samedi 12 septembre 2009

Médisance

Médisance:
- de la part de l'opposition gouvernementale,
- de la part de Patrick Lozès, président du Conseil représentatif des associations noires,
- de la part du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap),
- de la part de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) ,
- de la part de SOS Racisme, de la part de la Ligue des droits de l'Homme (LDH)

ou de la part de: Monsieur Brice Hortefeux, Ministre de l'Intérieur de la France.

Nos hommes politiques sont, bien entendu, irréprochables et intouchables après avoir été responsables mais pas coupables.
Leurs promesses électorales sont à avaler sans sourciller. Une fois élus, s’ils font l’inverse, le contexte international est évidemment responsable de ce changement de cap.
Et quand, comme Brice Hortefeux, l’homme politique dérape, c’est que nous comprenons de travers des propos tenus hors caméra et hors micro. En clair, ils sont blancs comme neige, et nous sommes des idiots. Le fond de la pensée exprimé « off » n’a pas à être commenté ; circulez !

La phrase qui fait polémique :
«… il en faut toujours un. Et que « quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes » (Selon Brice Hortefeux), durant le Campus UMP à Seignosse (Landes), le week-end dernier.

Dans une ambiance potache, entouré de plusieurs militants hilares ainsi que de Jean-François Copé, patron des députés UMP, le ministre de l'Intérieur pose la main sur l'épaule de Amine Benalia-Brouch, né à Dax, de père algérien et de mère portugaise. "Il ne correspond pas du tout au prototype", lance également M. Hortefeux.

1ère défense :
Cette phrase s’adresserait-elle aux arabes ? « Pas du tout, c'est ridicule, il faut remettre la phrase dans son contexte, je parlais des Auvergnats », ne cesse depuis de se défendre en substance l'intéressé, invoquant ses racines auvergnates et secouru par le gouvernement au complet.
Et les français découvrent ainsi que tout groupement d’auvergnats constitue « un problème » pour notre société ! Même ceci constitue le dénigrement d’une communauté et est condamnable !

2ème défense :
"La réalité, c'est qu'il y a eu des blagues sur mes origines auvergnates (...) Et j'ai indiqué que quelques photos, ça allait et que je ne pouvais pas en faire plus car il fallait que je reparte. Ça se limite à ça", a dit M. Hortefeux, dans la soirée, à Saint-Ouen, devant quelques journalistes. Ben voyons !

En janvier 2009, Hortefeux, tout fraîchement passé du ministère de l'Immigration à celui du Travail, présente Fadela Amara, secrétaire d'État chargée de la Politique de la ville, comme sa « compatriote ». « Comme ce n'est pas forcément évident, je le précise. » Pas de panique, réagit Amara elle-même sur les plateaux télé : là encore, le ministre n'a fait qu'une petite plaisanterie sans conséquence sur les... Auvergnats. Encore eux.

En mars 2009, Rama Yade, alors mal en point pour avoir refusé de conduire la liste UMP aux européennes en Île-de-France accompagne Sarkozy pour sa tournée en Afrique. En montant dans l'avion, Hortefeux, qui est du voyage, décoche à sa collègue d'origine sénégalaise : « Tu pars avec nous, et c'est bien, mais tu pourrais aussi ne pas revenir. »

Azouz Begag raconte dans son livre « Un mouton dans la baignoire » qu’en octobre 2006, Monsieur Hortefeux (alors bras droit de Monsieur Sarkozy, mi,nistre de l’intérieur) lui a lancé, en pleine assemblée nationale : «Allez, fissa, sors de là, dégage d’ici ! Je te te dis dégage !».

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