vendredi 5 juin 2009

Attaque à la Laïcité de la France

Michel Debré, Guermeur, Lang, Kouchner,...des fossoyeurs de l'École Laïque.

Le processus de « publicisation » de l'enseignement privé catholique débute avec la loi « Debré » de 1959 (et se poursuit notamment avec la loi Guermeur et les accords Lang-Cloupet ) qui reconnaît la mission de service publique rendue par l'enseignement privé et permet aux établissements qui acceptent de passer un contrat avec l'État, d'être financés par la puissance publique. En contrepartie ces établissements s'engagent à « dispenser un enseignement selon les règles et programmes de l'enseignement public » (article 4 de la loi Debré) dans le respect total de la liberté de conscience, à un public d'élèves sans distinction d'origine, de croyances ou d'opinion politique et ne pas rendre l'enseignement religieux obligatoire.
Les accords Lang-Cloupet signés entre avril 1992 et mars 1993 entre le ministre " laïque et républicain " Jack Lang (qui se distinguera par la suite en autorisant les adventistes du septième jour à ne pas aller en cours le samedi matin, sans oublier sa volonté d’intégrer les écoles Diwan dans le service public) et le " père " Max Cloupet, secrétaire général de l’enseignement catholique prétendent régler le contentieux financier entre l’école catholique et l’Etat et instaurent la parité public-privé pour les personnels. Il s’agit ni plus ni moins que " du droit et de la reconnaissance de la contribution de l’enseignement privé au système éducatif " !?
Le " père " Cloupet annonce qu’" il n’y a plus de problème entre l’enseignement catholique et le gouvernement " Peut être, mais là le contentieux est énorme entre la gauche institutionnelle et les militants laïques.
Le 18 décembre 2008, la France et le Vatican ont signé un accord sur la reconnaissance des grades et diplômes dans l’enseignement supérieur. Le décret a été signé le 16.04.2009. On remarque l’habileté qui consiste à faire signer un décret non pas sur les diplômes mais sur un accord entre 2 pays.
C'est la fin du monopole de l'État dans l'attribution des diplômes de fac.
Dans son discours de Latran du 20 décembre 2007, Nicolas Sarkozy jugeait "dommageable" que les diplômes des universités catholiques ne soient pas reconnus par l'État français.
En 1984, le Conseil d’État avait consacré le caractère constitutionnel du monopole d’État de l'attribution des grades universitaires. Mais finalement, que vaut la Constitution... devant le Chanoine honoraire de Latran, le Vatican et Dieu ?
Le Comité National d’Action Laïque (CNAL, regroupant les DDEN, la FCPE, La Ligue de l’Enseignement, le SE-UNSA et l’UNSA-Education) s'indigne et s'interroge : "Devons nous comprendre que l’onction du Pape Benoit XVI, accordée à des établissements catholiques en France, entraînerait automatiquement la reconnaissance par la République Française des diplômes délivrés par ces derniers ?" Ça ferait des économies...
Selon Ouest-France, l'Unsa éducation, de son côté, pose trois questions au gouvernement: "Le ministre des Affaires étrangères aurait-il compétence pour gérer l'enseignement supérieur ? Un État étranger peut-il désigner des établissements français en capacité de délivrer des diplômes français ? N'est-ce pas aussi une atteinte fondamentale à la laïcité de la République et de l'Université, seule habilitée jusqu'à présent à pouvoir délivrer les diplômes nationaux que sont les grades universitaires après avis du Conseil nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche ?".
(Texte réalisé à partir d'extraits trouvés sur Internet.)

Jacques dit: "Il y a plus de quinze ans, en réunions syndicales, maintes fois j'ai dit que le problème de la Laïcité devait être porté en avant de nos réflexions et de nos défenses. En 84, Mauroy et Mitterrand ont abandonné devant l'Église, en 92 Jospin a signé des accords honteux... Ne cherchons pas plus loin le pourquoi de la dégringolade de la gauche dans les esprits des enseignants. L'Église redresse la tête avec l'aide du Président d'un État laïque. Elle poursuivra ses attaques, soyez-en certains!"

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