lundi 28 janvier 2008

Des ch'tis à la Fête des vignerons

Le 22 janvier on fête la Saint Vincent, Patron des vignerons.
« Quand le soleil luit à la Saint Vincent,
Le vin monte au sarment. »
« À la Saint-Vincent
Le vin monte au sarment ;
Mais, s'il gèle, il en descend. »
« S'il pleut à la Saint-Vincent
La grappe monte au sarment. »
« À la Saint-Vincent
L'hiver s'en va s'il ne reprend,
Tout gèle ou se détend. »
« À la Saint-Vincent,
l'hiver se reprend
ou se rompt les dents. »
« A la Saint Vincent, Tout gèle, tout fend,
L'hiver s'en va, Ou elle se reprend ».
« A la Saint-Vincent l'hiver monte ou il descend,
Ou il s'engrigne malement. » (il devient gris de façon désagréable)
« A la saint Vincent,
L'hiver se rend ou se reprend. »
« A la Saint Vincent,
Cesse la pluie et vient le vent. »
« A la Saint Vincent,
Vigneron : serpe au vent ! »
« Saint Vincent au pied sec,
La vigne à la serpette ».
« Si le jour de la Saint-Vincent est trouble
il met le vin au double. »
« Si le jour de la Saint-Vincent,
le soleil lui comme un chapeau,
on aura du vin plein le tonneau ».
« Saint Vincent clair et beau,
Plus de vin que d'eau. »
Saint Vincent clair et beau,
Du vin au tonneau.
«Saint Vincent à la claire journée
annonce une bonne année.»


Vers l'an 300, l'empire romain fragilisé, régnait par la terreur, en exigeant un culte inconditionnel à l'Empereur. Toute autre forme de religion était considéré comme un contre pouvoir. La force et la violence n'asservissent pas les coeurs, nous le savons encore de nos jours ! On ne se souvient plus du représentant de l'empereur, le très cruel Dacien qui régnait sur l'Aragon, mais celui qui n'a pas faiblit devant la torture est devenu célèbre. Quand on exigea qu'il adore l'empereur, Vincent, homme cultivé, jeune diacre de Saragosse, né à Huesca, eut la force de résister. Il mourut à Valence en l'an 304 après avoir été martyrisé (écartèlement, lacérations, brûlures).
Pourquoi Saint-Vincent est-il devenu le saint patron des vignerons? De nombreuses hypothèses ont été avancées mais aucune n'a pu être confirmée.
Est-ce que, simplement, Saint-Vincent aurait été associé au vin en raison de l'identité qui existe entre ce mot et la première syllabe de son nom, ou à la vigne parce que sa fête tombe le 22 janvier, à une époque réputée favorable pour le début de la taille.

A Sainte-Foy-La-Grande*, le dimanche 27 janvier 2008, le Canton a eu l’honneur d’accueillir la fête de la Saint-Vincent. Les AOC Bordeaux et les Bordeaux supérieurs étaient les rois du lieu avec une cinquantaine d’autres associations viticoles et gastronomiques venues de France, de Belgique et d’Angleterre à l’invitation de la Confrérie des Sainte-Foy/Bordeaux. La Confrérie du hareng côtier de Berck-sur-Mer a côtoyé celle de la cerise d’Itxassou, celle des compagnons de la Bréjaude et du bœuf limousin.

*Sainte-Foy-La-Grande est la bastide d’Alphonse de Poitiers et date de plus de 700 ans.
Elle est située à 22 km de Castillon-La-Bataille. La Bataille de Castillon marque la fin de la guerre de Cent Ans, de trois siècles d'appartenance de l'Aquitaine à la couronne anglaise et permet au royaume de France de se constituer enfin.


Prière à Saint Vincent
Saint Vincent, patron des vignerons,
obtiens nous l'abondance des récoltes, la qualité du vin, une clientèle nombreuse et fidèle ainsi que la prospérité dans nos entreprises !
Saint Vincent, patron des vignerons,
si tout ceci nous est donné, que nous sachions en faire un usage désintéressé avec un cœur reconnaissant !
Saint Vincent, patron des vignerons,
si l'un ou l'autre vient à manquer, prie Dieu pour que nous ayons confiance, patience, et que nos cœurs s'ouvrent à la souffrance des autres !
Saint Vincent, patron des vignerons,
que le bon soleil se lève sur tous ceux que nous aimons, comme sur nos vignes ! Que la joie inonde notre monde comme la douce pluie irrigue nos ceps ! Et si quelqu'orage gronde, obtient nous humour et pardon !
Saint Vincent,
toi qui étais diacre, c'est à dire serviteur, tourne nos regards vers les plus pauvres, permet que d'autres hommes se mettent à leur tour au service des hommes pour leur plus grand bien matériel et spirituel !
Saint Vincent,
toi qui as refusé de trahir ta foi, prie pour que nos incertitudes deviennent convictions et que nos convictions nous rapprochent de la foi !
Saint Vincent,
toi qui as tant souffert, permet que le tyran se transforme en apôtre, que le violent s'attendrisse, qu'aucune souffrance ne soit inutile. Obtiens que jamais nous ne blessions ni nos amis, ni nos ennemis !
Avec l'aide de Saint Vincent
qui a supporté de souffrir pour sa foi, Seigneur, fortifie-nous dans les épreuves !
Avec l'aide de Saint Vincent
qui a accepté de mourir pour sa foi, Seigneur, donne-nous le sens de la vraie liberté !
Avec l'aide de Saint Vincent qui a part au 'banquet éternel', éloigne de nous les dangers des concupiscences stériles !

N.S., l'omniprésident, doit approuver un tel appel dans l'espace intersidéral!

samedi 26 janvier 2008

Corruption chez les riches.

Avoir le beurre et l'argent du beurre: un principe du capitalisme.

