demie le montant brut de l'indemnité parlementaire de base, soit 8 272,02 € net. Un parlementaire ne peut donc percevoir plus de 2 757,34 € au titre de ses mandats locaux.




DEPUTE(E)

L'Assemblée nationale compte 577 députés.


Indemnité mensuelle : 7 100,15 € bruts par mois qui comprend une indemnité de base (5 514,68 €), une indemnité de résidence (165,44 €) et une indemnité de fonction non imposable (1 420,03 €). Cela représente 5 246,81 € net par mois.

Indemnité représentative de frais de mandat : 6 412 € bruts par mois, pour faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice de leur mandat (voiture, loyer, frais de réception, d'habillement...)

Avantages : 9 138 € mis à disposition pour rémunérer ses collaborateurs, accès gratuit à l'ensemble du réseau SNCF en 1re classe, remboursement des forfaits de cinq lignes téléphoniques et d'un abonnement internet. Le président de l'Assemblée nationale jouit d'une indemnité propre de plus de 14 000 €.

Cumul : possible. Un député ne peut cumuler son indemnité parlementaire et les indemnités d'autres mandats électifs que dans la limite d'une fois et demie le montant brut de l'indemnité parlementaire de base, soit 8 272,02 €. Un parlementaire ne peut donc percevoir plus de 2 757,34 € au titre de ses mandats locaux.

Et si vous voulez être complètement épatés, voyez la retraite que touchent ces braves gens qui "ont sauvé le système de retraite des français!". Je ne veux pas me faire davantage souffrir en recopiant ce que j'ai trouvé sur: http://www.lepost.fr/article/2010/10/18/2271388_a-quoi-ont-droit-les-hommes-politiques-a-la-retraite.html

jeudi 27 octobre 2011

La protection sociale aux USA

J'ai trouvé cet article expliquant ce qu'est parvenu à faire voter Obama sur RUE 89.
Pensons bien à ne pas laisser disparaître notre protection par la Sécurité Sociale que cherchent à s'approprier les assureurs.


Tribune 22/03/2010 à 07h33
Obama et la santé : les Etats-Unis rejoignent le XXe siècle
Jean-François Lisée
Cerium, Montréal



Dimanche soir, le pays le plus riche et le plus puissant du monde, les Etats-Unis d'Amérique, est finalement entré au XXe siècle. Oui, pas au XXIe, mais au XXe. Car les Etats-Unis sont le dernier pays industrialisé à offrir à sa population une couverture universelle d'assurance-maladie.

Tous les autres pays industrialisés - et plusieurs pays non-industrialisés - avaient assuré ce droit il y a 60, 50 ou 40 ans. Deux présidents, Richard Nixon puis Bill Clinton, ont tenté de faire entrer les USA dans ce club avant la fin du précédent millénaire, mais sans succès. Il aura fallu Barack Obama pour que ce moment historique soit enfin atteint [provoquant ce parallèle avec Roosevelt et son new deal auquel a recours le magazine Time, ci-dessus].

Et encore. La victoire historique des démocrates ne signifie pas exactement une couverture médicale universelle.

Aujourd'hui, 55 millions d'Américains, soit un sur six, n'ont pas de couverture médicale (et on estime que 18 000 personnes meurent chaque année du fait de cette non-couverture). Grâce à la réforme Obama, 32 millions de personnes seront couvertes, mais il en restera 23 millions sans couverture, soit un sur 13, - le tiers de ces derniers étant des immigrants illégaux. Autrement dit, alors que les autres pays industrialisés couvrent 100% de leur population, les USA couvriront, dans neuf ans, 95% de leurs résidants légaux.

Je ne veux pas chipoter. Le vote d'hier constitue un progrès historique majeur. Il s'est produit malgré une opposition déterminée, démagogique, souvent mensongère. Plusieurs membres démocrates du Congrès ont pris, en votant oui hier, le risque très réel d'une fin de carrière abrupte lors des élections de mi-mandat en novembre prochain, tant le ressac anti-État d'une partie de l'électorat conservateur peut être vengeur.

La chose est paradoxale, car la réforme votée est la moins socialisée des pays industrialisés - et à des années lumières des régimes canadien, britannique [ou français, ndlr]. Les démocrates américains ont abandonné à contre-coeur leur espoir premier d'introduire un régime public universel. Puis ils ont abandonné leur espoir d'introduire une assurance publique témoin parmi les assureurs privés (ce qu'on a appelé la Public Option).

