lundi 14 juillet 2008

Secouons le cocotier

Aujourd'hui, c’est le 14 juillet 2008 qui commémore la fin de la longue souffrance acceptée par les hommes miséreux. Et qui rappelle les Droits de l’Homme.
Souvenir du Peuple qui a voulu sortir de l’asservissement dans lequel il était plongé.
Puisse cette mémoire fouetter les esprits !
En 2008, une nouvelle philosophie géo-politico-économico-commerciale tente à supprimer les acquis durement gagnés par ceux qui font vivre le pays.



Ci-après, je copie le texte sorti des tripes de SINÉ et paru dans Charlie-Hebdo du 9 juillet 08.

« Je suis consterné par la couardise de mes concitoyens, dans tous les domaines. Aucune lâcheté, si petite soit-elle, ne leur est étrangère. Ils nagent dedans, ils vivent avec, ils la respirent. Ils s’écrasent devant leur patron,la police, les huissiers .Ils obéissent aux ordres, à l’Ordre… Ils abdiquent sans dignité ni la moindre velléité de rébellion. Ils filent doux comme des brebis, épaules voûtées, les yeux rivés sur leurs écrase-merde. Une armée de pleutres aux couilles molles, résignés et soumis qui ont oublié le sens de l’honneur et qui s’inclinent devant le plus fort, ne maugréant que dans leur for intérieur. De temps en temps, quand même, ils s’indignent devant un scandale plus choquant que les autres mais, bien vite, remettent leur colère dans leur poche et leur mouchoir par dessus. En 1960, il y a maintenant près de cinquante ans, 121 personnalités, dont J.P. Sartre, Simone de Beauvoir, André Breton, Marguerite Duras, Simone Signoret, Françoise Sagan, Alain Resnais, etc. devant les exactions répétées commises par l’armée colonialiste sur la population algérienne, publiaient un manifeste incitant les jeunes recrues à exercer une « droit à l’insoumission », malgré les risques qu’ils savaient courir. Francis Jeanson, professeur au Collège de France, lui, créait carrément un réseau d’aide au FLN, qui cacahait les militants traqués, leur procurait des faux-papiers, leur faisait passer les frontières clandestinement et transportait l’argent de l’impôt révolutionnaire tout en dénonçant publiquement les tortures et les assassinats. Où sont donc nos courageux intellos aujourd’hui ? sous leur lit ? à un matche de foot ? à la plage ? au bistrot ? J’en ai plus que marre d’avoir envie de dégueuler chaque jour en croisant ce troupeau d’émasculés. Leur apathie m’exaspère. Même les vieux canassons ruaient dans les brancards ! Français, vous filez un mauvais coton ! Démissionnaires, froussards, poltrons, poules mouillées, vous me puez au nez ! »

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