L. Pinault-Valencienne, la fille du grand industriel français, (François Pinault, ami de Nicolas Sarkozy), était jugée hier à Nanterre avec son compagnon pour avoir indûment touché le RMI pendant des années. Ils ont été condamnés à 8 mois de prison avec sursis et 25 000 € d'amende chacun.
DES MILLIONS d'euros de patrimoine et de capitaux placés, et un RMI, le revenu minimum d'insertion, qui tombe tous les mois, pendant six ans. L'escroquerie est reprochée à Laurence Pinault-Valencienne, 42 ans, fille du capitaine d'industrie français, et à son compagnon, Adda Osmani, animateur radio de 38 ans.

Hier soir, la quinzième chambre du tribunal correctionnel de Nanterre a condamné le couple à huit mois d'emprisonnement avec sursis, et 25 000 € d'amende chacun.
Doublant les réquisitions du ministère public, les juges ont dit leur irritation face au « comportement inadmissible et insupportable » des prévenus. Les avocats de la défense ont annoncé leur intention de faire appel.

Un bref examen des comptes en banque de la riche héritière ne la mettait pas en position de percevoir une allocation clairement dédiée aux plus démunis. Le tribunal évoque un patrimoine immobilier « objectivement conséquent », et un compte bancaire courant qui a vu circuler 650 000 € de capitaux, entre 1998 et 2005.

C'est un reportage de France 3, diffusé en novembre 2006, qui avait mis le feu aux poudres. Celui-ci révélait un rapport d'enquête confidentiel émanant de la CAF des Hauts-de-Seine, qui mettait en lumière la situation pour le moins incongrue de Laurence Pinault-Valencienne. La plainte alors déposée par la CAF pour vol et violation du secret professionnel avait lancé l'enquête. Aujourd'hui, l'héritière a remboursé deux ans d'allocations indues, soit 14 000 €. Le conseil général, à qui incombe la gestion du RMI, n'a pas souhaité porter plainte.(le Parisien.fr du 25 janvier 2008)

jeudi 24 janvier 2008

ATTENTION la Banque abrite votre argent!




Tout salarié est obligé de posséder un compte en banque pour toucher sa paye.
Il lui faut pour cela régler des frais de gestion de compte.
Et la banque utilise les dépôts de ses clients pour faire des bénéfices. La Société Générale en a réalisé pour 5,22 milliards d’Euros en 2006 ; mais ses clients n’en ont pas vu la couleur.

Le jeudi 24/01/2008, selon une analyse de l’ Agence Reuters de Paris, la Société générale a créé la stupeur jeudi en annonçant une perte record de 4,9 milliards d'euros provoquée par un jeune trader (Jérôme Kerviel, 31 ans, habitant Neuilly). La banque avait déjà subi deux milliards de dépréciations liées à la crise des marchés du crédit.
La conjonction des deux événements la contraint à lever 5,5 milliards d'euros dans l'urgence pour rétablir sa solidité financière.
Le gouvernement et la Banque de France sont promptement intervenus pour souligner que le système bancaire hexagonal était sain (Ben voyons!) et que la deuxième banque française par la capitalisation boursière avait agi promptement (encore heureux!)pour limiter les dégâts provoqués par cette "fraude extrêmement grave" (sans blague).
La Société générale a indiqué avoir découvert en fin de semaine passée des positions à l'achat de plusieurs dizaines de milliards d'euros accumulées par un trader spécialisé dans les arbitrages sur contrats d'indices boursiers qui, fort d'une grande connaissance des mécanismes de contrôle, avait fait exploser les limites d'investissements lui étant imparties.

Cet « incident » est le pire à mettre au compte d'un trader dans l'histoire bancaire.
Il faut bien se rendre compte que pour arriver à une telle perte, il a fallu que ce trader mette en jeu environ 40 milliards d'Euros (ce qui correspond au déficit total de la France)! Et la Société Générale n'en aurait rien su? J'ai la certitude que les dirigeants de la Société Générale se moquent "des gens".

"On a l'impression que les marchés financiers sont devenus un grand casino sans contrôle. Cela semble incroyable que la Société générale ait perdu cinq milliards d'euros du fait d'un seul trader", a déclaré Alain Crouzat, président de la société de gestion Montségur Finance.
Fitch Rating’s estime que l'ampleur de la fraude "soulève des questions sur l'efficacité des systèmes de la banque et créer un risque de réputation pour le groupe".
Moody's invoque des "dysfonctionnements sérieux dans la chaîne de contrôles opérationnels" de la banque.

Mes amis, tremblez !
Ou dépêchez-vous de profiter aujourd'hui de vos quelques sous!

Séparation des Eglises et de l'Etat.


J'ai envoyé ma contribution à un Forum de l’Internaute (le 23 janvier 2008).


1/ Les Elections municipales : un enjeu national ?


Nicolas Sarkozy souhaite que les élections municipales de mars soient un test national de la politique du gouvernement. Une idée reprise par François Hollande, qui veut que soit jugée, lors du scrutin, l'action du chef de l'Etat. Qu'en pensez-vous ? Êtes-vous pour ou contre la nationalisation des prochaines élections municipales ?


"Affrontement"

Que pensez-vous de l’idée de faire des élections municipales un enjeu national ?
Notre président veut en découdre et désire que les municipales soient un véritable ring sur lequel lutteront les français aux idéaux différents. Alors que les citoyens aimeraient le calme, la sérénité, l'efficacité, le bien-être.
A votre avis, à quel(s) parti(s) profiterait une "nationalisation" des municipales ? Pourquoi ?
La droite est majoritaire dans les communes de France et l'UMP pense bien qu'elle le restera. C'est ce calcul politicien qui fait que le président veut en faire un enjeu national. Il pourrait dire que sa politique plaît aux Français !

Personnellement, lors d'élections locales, prenez-vous en compte plutôt des enjeux locaux ou nationaux ? Avez-vous des exemples ?

Curieusement, dans chaque commune où j'ai vécu, j'ai apprécié davantage les options de gestion des personnalités qui correspondent à mes opinions politiques.

2/ Que pensez-vous du concept de Laïcité positive ?

Lors de deux discours, Nicolas Sarkozy a suscité une polémique en évoquant l'héritage "civilisateur" des religions et en insistant sur les "racines chrétiennes de la France". Il a aussi évoqué le concept d'une "laïcité positive", c'est-à-dire donnant plus de place aux apports des religions. Qu’en pensez-vous ?

