Jacques dit: Je lis de ces trucs qui ne rassurent pas sur le comportement de ceux qui nous offrent des produits à manger. Manipulation, illusion, tout ça avec de beaux emballages, de la pub appropriée, rien que des inutilités à payer (et cher) et à polluer (les cervelles comme la nature). Les consommateurs reviendront-ils sur leurs habitudes d'achats forcés par les "commerciaux" (HEC)?
La Grande Illusion.
D'ACCORD, la grande distribution a tué le petit commerce et bousillé les entrées de ville, mais ne faisons pas la fine bouche, en contrepartie elle a rempli notre Caddie d'un tas de chouettes produits. Comptez au moins 10 000 références: il suffit de regarder dans les rayons la ribambelle de yaourts, biscuits, tablettes de chocolat, plats cuisinés en tous genres, quelle abondance! Sauf que tout ça c'est du vent, comme le démontre, de manière implacable, un ancien directeur de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique. Dans son livre «l'alimentation durable », qui sort très discrètement cette semaine (1), Christian Rémésy, spécialiste en nutrition, passe à la moulinette le contenu de nos chariots. Bilan des courses: les deux tiers sont des produits industriels transformés, fabriqués avec pas plus d'une dizaine d'ingrédients de base. Toujours les mêmes. Des « ingrédients de remplissage» dans le jargon. Du sucre, la plupart du temps ajouté sous forme de sirop de glucose, de la matière grasse végétale comme l'huile de palme blanchie avec des solvants, des sous-produits de l'industrie laitière tels que la caséine, une protéine que l'agroalimentaire et les fabricants de peinture utilisent comme liant. Ajoutez-y des farines blanches à gogo, c'est-à-dire tellement raffinées qu'elles ne valent plus grand-chose sur le plan nutritionnel, et le fameux amidon, que l'on retrouve un peu partout, juste pour donner du volume aux produits. Le tout rehaussé de sel et de saveurs artificielles: « plus de la moitié des aliments ont maintenant un goût manipulé par les arômes», précise Rémésy. Une malbouffe qui rapporte:
« Plus le produit est transformé, plus la marge est importante. » Et tant pis si, en prime, question santé, on déguste. « La grande distribution expose la population à une offre alimentaire à risque» s'énerve le chercheur.
Voilà un livre qui a peu de chances de se retrouver en tête de gondole...
(1)Odile Jacob, 285 pages, 21,90€
Article « Conflit de canard »
Le Canard Enchaîné du 17 novembre 2010
La caséine :
Voir : www.remcomp.fr/asmanet/allergenes/f78-caseine.htm
Voir : www.intolerancegluten.com/intolerance_caseine.html
Voir : www.lanutrition.fr/bien-comprendre
jeudi 27 octobre 2011
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