lundi 15 octobre 2012

Épouvantable 18 octobre 1860 en Chine.

Le sac du Palais d'Été (selon Hérodote.net)


Le 18 octobre 1860, les Français et les Anglais brûlent le Palais d'Été de l'empereur de Chine, près de Pékin, après l'avoir pillé. C'est une des merveilles du monde qui part en fumée. (Nous avons été horrifiés le 1er mars 2001. La destruction des Bouddhas géants de Bâmiyân en Afghanistan par les talibans afghans  a été considérée internationalement comme un acte de vandalisme.)
La Seconde guerre de l'opium
Se saisissant de prétextes quelconques, la Grande-Bretagne et la France de Napoléon III ont envoyé vers Pékin un corps expéditionnaire avec mission de contraindre l'empereur à ouvrir son pays à leurs commerçants et missionnaires. C'est ce que l'on a appelé plus tard la «Seconde guerre de l'opium», la première s'étant conclue en 1842 par le traité de Nankin.
3000 Français et autant d'Anglais débarquent en septembre 1860 dans le golfe de Petchili (ou mer de Bohai) et prennent la direction de Pékin. Après la prise du pont de Pa-li-kao, le 21 septembre, le corps expéditionnaire ne rencontre plus d'obstacle. Il arrive le 13 octobre 1860 dans la capitale chinoise, d'où s'est enfuie la cour impériale.
Le Palais d'Été pillé puis incendié.
 Peu avant, le 6 octobre au soir, un détachement français a atteint le Palais d'Été (ou Yuanming yuan, Jardin de la clarté ronde).
Cette splendide résidence des empereurs mandchous ou Qing, à la construction de laquelle ont participé des Jésuites, renferme de vastes collections d'oeuvres d'art et des livres de grande valeur.
Les Anglais ayant rejoint les Français, ensemble, ils dévalisent méthodiquement le palais en vue d'approvisionner les musées d'Europe. Les Français envoient en cadeau certains objets de valeur à l'impératrice Eugénie, patronne de cette glorieuse expédition en terre chinoise.
Mais les soldats, qui ne sont pas insensibles à ces trésors, se servent pour leur propre compte. Jade, or, laque, perles, bronzes... tout suscite la convoitise des pillards. Les contemporains appellent cet acte de vandalisme caractérisé du doux euphémisme de «déménagement du Palais d'Été».
Avant de quitter les lieux, les soldats britanniques mettent le feu aux bâtiments, majoritairement construits en bois de cèdre, sur ordre de l'ambassadeur britannique, lord Elgin, qui veut ainsi venger les prisonniers torturés à mort par les Chinois.
De nouveaux traités humiliants
Avec le sac du Palais d'Été, l'Occident réduit à néant pour longtemps la possibilité de relations de confiance avec la Chine. Traumatisée par cet épisode, elle doit signer de nouvelles conventions avec les vainqueurs, en complément du traité de Tianjin de 1858. Outre la création de concessions supplémentaires, elle doit octroyer aux vainqueurs la liberté de circuler sur les fleuves, leur verser de fortes indemnités et supprimer les droits de douane pour les textiles britanniques.
La Chine entre dans une période d'instabilité chronique, marquée par la défiance du peuple à l'égard du gouvernement mandchou, accusé de collusion avec l'étranger.

Jacdit: "Voici une nouvelle preuve de ce que font commettre le commerce et l'argent qu'ils sont susceptibles de produire. Et également le manque de respect des autres civilisations (Mésoamérique (Olmèques, Toltèques, Zapotèques, Mixtèques, Aztèques et Mayas) et d'Amérique du Sud (civilisation de Caral et civilisations andines: Incas, Moches, Chibchas et Cañaris; les Amérindiens de l'Amérique du Nord et Nauru, les Thamouds). Les armées sont toujours du côté du pognon et rarement du côté des individus. Leurs actes sont toujours guidés par des intérêts financiers mêlés parfois à des problèmes d'influence religieuse."

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