jeudi 24 novembre 2011

Insécurité

"...le nombre des homicides constatés par la police et la gendarmerie a été divisé par deux en quinze ans : il était de plus 1 600 en 1995, il est de moins de 800 en 2010. Et la baisse est même encore plus forte si l'on raisonne en taux pour tenir compte du fait que la population française a augmenté sur la même période (d'un peu plus de 50 millions en 1970, elle est passée à 56 millions en 1984, 59 millions en 1995 et 65 millions aujourd'hui). Cette baisse est donc en réalité aussi spectaculaire que peu commentée." (selon Le Monde.fr du 21 juin 2011)
Adrian Brouwer (1631-1635) Paysans se querellant

Bruegel le Jeune (1620) Rixe entre paysans


Brutalité et violence sont omniprésents à la fin du Moyen Âge et dans l’Ancien Régime (jusqu’à la fin du XVIIe). L’homicide, fréquent, est un crime banal qui est souvent pardonné par une lettre de rémission du roi.
La colère de Bruegel l’Ancien (1557) : la gigantesque femme tenant un couteau entre ses dents, à califourchon sur un tonneau, est une figure allégorique de la taverne, principal lieu de sociabilité du village mais aussi lieu de violences. Deux personnages sont engagés dans une lutte à mort au sein du tonneau.

"En Corse (qui n’appartient pas encore à la France), entre 1683 et 1715, 900 meurtres en moyenne sont comptabilisés chaque année sur une population d’environ 120 000 habitants. A populations équivalentes, la mortalité due aux homicides sur l’île équivaut presque à la mortalité due à la guerre de 1914-1918 en France ! Dans l’Angleterre du XIIIe siècle, pour prendre une autre référence, le taux d’homicides est environ 100 fois plus élevé qu’aujourd’hui (de l’ordre de 1 pour 1000 contre environ 1 pour 100.000 de nos jours)."
(d'après fdesouche.com)
Adrian Brouwer (1630-1638) Rixe entre paysans jouant aux dés.

Jacques dit: "Il est donc évident que notre société de 2011 est moins violente qu'elle ne le fut jamais. Mais évidemment, avec 800 homicides par an, le JT peut nous en servir 2,5 par jour avec d'autant plus de délectation que les citoyens sont des voyeurs qui aiment le lamentable. Et plus le crime est horrible, plus la victime est jeune, plus cela amène de téléspectateurs. Alors les journalistes servent le lamentable à tous les journaux et ils y reviennent plusieurs jours d'affilée. Un excellent moyen pour faire peur; ce qui est rentable pour les politiciens en place!"

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