lundi 26 janvier 2009

Récupération de manifestation.

Sur AOL.com, je lis l’article qui suit :
« Bertrand prévoit un mouvement "important" jeudi en réponse à la crise
© 2009 AFP (Joel Saget)
Xavier Bertrand le 24 janvier 2009 au conseil national de l'UMP à Paris
Le nouveau secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a reconnu lundi que le mouvement de grève et de manifestations prévu jeudi pouvait être "important" et "vraiment suivi" car il constitue "une forme de réponse pour les salariés" face à la crise.
"Je pense que ce mouvement de grève jeudi prochain peut être important, peut être vraiment suivi parce que c'est une forme de réponse pour les salariés face à cette crise importante qui n'est pas comme les autres", a déclaré M. Bertrand sur France 2.
"Les salariés veulent être entendus, ils veulent être respectés dans leurs entreprises, dans la société en général, et je pense que c'est cela qui motive l'action de nombreux salariés et qui fera que ce mouvement peut être important", a-t-il ajouté.
L'ancien ministre du Travail a rappelé que le service minimum serait "appliqué" lors de cette journée, notamment le principe "très clair" selon lequel "si on fait grève on ne travaille pas et si on ne travaille pas on n'est pas payé".
"Il n'est pas possible que le service public soit l'otage de quelques-uns seulement", a-t-il prévenu citant le syndicat Sud qui, dans le conflit social de la gare Saint Lazare a décidé de "contourner les choses en faisant grève juste 59 minutes de façon à ce qu'on ne retienne pas une journée complète" de salaire. »

Jacques dit:
"Voici une façon sans complexe de récupérer la crise pour dire que le mécontentement des salariés français est dû à des causes extérieures à l'action gouvernementale. Gonflé le Xavier!
Le Secrétaire de l'UMP se permet même d'aller plus loin et jusqu'à dire qu'il comprend ces travailleurs.
Toutefois, ce responsable de parti politique se comporte comme un membre du gouvernement en proclamant dans le cadre d'un rassemblement des membres de l'UMP que "le Service minimum sera appliqué" et que chose étonnante -comme si cela n'était pas toujours le cas- que les grévistes ne seront pas payés.
En outre, ce secrétaire de parti juge que des syndiqués "prennent en otage" le Service public" (ce fameux service public pour lequel les gens sont dans la rue afin de le préserver de sa casse voulue par le gouvernement que M. Bertrand soutien bec et ongle."
Vraiment, l'UMP en est arrivé à croire qu'il est la gouvernance de notre pays.

Le Parti de la République française

Ce 24 janvier 2009, le Président de la République a montré qu'il est surtout intéressé par "les siens" et par "la bonne conduite" de ceux qui le suivront dans tout ce qu’il décidera au cours de son mandat actuel et le conduiront à une réélection en 2012.
Ce jour-là, le chef de l'Etat a officialisé en personne le remaniement complet de l’UMP qu'il a d'ailleurs suscité en participant à son conseil national. Aux côtés de Xavier Bertrand,trois vice-présidents (Borloo, Alliot-Marie, Hortefeux), quatre secrétaires adjoints seront nommés : Eric Besson, Nathalie Kosciusko-Morizet, Marc-Philippe Daubresse, Axel Poniatowsky.
Toutes les tendances sont embarquées sur le navire.
Le chef de l'Etat veut reprendre la main sur le groupe UMP de l'Assemblée nationale. À ses yeux, les parlementaires ont manifesté trop d'indépendance lors de l'examen des textes sur le travail dominical et sur l'audiovisuel public.
Monsieur Sarkozy n’est pas le président de la France, de tous les français mais bien un dirigeant de parti majoritaire, presque de parti unique. Notre démocratie bat de l’aile.
Les médias, les partis politiques, les philosophes, les syndicats, ... ne semblent pas outrés par cette attitude de parti pris que montre de façon ostentatoire le Président de la République.

jeudi 8 janvier 2009

Pouvoir d'achat.


Honoré dans Charlie-Hebdo du 07.01.09











Selon « Les Échos.fr » du 08/01/2009 :
Crise : Sarkozy exclut tout plan d'aide à la consommation
Dans ses voeux aux parlementaires, le chef de l'Etat a estimé, hier, que la relance par la consommation " ne sert à rien ". Et il a fait la leçon aux élus de tous bords, sans toutefois dire un mot du retrait du texte contesté sur le travail dominical.
Le 31 décembre, lors de ses voeux aux Français, Nicolas Sarkozy s'était déclaré prêt " s'il le faut, à faire davantage " contre la crise économique. Il a dit peu ou prou la même chose hier en présentant ses voeux aux parlementaires, mais en y ajoutant une précision de taille. Comme le Premier ministre la veille, le chef de l'Etat a rejeté toute relance par la consommation : " Si la relance par la consommation marchait, cela se saurait. On en a eu deux, une de Chirac, une de Mitterrand. Cela ne sert à rien. Dans les deux cas, on a versé de l'eau dans le sable, on a accru les déficits de la France, nous n'avons pas gagné de parts de marché et en plus nous avons poussé les productions étrangères et les délocalisations. "
Dans un contexte social tendu, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, et le président du Modem, François Bayrou, réclament un second plan de relance orienté sur le pouvoir d'achat. Et sans aller jusque-là, des élus de la majorité pourraient bien, à l'instar du rapporteur général du budget, Gilles Carrez, souhaiter des crédits supplémentaires en faveur des plus défavorisés
À comparer avec les propositions du candidat UMP, Monsieur Sarkozy, aux présidentielles de 2007 :
« Depuis des années, on vous dit que votre pouvoir d’achat augmente. C’est faux. Avec l’euro qui a fait augmenter les prix, les 35 heures qui ont gelé les salaires, le coût du logement qui a explosé et nos impôts qui sont parmi les plus élevés au monde, le pouvoir d’achat baisse en France… Les salaires sont trop bas dans notre pays. Je demanderai aux entreprises de faire un effort sur les salaires car l’État fait lui-même un effort sur les allégements de charges. Dès le mois de juin, je réunirai une conférence avec les partenaires sociaux afin que l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes soit totale d’ici 2010. Les femmes subissent plus que les hommes les salaires trop bas, le travail précaire, le sous-emploi, l’absence de formation... Je comprends la forte inquiétude des personnes âgées qui, depuis dix ans, subissent une véritable érosion de leur pouvoir d’achat sous l’effet de la pression fiscale… J’augmenterai de 25 % le minimum vieillesse, je revaloriserai les petites retraites et les pensions de réversion pour que ces retraités vivent mieux. Ces mesures seront financées grâce aux économies que j’obtiendrai en réformant les régimes spéciaux de retraite. Je veux mener des politiques sociales ambitieuses, lutter contre la pauvreté, notamment celle des enfants, investir dans les équipements et les services publics...