"Principes de la République française."


Qu'avez-vous pensé des récents discours de Nicolas Sarkozy sur les religions ?

Il est choquant que le président des Français exprime ses opinions personnelles en les présentant comme étant les pensées de la France. Son statut lui demande de respecter les idées philosophiques de tous les citoyens. Ses discours expriment l'idée que certains Français ne sont pas dans le "bon chemin". Jeter l'opprobre sur certains de ses concitoyens est un moyen de rouvrir des querelles que le principe de laïcité était parvenu à supprimer.
Pour Nicolas Sarkozy, la laïcité doit être "positive", c'est-à-dire "ne pas considérer pas les religions comme un danger". Pour vous, en quoi doit consister la laïcité ?
Aucun adjectif ne peut qualifier le mot laïcité qui se suffit à lui-même. Il signifie simplement respect des pensées intimes des individus, qu'elles soient religieuses, agnostiques ou athées.
Qu'attendez-vous d'un président de la République française dans ses rapports avec les communautés religieuses ?
Le président de la République n'a pas à s'immiscer dans le domaine religieux. Les communautés religieuses peuvent exister en France si elles respectent les lois de la République comme le font toutes les communautés du territoire. En aucune façon, elles ne peuvent être des guides spirituels pour le pays.

mardi 22 janvier 2008

Nous le voulons!

Voici la réponse du Président de la République française du 14 janvier 2008 à la lettre de Bruno-Pascal Chevalier, malade du Sida, en grève de soins pour montrer son opposition à l'installation d'une franchise médicale sur les médicaments.

"Monsieur,

Votre courrier attirant mon attention sur les conséquences de la mise en place des franchises m'est bien parvenu.

Je suis bien conscient de l'épreuve que vous fait subir, depuis de longues années, votre maladie. Je veux témoigner auprès de vous de mon soutien et de mes encouragements dans votre lutte quotidienne contre le SIDA dont je sais ce qu'elle signifie de souffrance et de contraintes.

Sensible à votre cas, je vous invite à cesser votre grève des soins qui ne peut que ruiner tous les acquis de votre traitement.

Vous indiquez que les franchises médicales mises en place le 1er janvier 2008 vont entraîner des renoncements aux soins. En premier lieu, je veux vous rappeler que j'ai évoqué la création des franchises lors de ma campagne. J'ai donc fait ce que j'ai dit,sans prendre personne par surprise.

Pourquoi ai-je voulu les franchises ? Ma responsabilité est de dire la vérité : lorsque la situation de l'assurance maladie est dégradée, les nouveaux besoins en matière de santé supposent de nouveaux financements. La politique de santé que je veux conduire a pour objectif d'assurer pour tous une meilleure qualité des soins. Les franchises ne sont qu'un des premiers instruments de cette politique mais un instrument indispensable.




Les franchises vont permettre de mieux prendre en charge les millions de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, du cancer, ou en soins palliatifs. Le vieillissement de la population et l'apparition de nouvelles pathologies exigent des investissements importants. Ce serait une faute de renoncer à nous préparer collectivement à affronter l'avenir. Au fond, les franchises sont l'expression à la fois de notre responsabilité et de notre solidarité.

En outre, les franchises ne privent pas de soins les plus vulnérables. Les plus démunis en sont exonérés, ainsi que les enfants et les femmes enceintes, soit 15 millions de personnes au total. La contribution est plafonnée à 50 euros par an, afin de protéger les plus malades. Ces derniers auront donc à débourser, par déduction sur des remboursements ultérieurs, l'équivalent de 4 euros par mois. C'est une somme qui reste modique et toutes les objections faites à ce dispositif me semblent occulter cette réalité. De surcroît, les franchises sont assurables par les organismes complémentaires dans le cadre des contrats responsables, ce qui offre un niveau de protection supplémentaire.

En espérant avoir apporté un éclairage nouveau à votre réflexion, je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Nicolas Sarkozy"


Je suis moi-même grand consommateur de médicaments et pas par plaisir ni par confort, mais par nécessité - sauf à penser qu'un malade chronique est une charge pour la société et qu'il vaudrait mieux l'éliminer -.

Il faut quand même oser écrire: "Les franchises sont l'expression de notre responsabilité et de notre solidarité" (qui est ce "Nous" qui ressemble à celui utilisé par les Rois d'antan qui ajoutaient "Car tel est notre bon plaisir.").

Je ne nie pas la modicité de la somme réclamée aux seuls malades exigeants des soins importants. Mais je suis outré par la suppression de la notion de Solidarité, quand il conviendrait mieux de sollicité le soutien des non malades pour aider ceux qui ont des problèmes.

Et ce qui me choque encore davantage, c'est l'idée que notre président dise aux malades de s'assurer auprès d'organismes complémentaires qui eux prendront cette franchise à charge.

Il dirige l'Assuré Social vers des Assurances privées pour couvrir les coûts de maladie.Assurances privées qui n'attendent que la mort de la Sécurité Sociale pour remplir leurs mannes.

Il ne dit pas quel est le prix à payer par le citoyen pour être ainsi assuré.

Cet homme n'a rien compris aux grands principes de notre République; que ce soit dans le domaine de la Sécurité Sociale, de la Liberté d'expression, de la Laïcité, de l'Ecole républicaine, des Droits de l'Homme ou du droit de grève... Sa Culture est trop limitée.

samedi 19 janvier 2008

Vilains coups.

Châtaignes, castagnes et marrons.
J’ai puisé ce qui suit sur le site très pointu : http://etymologie-occitane.chez-alice.fr/Castagno%20marron.html

Châtaigne vient du latin « castanea ».
La castanéiculture est la culture de la châtaigne.
En persan, kashtah signifie « fruit sec, pépin ».
En Aveyron on dit castagno ou costognos.
Avec ce mot dans son vocabulaire, le méridional peut voyager loin: au Pays Bas et en Belgique kastanje, en Allemagne Kastanie, en Scandinavie kastania, en Russie kashtanu en Pologne kasztan, en Lithuanie kasztanas et même en Bretagne kistin et le pays de Galles kastan. Les Anglais par contre ont emprunté le mot chestnut à la langue d’oïl, où par étymologie populaire ils ont ajouté un –t au –ne pour ranger la châtaigne avec les noix.


