lundi 6 janvier 2014

Aides d'Etat


Bernard Maris (un professeur en économie plutôt de gauche) écrit fin décembre 2013 dans Charlie-Hebdo:
"Pour résorber le chômage, des solutions sont tentées:
- Solution de droite:ouvrir la société au grand vent du libéralisme. Ainsi naîtront des vocations 'entrepreneurs par "genèse naturelle, génération spontanée", un peu comme les souris naissent automatiquement dès qu'on abandonne du fromage. C'est la solution adoptée par le Portugal. Résultat, effondrement de l'économie, aggravation des déficits,explosion de la dette, émigration massive comme au temps de Salazar. C'est la solution adoptée par l'Espagne. Résultat, etc., etc., émigration (un peu moins massive) comme au temps de Franco.
- Solution allemande. Créer des petits boulots. Éviter le SMIC. Transformer les chômeurs en pauvres travailleurs et nombre de salariés en travailleurs pauvres. Et afficher un taux de chômage autour de 7,5%.
- Solution américaine. Dégoûter les gens de s'inscrire au chômage. Mettre 1% de la population active en prison (les Noirs, les moins qualifiés).
- Solution anglaise: panaché des précédentes (création de jobs de 24 heures par exemple!).

- Solution française: les emplois aidés. En vérité, la France est un pays d'emplois aidés. Les fonctionnaires sont aidés, c'est peu de le dire, les travailleurs des hôpitaux, des collectivités territoriales, mais aussi d'autres: les pharmaciens par exemple... Vous croyez qu'il existerait une pharmacie rentable sans la Sécu? Et les médecins? Combien de médecins disparaîtraient sans la Sécu? Les médecins sont aidés. Les notaires sont aidés. Les banquiers... Si au lieu de leur donner de l'argent qu'ils reprêtent à des taux scandaleux, on prêtait directement aux agents, on éviterait les bêtises genre Dexia (4 milliards de pertes)."
Il oublie les patrons aidés, les industriels aidés, la presse* aidée, la sidérurgie fut gavée pour disparaître, les agriculteurs aidés, ... (note personnelle)
"L'équivalent d'un emploi sur deux est un emploi aidé."

Jacques dit : Que l'état aide ne me choque pas s'il aide sans faire naître des profiteurs ( FNSEA, restauration, entreprises qui ne reversent rien à l'employé et qui n'embauchent pas mais s'engraissent!)

*Je découvre que le Groupe Figaro a reçu, en 2012, 17,2 millions d'Euros d'aides de l’État. Presque autant que "Le Monde" qui lui a eu droit à 18,4 millions.
C'est dire si "le Figaro" est bien placé pour exiger, éditorial après éditorial, que le gouvernement réduise la dépense publique et fasse des économies.
"Le Figaro" pourfend l'assistanat, alors que le gouvernement se met en quatre pour tenter de vendre les Rafale de Dassault (aussi Président du Groupe Le Figaro) à l'étranger. (En France l'avion s'est déjà bien vendu!)

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