dimanche 24 février 2008

Cyrano


Ce vendredi 22/02/2008, nous avons vu et aimé la pièce de J.Y. Bertin "On monte Cyrano" avec des extraits d'E. Rostand (ou "Heurts et Malheurs d'une troupe amateur." Les comédiens de Naillac, dirigés par J.Y. Bertin, nous ont fait vibrer. Ils jouent juste, sans fioriture, ils sont drôles et savent donner de l'émotion aux spectateurs.
Il s'agit d'une adaptation de "Cyrano de Bergerac", avec des vers rapportés de J.Y. Bertin et de J.P. Vidotto.
L'auteur est parti d' "une idée simple: jouer"Cyrano" dans un contexte de répétition, des extraits seulement, situés et reliés par les indications du metteur en scène à ses acteurs..." mais il avoue qu'il s'est "retrouvé à écrire une pièce sur le Théâtre Amateur, ses plaisirs et ses avanies..."

Les dernières paroles de Cyrano sont d'une portée qui me touche beaucoup.
Qu'il serait bon que ceux qui veulent avant tout paraître s'imprègnent de cette noblesse d'âme et de l'exemple du sacrifice de cet homme (de fiction! dommage.)

Cyrano s'est levé, il sent bien que la mort va frapper.
Il lève son épée et frappe en direction du ciel.


Que dites-vous ? C'est inutile ? Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l' espoir du succès !
Non ! Non ! C' est bien plus beau lorsque c' est inutile !
- qu' est-ce que c' est que tous ceux-là ?
- vous êtes mille ?
Ah ! Je vous reconnais, tous mes vieux ennemis !
Le mensonge ? tiens, tiens !
- ha ! Ha ! Les compromis, les préjugés, les lâchetés ! ...
que je pactise ?
Jamais, jamais !
- ah ! Te voilà, toi, la sottise !
- je sais bien qu' à la fin vous me mettrez à bas ;
n' importe : je me bats ! Je me bats ! Je me bats !
oui, vous m' arrachez tout, le laurier et la rose !
Arrachez ! Il y a malgré vous quelque chose
que j' emporte, et ce soir, quand j' entrerai chez Dieu,
mon salut balaiera largement le seuil bleu,
quelque chose que sans un pli, sans une tache,
j' emporte malgré vous,

et c' est...

mon panache
.

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