D’après Andolfi la castagne est « un sport ancestral cévenol qui se pratique à mains nues… » et castagne est dans ce sens synonyme du français marron. Châtaigne = marron est attesté en français depuis 1635 ; châtaigne signifie d’abord un « coup sur les doigts » et ensuite un « coup de poing » (D’après Delvau A., « Dictionnaire érotique (sic) moderne » Bâle, sans date ). Marius Autran est plus sérieux et crédible quand il écrit: "(ça va castagner !), mais c'est de l'argot français qui n'est pas spécifiquement provençal." Le mot marron a le même sens depuis 1835. A.Rey pense que le sens « coup de poing spécialement sur la tête », s’explique par métonymie de la tête qui reçoit le coup (un coup sur le marron) au coup lui-même . Mais le sens « tête » pour le mot marron n’est attesté que depuis 1896. Von Wartburg est d’avis que c’est la couleur que prend la tête quand elle a pris des marrons qui est déterminant.
Quoi qu’il en soit, c’est du pareil au même, quand on les reçoit, ça peut faire très mal. Je ne sais pas si "prendre une pêche" est moins douloureux.
La différence entre la châtaigne et le marron comestible est facile à voir. L'enveloppe de la châtaigne, la bogue, est cloisonnée et elle contient deux ou trois fruits. Le marron, égoïste, mûrit seul dans sa bogue
En automne il y a de nombreuses "Fêtes de la Châtaigne" dans les Cévennes, l’Auvergne ou le Périgord.
Il n’y a pas si longtemps, Pierre Larousse pouvait encore écrire « la châtaigne forme presque à elle seule toute la nourriture des montagnards de l’Auvergne, des Cévennes , de la Corse… ».
Au moyen âge il y avait l’expression parer chastaignes à quelqu’un ce qui voulait dire « lui préparer un bon accueil », et aussi peler chastaignes à quelqu'un pour « lui dorer la pilule ».

La source www.fordham donne une liste impressionnante de variétés de châtaignes cévenoles !

jeudi 17 janvier 2008

Malades raquettés.

Comment est-il possible de justifier que certains médicaments non-remboursables par la Sécurité Sociale doivent toutefois être prescrits par un médecin?
Bien entendu, j'imagine la réplique: "La prise d'un médicament n'est pas un acte anodin et il convient qu'un homme de l'art conseille le malade!"
Mais alors, si ces médicaments soignent, pourquoi en refuser le remboursement?
En tout cas, le médecin a tout intérêt financièrement à ce que le malade passe dans son cabinet.
Et le pharmacien ne pousse pas les hauts cris puisque les médicaments devenus non remboursables ont subi une augmentation faramineuse dont ils n'ont pas à se plaindre.

Les gens aux ressources restraintes sont encore les dindons de la farce, tout en continuant à engraisser ces acteurs médicaux!

Je sens bruire un vent de mécontentement. Je le sens même s'emplifier chaque semaine.

mercredi 16 janvier 2008

France: République Laïque!

Extrait de la revue de presse de Clotilde Dumetz, sur France Inter, ce mercredi 16 janvier 2008

Quid de la laïcité en France ?...

La réflexion a lieu dans Libération...

Libération qui, en Une sous le titre "La position du missionnaire", explique : "Nicolas Sarkozy multiplie les déclarations faisant référence aux racines chrétiennes de la France, suscitant les inquiétudes des défenseurs de la laïcité"...

Dans Le Canard Enchaîné, Erik Emptaz a compté que, dans son discours lundi à Riyad, le Président français a cité Dieu 13 fois... "Les fous de Dieu apprécieront", écrit l'éditorialiste... Le Canard qui note que "le Président de la République est le gardien de la Constitution, dont le devoir est de garantir la laïcité... Au lieu de cela, il se croit obligé de vanter les charmes des religions, y compris devant les chefs du wahhabisme, un courant parmi les plus sectaires de l'islam"...

Et Laurent Joffrin, dans Libération, n'en revient pas... "Certes, la tolérance à l'égard des grandes religions est un article de foi de la laïcité... Mais aller au-delà, comme le fait Nicolas Sarkozy, proclamer qu'il n'est d'autre espérance que spirituelle, marteler que l'identité française est avant tout chrétienne, c'est sacrifier à un dogme qu'on croyait révolu et qui est, disons-le, proprement réactionnaire"...

Libération qui tente de décrypter la fascination de Nicolas Sarkozy pour ceux qui croient... Le chef de l'Etat est plus sensible à la dimension émotionnelle des religions qu'à la théologie proprement dite...

Et l'historien de la laïcité, Jean Bauberot, explique que "le chef de l'Etat fait de la religion une dimension obligatoire de l'être humain... C'est une option philosophique que n'a pas à avoir un Président de la République... A ma connaissance, aucun de ses prédécesseurs n'est allé aussi loin... Personnellement, je suis protestant, confie Bauberot... Mais je dénie à l'Etat le droit de croire à ma place"...


Et, mon grain de sel personnel:
"Sous la présidence de Monsieur Sarkozy, les athées, n'auraient-ils pas droit de cité? Deviendraient-ils des sous-citoyens? Seraient-ils voués aux gémonies dans notre beau pays?
Bafouer ainsi la Constitution de notre pays laïc sans que ne se réalise une lever de boucliers de la part des penseurs, des acteurs politiques, du Comité National d'Action Laïque, de la Ligue des droits de l'Homme..., cela me fait bouillir."

mardi 8 janvier 2008

Attention, dérive!













Le journal "Le Monde" a titré récemment: "Dieu domine le débat présidentiel américain"
Voir: http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-993663@51-904503,0.html

Tony Blair se convertit au catholicisme.