Au-delà de l'extension de la couverture, le projet plante un pieux dans la pratique la plus détestée des assureurs privés américains : leur capacité de refuser de traiter un assuré qui avait une « condition antérieure », c'est-à-dire un problème médical avant de contracter son assurance :

« Ce n'est pas une réforme radicale, a dit Obama hier, mais c'est une réforme majeure. »

A certains égards, encore au Moyen-Age

Avec ce vote et la signature présidentielle, probablement ce mardi, du projet de loi, les États-Unis nous ont-ils rejoints dans le XXè siècle, en termes de politiques publiques ?

Non. Pour arriver complètement, il leur faudrait voter une loi qui garantisse aux salariées le maintien de leur emploi au retour de leur grossesse. A l'heure actuelle, et depuis Clinton en 1998, seules les salariées des grandes entreprises ont ce « privilège ».

Une fois cette étape franchie, la superpuissance américaine pourrait envisager une autre réforme : assurer des congés de maternité rémunérés. En effet, moins de 10% des salariées américaines y ont droit, aujourd'hui.

Tout cela étant dit, le vote de dimanche démontre que même dans un contexte de bipolarisation extrême, il est possible de faire voter des réformes majeures à Washington. Jusqu'à dimanche soir, ce n'était pas certain. Barack Obama l'a souligné :

« Nous avons réussi à nous élever au-dessus des pesanteurs de notre vie politique. Nous avons prouvé que nous sommes un peuple encore capable de réaliser de grandes choses. »

Barack Obama et les démocrates ont fait en sorte que, d'ici un an, des dizaines de millions de personnes sortent de l'incertitude et de l'angoisse de tout perdre en cas de maladie ou d'accident. Il a fait en sorte que, dès la signature de la loi, les assurés n'aient plus à craindre que leur assurance soit annulée, plafonnée, amputée, au gré des trucs et des arnaques dont plusieurs de ces entreprises sont passées maîtres. Le cap franchi, pour le système politique et pour la qualité de vie des Américains, est majeur.

Et c'est pourquoi Barack Obama a eu raison de dire que venait d'être scellée « une autre pierre dans le socle du rêve américain ».

Et il avait raison d'ajouter : « Voilà ce à quoi ressemble le changement. »

Il n'y aurait pas de sots métiers!

Voici une étude très riche et fouillée qui montre que notre monde est ahurissant.
Je suis certain d'en étonner plus d'un(e)!


Dans : http://blog.slate.fr/chasseur-d-etrange/2010/04/16/les-pires-metiers-du-monde-la-routine-masturbatoire-des-%C2%ABbranleurs-de-dindons%C2%BB/

Jacques dit: En fait, il ne faut pas « branler » mais stimuler un cloaque.
J'ai extrait le texte ci-dessous du site noté plus haut.





La collecte de sperme en vue de la reproduction assistée est une nécessité. Le dindon n’est pas trop bête ou à ce point avili par l’élevage intensif qu’il ne veuille plus forniquer, mais les reproducteurs génétiquement sélectionnés pour la proéminence de leur poitrine, ne tiennent tout simplement pas sur le dos des femelles au dimensions plus modeste. Cela permet également d’éviter les blessures consécutives aux étreintes trop ardentes. 


« Flatter » le dindon n’est pas un métier à proprement parler, plutôt l’un des champs d’activité des ouvriers d’exploitations avicoles. Il nécessite cependant un savoir faire, développé depuis plus de 80 ans et de une préparation certaine. Aux USA, on appelle ça le « Milk-ing ». Un dindon contrarié ne cèdera pas facilement aux charmes de l’onanisme, aussi faut-il l’habituer par de savants massages du dos, et du ventre. On peut par la suite cibler directement les zones génitales et obtenir gain de cause en une trentaine de secondes. Une fois la fastidieuse érection obtenue, il ne reste qu’à laisser faire la magie tactile. De même que pour les généreux donateurs de semence humaine, un flacon manié avec dextérité recueille l’essence vitale.