"Nicolas Sarkozy, depuis déjà assez longtemps, est partisan d'un regrettable mélange des genres entre religion et Etat. Ce mélange a toujours produit des effets néfastes, ici comme ailleurs. De ce point de vue, on peut considérer comme un acquis inestimable la laïcité à la française, héritée d'un passé complexe, parfois orageux, mais qui a permis de pacifier la vie sociale et cultuelle."
"Le discours de Saint-Jean-de-Latran est passé quasiment inaperçu, et c'est bien dommage. En effet, il illustre les menaces qui pèsent sur une laïcité qui n'a pas besoin d'être qualifiée de "positive" pour être légitime." (Jack Dion- janvier 2008)

"En quelques mois d'activité du président Sarkozy, la séparation des Églises et de l'État ploie de plus en plus sous les coups répétés qui lui sont assénés avec application et méthode. Il est à craindre que l'avenir ne connaîtra aucune modération et c'est une véritable destruction d'un des fondements de la société qui se déroule sous nos yeux ahuris. Pourtant, la laïcité est plus qu'une urgence au niveau national comme mondial : les professionnels de la politique se précipitent aux obsèques de Jean Paul II comme du cardinal Lustiger, le communautarisme musulman s'engouffre dans la brèche constituée fort aimablement par l'État avec le Conseil Français du Culte Musulman, les Églises chrétiennes multiplient les actions de pression au niveau des institutions européennes et Benoît XVI n'en finit pas d'éructer contre la laïcité et le "dragon" du matérialisme."
(Extrait d'un article paru dans Le Sarkophage n° 3 le 17 novembre 2007)

Il semblerait que bien des chefs d'Etat n'imaginent pas qu'il est possible à un être humain de vivre sans adopter une religion!

"Mais la grande force des athées est précisément qu'ils n'ont pas à faire appel à des principes ou des textes sulfureux et glauques pour justifier leurs convictions, que celles-ci sont simplement fondées sur le bon sens, la raison et une vision saine des choses, que rien ni personne n'impose ou n'aliène la conviction d'un athée et qu'aucun athée n'use de prosélytisme pour tenter de convaincre des croyants de ses propres convictions." (extrait de dilaurus.club.fr)

Ecole: Danger

Mes chers collègues instituteurs ou professeurs des Ecoles, vous êtes en danger, N.S. va s'occuper de l'Ecole. Pour une fois, ce pressé avoue qu'il y mettra du temps, donc de la constance, de la persistance, de l'énergie, de la volonté. Alors avant qu'il ne soit trop tard, mes amis, réagissez, unissez-vous. Le but final de ce libéral, admiratif du système américain, est de supprimer le particularisme français d'une école républicaine et laïque. Si vous le laissez entailler un tant soit peu la cuirasse du monde enseignant, il enfoncera la dague jusqu'à ce que mort s'en suive. Des financiers attendent une brèche pour s'engouffrer dans le gâteau de l'Education. Ils sont évidemment persuadés que les parents paieront pour que leurs enfants puissent recevoir un enseignement.

D'après les Dépêches de l'Education du Mardi 8 janvier 2008
Sarkozy: "priorité à l'école primaire"


"Le président de la République Nicolas Sarkozy a affirmé mardi qu'il allait donner "la priorité à l'école primaire", prévenant que "cette politique prendra du temps", pour "être mise en oeuvre" et pour "produire ses effets", lors de sa première conférence de presse à l'Elysée.
"Nous donnerons la priorité à l'école primaire que l'on a trop longtemps délaissée sans voir que son affaiblissement était la cause principale des difficultés croissantes du collège", a expliqué le chef de l'Etat.
Cette politique prendra du temps, du temps pour être mise ne oeuvre, du temps pour produire ses effets mais le rapport de nos enfants à la culture, au savoir, à la pensée est ce qu'il y a de plus essentiel pour l'avenir".
Sarkozy aux enseignants: l'Ecole "appartient à tout le monde"

Le président de la République Nicolas Sarkozy a rappelé mardi que "l'Ecole appartient à tout le monde" et ne "peut pas se réduire à la seule question du statut" des enseignants, objet précisément d'une réflexion depuis la rentrée...
"Le débat de l'Ecole ne peut pas se réduire à la seule question du statut", s'est exclamé le chef de l'Etat, jugeant que "le statut c'est important mais, enfin, quand même, le contenu d'une politique éducative, de ce qu'on enseigne à l'Ecole, de ce qu'on attend pour nos enfants de l'Ecole, ça n'appartient pas qu'aux seuls professionnels !"
Une commission sur l'évolution du métier enseignant, composée de 12 sages parmi lesquels l'ancien premier ministre Michel Rocard, travaille depuis le mois de septembre pour tracer les pistes d'une "revalorisation" du métier, exercé par 850.000 fonctionnaires en France.
Reconnaissant le "malaise considérable des enseignants", M. Sarkozy a parlé d'un "problème identitaire constant et dont je n'observe pas que les manifestations le règlent".
Il a souhaité que l'Ecole soit "remise au coeur de la politique comme elle l'était jadis" et non "tenue à l'écart comme si c'était un sujet trop compliqué". "Ou trop risqué", a-t-il enchaîné. "+Attends, n'en parle pas, s'il-te-plaît, on va avoir une manifestation+, et bien, à force de ne pas en parler (...), on a une manifestation: beau résultat !", a ironisé le président.


Couvert par les bruits des réacteurs du Falcon qui a emmené le président en Egypte, le discours de Sarkozy au Vatican comportait pourtant une phrase historique: "Dans la transmission des valeurs, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance" Benoit XVI et ses prélats n'osaient rêver d'une telle déclaration. C'est la première fois, depuis Jules Ferry, qu'un représentant de la République française envisage de rétablir la prééminence du curé sur l'instituteur laïc.
(extrait du journal Marianne n°559 du 05/01/2008))

Voir: http://www.education.gouv.fr/pid495/commission-sur-evolution-metier-enseignant.html
A lire les titres des "têtes pensantes" de l' avenir de Notre Ecole, on peut craindre le pire! Leurs réflexions antérieures que l'on peut trouver sur Internet méritent lecture.
La commission ne comprend aucun praticien de l'"Ecole", aucun syndicaliste.

lundi 7 janvier 2008

Opportunistes.

Adolphe et Nicolas sont des prénoms d'autocrates.

Le Canard enchaîné du 02/01/2008 rapporte sous le titre PAS DE QUOI ÊTRE THIERS :
Le "Journal du Dimanche" (30/12/2007) présente un bouquin intitulé:" Thiers, bourgeois et révolutionnaire" (Georges Valance, Flammarion) consacré au fossoyeur de la commune de Paris: "Il était petit, pas très beau, fils d'un aventurier déclassé qui avait abandonné sa mère. Il a fait des études de droit pour devenir avocat, avant d'entamer une carrière politique d'opportuniste qui l'a conduit jusqu'à la présidence de la République. Il recherchait la compagnie des femmes en vue, mais plutôt malheureux en amour…"

Toute allusion à l'actualité serait œuvre de pure malveillance !


Thiers : Petit (1m 55), le teint mat, la voix nasillarde et marchant en se dandinant son physique est très ingrat. Et comme par hasard il se prénommait Adolphe !

A propos du livre de Georges Valance « Thiers - Bourgeois et révolutionnaire », Gilles Ferragu (maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Paris X – Nanterre et à l’IEP de Paris) rappelle :
Que «Thiers est un homme complexe… », qui « n’a guère d’atouts : un père plus ou moins escroc qui abandonne le domicile conjugal, une jeunesse aixoise laborieuse et «gauchiste», un charisme limité (on le décrit petit, la voix mal posée et l’accent pénible). »… « Comme Rastignac, dont il inspire la création, il accède à une forme de pouvoir, via Paris («A nous deux maintenant !») et le journalisme. »
Et que « …les historiens opèrent depuis quelques années une relecture plus fouillée du XIXe siècle pour le dégager de la gangue historiographique où l’avait plongé le marxisme. Et Adolphe Thiers était également resté prisonnier de cette gangue, assimilé au «nabot monstrueux» de Marx. »


Il faut savoir que :
- Thiers plaît à Louis-Philippe, qu'il sait divertir et flatter. Mais la famille royale le déteste. La princesse Louise, qui le surnomme « le poney blanc », s'exclame après sa nomination au ministère de l'Intérieur : « Un homme sans tenue, sans probité politique ! »En novembre 1833, il épouse Élise Dosne, fille aînée de sa maîtresse, Euridice Dosne, femme d'un riche agent de change.
- Le 1er avril 1871, Thiers avoue à l'Assemblée nationale qu'il met sur pieds « une des plus belles armées que la France ait possédée ».
- La Commune fut finalement vaincue durant la Semaine sanglante, qui débuta avec l'entrée des troupes versaillaises dans Paris le 21 mai pour s'achever avec les derniers combats au cimetière du Père-Lachaise le 28 mai. Les témoins évoquent tous de nombreuses exécutions sommaires de la part des troupes versaillaises. On évoque, selon les sources, de 10 000 à 25 000 exécutions sommaires, viols, meurtres d'ouvriers communards durant la semaine sanglante.
- Certains prétendent que la République fut sauvée grâce à Thiers.
- Que cet Adolphe avait une belle plume et qu’il était un historien de valeur.

dimanche 6 janvier 2008

Entr'amis

D’après les remarques de mon ami F.B. :

A propos de privilèges, les groupes de presse amis du nain proposent aux "collaborateurs" de 50 ans et un peu plus de partir en "pré retraite" ; en clair de dégager vite fait, en ayant 80% de leur dernier salaire brut jusqu'à ce que l'année de la retraite officielle sonne .
C'est pas beau çà ? C'était une des bases de troc entre ces gens -là qui se veulent tant de bien.

Les cheminots et autres grands privilégiés ont de quoi méditer.


D’après l’Expension.com :

L'Etat soutiendra le plan de relance sur trois ans des NMPP à hauteur de 12 millions d'euros. Les Nouvelles messageries de la presse parisienne, 1er distributeur de presse en France, s'est doté d'un plan de modernisation ...

D’après Le Figaro.com :
Le volet social présenté par les NMPP devrait coûter 62 millions d’euros, supportés par le plan de financement d’un peu plus de 100 millions d’euros arrêté en juin 2007. Lagardère, en renonçant à percevoir sa redevance annuelle de 17 millions d’euros, les éditeurs, en acceptant un effort sur les barèmes, et l’État, en augmentant son aide à la presse, ont permis de dégager ces ressources.


D’après le Compte rendu du comité de groupe Est Républicain du 18 décembre 2007, à Houdemont :
Le journal L’Alsace et Le Républicain Lorrain, tous deux propriété du Crédit Mutuel, entreront courant 2008 dans le giron du groupe Ebra (l’Est Républicain).

L’opération se traduira, au cours de la seule année 2008, compte tenu des départs « volontaires » subventionnés par l’Etat dans le cadre du plan de modernisation de la presse, par la destruction de plus de 700 emplois. Soit l’équivalent, en effectifs, d’un gros journal de PQR englouti.

Le SNJ, premier syndicat de journalistes en France, dénonce ce nouveau coup bas porté au pluralisme dans l’Est. Il condamne ce pas franchi vers plus de concentration, qui ne peut que susciter les pires inquiétudes, tant du point de vue de l’identité des titres, que de l’emploi au sein de ces journaux.

D’après LibéLyon :

Du jeudi 27/12/2007 au samedi 29/12/2007, le Progrès de Lyon a été absent des kiosques dans toute sa zone de diffusion, en Rhône-Alpes comme dans le Jura et en Haute-Loire.
Tendue depuis des mois, la situation au Progrès est devenue explosive cette semaine, avec la fermeture définitive des rotatives de Saint-Etienne.
La direction d'Ebra (Est-Bourgogne-Rhône-Alpes), groupe auquel appartient Le Progrès, avait lancé mercredi un ultimatum d'une semaine aux syndicats pour signer le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) et le Plan de modernisation sociale (PMS).
Elle a menacé de recourir à des licenciements secs à défaut des signatures nécessaires à l'entrée en vigueur du PSE.
Un plan de modernisation sociale (PMS) est donc en négociation, dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi. Deux cents départs sont prévus au total, dont 137 en pré-retraite.