Dans les grands hangars où s’entassent parfois plus de 20 000 individus, la litière souillée dégage une forte odeur d’ammoniaque qui finira par irriter la gorge du vaillant ouvrier-masturbateur. Les dindons pèsent lourd, dépassant souvent les 20 kilos, et se font « traire » la semence plusieurs fois par semaine chacun. Pour remplir les banques frigorifiques qui assurent à chaque Thanksgiving son cortège de dindes aux marrons, les opérateurs branlent à la chaine dès le petit matin et toute la journée, l’oiseau juché sur les genoux, en prenant soin de mettre en confiance le tripoté. La semence sera ensuite inséminée dans la femelle par seringue ou encore à l’aide d’une pipette dans laquelle souffle l’opérateur. Les ingestions accidentelles ne sont bien sûr pas rares, et la substance aux allures de dentifrice périmé aurait un petit goût salé selon les vétérans.
L’homme qui murmurait à l’oreille du dindonneau
Se trouver réduit à palier le déficit d’instinct animal le plus primaire et le plus essentiel qui soit comporte une dimension humiliante, si ce n’est traumatisante, tant pour le dindon que pour son pourvoyeur d’extase. C’est un peu comme être employé à donner la becquée ou à torcher des croupions de créatures à ce point dénaturées qu’elles se trouvent incapables d’assurer les automatismes vitaux nécessaires à leur propre survie. Il y a également un impact sur la libido. Le regard amoureux des dindons extatiques vous hantent jusque dans la nuit. Nul ne ressort indemne et gaillard d’une journée d’un tel labeur. Et si par hasard c’est le cas, il faut alors peut-être s’inquiéter.

La grande Illusion

Jacques dit: Je lis de ces trucs qui ne rassurent pas sur le comportement de ceux qui nous offrent des produits à manger. Manipulation, illusion, tout ça avec de beaux emballages, de la pub appropriée, rien que des inutilités à payer (et cher) et à polluer (les cervelles comme la nature). Les consommateurs reviendront-ils sur leurs habitudes d'achats forcés par les "commerciaux" (HEC)?

La Grande Illusion.

D'ACCORD, la grande distribution a tué le petit commerce et bousillé les entrées de ville, mais ne faisons pas la fine bouche, en contrepar­tie elle a rempli notre Caddie d'un tas de chouettes produits. Comp­tez au moins 10 000 références: il suffit de regarder dans les rayons la ribambelle de yaourts, biscuits, tablettes de chocolat, plats cuisi­nés en tous genres, quelle abon­dance! Sauf que tout ça c'est du vent, comme le démontre, de manière implacable, un ancien directeur de recherche à l'Institut national de la recherche agrono­mique. Dans son livre «l'alimen­tation durable », qui sort très dis­crètement cette semaine (1), Christian Rémésy, spécialiste en nutrition, passe à la moulinette le contenu de nos chariots. Bilan des courses: les deux tiers sont des produits industriels transformés, fa­briqués avec pas plus d'une di­zaine d'ingrédients de base. Tou­jours les mêmes. Des « ingrédients de remplissage» dans le jargon. Du sucre, la plupart du temps ajouté sous forme de sirop de glucose, de la matière grasse végétale comme l'huile de palme blanchie avec des solvants, des sous-produits de l'industrie laitière tels que la caséine, une protéine que l'agroalimentaire et les fabri­cants de peinture utilisent comme liant. Ajoutez-y des farines blanches à gogo, c'est-à-dire tel­lement raffinées qu'elles ne valent plus grand-chose sur le plan nu­tritionnel, et le fameux amidon, que l'on retrouve un peu partout, juste pour donner du volume aux produits. Le tout rehaussé de sel et de saveurs artificielles: « plus de la moitié des aliments ont maintenant un goût manipulé par les arômes», précise Rémésy. Une malbouffe qui rapporte:
« Plus le produit est trans­formé, plus la marge est impor­tante. » Et tant pis si, en prime, question santé, on déguste. « La grande distribution expose la po­pulation à une offre alimentaire à risque» s'énerve le chercheur.
Voilà un livre qui a peu de chances de se retrouver en tête de gondole...

(1)Odile Jacob, 285 pages, 21,90€

Article « Conflit de canard »
Le Canard Enchaîné du 17 novembre 2010



La caséine :
Voir : www.remcomp.fr/asmanet/allergenes/f78-caseine.htm
Voir : www.intolerancegluten.com/intolerance_caseine.html
Voir : www.lanutrition.fr/bien-comprendre

Que mangeons-nous?

Je lis des informations inquiétantes.



Et que ces gens de l'agroalimentaire ne viennent pas dire que ces techniques d'élevage et de présentation sont faites pour nourrir la population du monde. Chacun sait bien que le saumon est un produit de luxe que les "petites bourses" ne goûtent pas.