Un roi élu!



Trop forts ces belges. Leur roi est d'origine étrangère!

Dans l’Antiquité, le peuple belge se composait de tribus celtes, plus tard romanisées, que Jules César appela Belgae. La Gaule belgique occupait alors un vaste territoire limité par le Rhin au nord et à l’est et touchant presque à la Seine au sud, englobant ainsi une partie des Pays-Bas, de l’Allemagne et de la France actuels.
La Belgique avait été unie contre son gré aux Pays-Bas lors du Congrès de Vienne en 1815.
Composée de l’ancienne partie méridionale des Pays-Bas espagnols (sauf l’actuel Grand-Duché du Luxembourg, qui est devenu indépendant des Pays-Bas plusieurs annéesaprès la Belgique), puis autrichiens, et de l’ancienne Principauté de Liège, le Royaume de Belgique fut instauré après la révolution belge de 1830 qui chassa les Néerlandais. La Belgique moderne sépare les Pays-Bas du Sud des Pays-Bas du Nord.
Pour gouverner cette nouvelle entité politique et administrative, c'est le système de la monarchie parlementaire qui est adopté et encouragé par la bourgeoisie locale.
Il fallut trouver un roi. La chose ne fut pas aisée ; la question du choix d'un Roi pour les belges étant en 1830 une question politique sensible en Europe, on a cherché un noble consensuel et après plusieurs propositions, le choix s'est finalement porté sur un noble allemand Leopold de Saxe-Cobourg et Gotha qui a accepté la couronne (il avait refusé celle de Grèce). Ce choix répond à plusieurs motivations. Léopold a d'abord un passé militaire prestigieux, ayant combattu Napoléon lors de la campagne de Russie. Veuf de la princesse royale Charlotte d'Angleterre, son passé matrimonial rassure les puissances entourant la Belgique nouvelle. Choisi par la bourgeoisie, Léopold Ier devient également le principal actionnaire de la Société générale de Belgique, la première société du pays chargée de l'équipement public et du développement industriel.
Il est paradoxalement élu roi des Belges en juin 1831 et prend le nom de Léopold Ier. Il prêtera serment sur la Constitution de la Belgique le 21 juillet 1831. L'anniversaire de cet événement deviendra fête nationale
Le roi des belges n’est ni flamand, ni wallon, en fait, il est allemand d'origine car il descend des Saxe-Cobourg et Gotha. Le duché de Saxe-Cobourg et Gotha faisait partie de l'Empire allemand et le territoire fait actuellement partie du "land" de Thuringe.
La Belgique étant une monarchie constitutionnelle, les pouvoirs du roi sont définis par la constitution belge.
Le roi possède ainsi le pouvoir exécutif bien que de façon limitée car aucun acte du roi n'est suivi d'effet sans la signature d'un ministre. De plus, il ne peut exprimer publiquement une opinion qu'avec l'accord du gouvernement
Le roi exerce également le pouvoir législatif puisque c'est lui qui promulgue et signe les lois votées auparavant par la chambre des représentants. Ce pouvoir est également limité. En 1990, le roi Baudouin refusa de signer la loi de dépénalisation conditionnelle de l'avortement : il dut renoncer au trône pendant 3 jours (on le déclara dans l'impossibilité de régner), le temps que le gouvernement signe à sa place.




La descendance de Léopold Ier règne encore à Bruxelles en la personne du roi Albert II.
En 1885, son fils Léopold II créa l’État indépendant du Congo, propriété personnelle jusqu’à la veille de son décès, qui fournit des matières premières à l’industrie belge. En 1908, le parlement belge vota l’annexion du Congo et de ses riches ressources, qui devint colonie belge.

Chronologie des rois des Belges depuis 1830

Léopold Ier: 21 juillet 1831 - 10 décembre 1865
fondateur de la dynastie
Léopold II: 17 décembre 1865 - 17 décembre 1909
fils du précédent
Albert Ier: 23 décembre 1909 - 17 février 1934
neveu du précédent
Léopold III: 23 février 1934 - 16 juillet 1951
fils du précédent
Baudouin: 17 juillet 1951 - 31 juillet 1993
fils du précédent
Albert II: 9 août 1993 ...
frère du précédent

Note : Du 25 septembre 1830 au 20 janvier 1831, le baron Érasme-Louis Surlet de Chokier exerce la régence, ce qui fait de lui le premier souverain de Belgique.
Note : Du 20 septembre 1944 (fin de l'occupation allemande) au 20 juillet 1950, en l'absence du roi Léopold III, son frère le prince Charles, comte de Flandre, fut élu par les Chambres réunies régent du royaume. En raison des troubles causés par son retour, le roi se retire au profit de son fils, Baudouin, duc de Brabant, qui devient prince royal le 11 août 1950. Baudouin devient roi le 17 juillet 1951, c'est-à-dire le lendemain de l'abdication de son père.

vendredi 4 janvier 2008

travailleur français

Depuis 19 ans maintenant, la Commission européenne publie un rapport annuel sur la situation de l’emploi dans l’Union européenne. La dernière édition de ce rapport a été publiée fin novembre dernier, et cette édition a le grand mérite de remettre quelques pendules à l’heure concernant certaines idées fallacieuses volontairement colportées par certains sur le marché du travail en France
Le travailleur français est un courageux!
Les travailleurs français travaillent autant que leurs homologues européens.
On comprend mal dès lors qu’ils soient soupçonnés d’excès de fainéantise, de pratiquer la glandouille dès que l’occasion se présente, ou même qu’ils aient à travailler plus pour améliorer leur pouvoir d’achat.
Voilà une découverte qui va rabattre le caquet de nos patrons!
En plus, selon le rapport bisannuel du BIT sur les indicateurs-clés du marché du travail (ICMT) basés sur les données de 2006, les travailleurs français arrivent en 3e position de la productivité horaire mondiale, derrière les Etats-Unis et la Norvège.



Un salarié français sur quatre en arrêt maladie l'an dernier

Contrairement à certaines idées reçues, le salarié français s’est moins fait porter pale l’an dernier que ses homologues européens. Ainsi, en France, 1 sur 4 a déposé au moins un arrêt maladie contre 1 sur 3 en moyenne sur le Vieux Continent, selon la dernière enquête publiée par le cabinet Monster, spécialiste de la gestion de carrière en ligne. La palme en la matière revient aux salariés belge et irlandais, avec une proportion de près d’1 sur 2. A noter cependant que la Belgique et l’Irlande sont les deux pays offrant le moins de congés payés. Les Danois se distinguent en cumulant à la fois un dispositif favorable de congés (30 jours par an) et des arrêts maladie abusifs, puisque 13% d’entre eux avouent poser chaque année plus de 4 jours infondés.

D'après LExpansion.com du 4 janvier 2008

Calais raconte ce qui a fait sa renommée.


Calais aura sa "Cité internationale de la dentelle et de la mode". L'ouverture est prévue en juillet 2008 ou s'il y a retard, en septembre.
Ce beau lieu présentera l'histoire de cette activité venue d'Angleterre au XIXème siècle et l'avenir d'un matériau en pleine mutation.
Vous saurez tout sur la dentelle Rachel, Leavers ou Jacquard.
Les architectes de cette "Cité" sont: Moatti et Rivière. Ils ont réhabilité une ancienne usine en y adjoignant une élégante extension en métal et verre reprenant le thème des cartons Jacquard utilisés dans les anciens métiers. (d'après Télérama du 02/01/2008)
Toutes les techniques dentellières seront expliquées (au tout début, la dentelle se faisait à l'aiguille !!!). Vous pourrez découvrir des différents motifs qui sont utilisés dans la dentelle mais aussi les différentes modes que la dentelle a pu connaître.

Voir les images virtuelles sur: http://www.calais.cci.fr/trame.php

La dentelle est née au XVème siècle. Au début du XXème siècle, à Calais, c'est environ 40 000 personnes qui étaient employées par la mono-industrie dentellière calaisienne. De nos jours, c'est dix fois moins de personnes que l'industrie dentellière de Calais embauche. Mais grâce à sa dentelle, Calais reste le premier lieu de production mondiale de la dentelle Leavers. Leavers, c'est le nom de l'inventeur (anglais) du métier sur laquelle la dentelle est tissée. La dentelle Leavers est la plus fine des dentelles, elle est unique au monde. Très raffinée, elle reste aujourd'hui très utilisée dans la mode et est vendue dans le monde entier.
De nos jours, c'est principalement la lingerie qui représente l'activité de la dentelle de Calais, mais aussi sur les robes (robes de mariées en dentelle de Calais, un vrai luxe !!!). En matière d'habillement, la dentelle de Calais, c'est le raffinement féminin par excellence, symbole de la féminité.

Comment se confectionne la dentelle mécanique?

Voir:
http://www2b.ac-lille.fr/arts-appliques/imartbor/artbo6/art_607.htm
http://lieuxdits.free.fr/denthist.html

mercredi 2 janvier 2008

N.S. FERA LE MONDE DE DEMAIN

Interrogations autour des voeux de Sarkozy
LEXPRESS.fr mercredi 2 janvier 2008, mis à jour à 09:03: Héritage gaullien, inclination atlantiste ou "concept fumeux"? La "politique de civilisation" prônée par Nicolas Sarkozy lors de ses voeux télévisés suscite les interprétations les plus diverses.
Et d'appeler à bâtir "l'école et la ville du XXIe siècle", à mettre "au coeur de la politique le souci de l'intégration, de la diversité, de la justice, des droits de l'homme, de l'environnement", à retrouver "le goût de l'aventure et du risque", ou à "moraliser le capitalisme financier". "Notre vieux monde a besoin d'une nouvelle Renaissance", a-t-il dit aussi, souhaitant que la France soit l'"âme de cette Renaissance".

Interview d’ Edgar Morin :

LE MONDE | 02.01.08 | 11h11 • Mis à jour le 02.01.08 | 11h11

En parlant de "politique de civilisation", lors de ses vœux du 31 décembre 2007, Nicolas Sarkozy a repris un concept que vous aviez défendu dans votre livre, Pour une politique de civilisation (éd. Arléa, 2002). Comment réagissez-vous à cette appropriation ?
M. Sarkozy a repris le mot, mais que connaissent-ils de mes thèses, lui ou Henri Guaino ? Est-ce une expression reprise au vol ou une référence à mes idées ? Rien dans le contexte dans lequel il l'emploie ne l'indique.
Lorsque j'ai parlé de "politique de civilisation", je partais du constat que si notre civilisation occidentale avait produit des bienfaits, elle avait aussi généré des maux qui sont de plus en plus importants. Par exemple, le bien-être matériel produit un mal être moral, physique et humain. Ou encore, sur le plan écologique, le développement des sciences et techniques a engendré une dégradation de la biosphère et une pollution que l'on sent sur le plan de la vie quotidienne. Même constat quand on étudie l'urbanisation des mégapoles ou la dévitalisation des campagnes avec l'extension de l'agriculture industrielle. On peut encore illustrer cette thématique avec la notion d'individu, qui est une conquête dans la mesure où elle donne de l'autonomie et l'essence de responsabilité. Mais qui s'est accompagnée d'une dégradation des solidarités précédentes. C'est en fonction de ce diagnostic que je faisais un certain nombre de propositions. Je m'attachais à voir dans quelle mesure on peut remédier à ces maux sans perdre les bienfaits de notre civilisation.
Je me suis essayé, dans l'article "Si j'avais été candidat…" (Le Monde du 25 avril 2007), à faire des propositions concrètes, notamment sur le terrain du rétablissement des solidarités, de la création de maisons de solidarité ou d'un service civil ad hoc.
Je ne peux exclure que M. Sarkozy réoriente sa politique dans ce sens, mais il ne l'a pas montré jusqu'à présent et n'en donne aucun signe. Si sa reprise du thème de la "politique de civilisation" pouvait éveiller l'intérêt, notamment de la gauche, non pour l'expression mais pour le fond, ce ne serait que souhaitable.