dimanche 2 décembre 2007

Code du travail




Nouvelle illustration de son slogan favori – "travailler plus pour gagner plus" –, Nicolas Sarkozy a franchi ce 29/11/2007 une étape de plus contre les 35 heures.
Bientôt le Code du Travail perdra toutes les avancées légitimes durement acquises au cours des multiples luttes ouvrières du XXème siècle.

Le Medef a vanté le réalisme économique de Nicolas Sarkozy lors de son interview télévisée jeudi soir et accueille favorablement la remise en cause des 35 heures. "Le Président de la République fait preuve à la fois d'un réalisme économique et d'une considération à l'égard des partenaires sociaux prometteurs pour le rétablissement de la prospérité de notre pays en général et de chaque Français en particulier", dit-il dans un communiqué. "Les entreprises françaises accueillent la proposition de remise en cause des 35 heures sous réserve d'un accord d'entreprise sur les salaires avec beaucoup d'intérêt et d'espoir", ajoute le Medef. (Reuters du 29/11/2007 à 23h02)

Le Monde du 30/11/07 dit:
"Laurence Parisot, présidente du Medef, ne s'y est pas trompée. Elle a accueilli "avec beaucoup d'intérêt et d'espoir" cette nouvelle entorse aux 35 heures. De surcroît, l'initiative du chef de l'Etat entrouvre la porte à une des principales revendications des patrons sur la fixation de la durée légale du travail, qui ne dépendrait plus de la loi."

L'ouvrier peut trembler puisque le MEDEF est content!

Et, ce n'est pas parce que l'on dit moins ouvrier mais plus volontiers salarié, assistant, commis, personnel, employé, collaborateur, partenaire, que le travailleur profite pleinement du rendement de son travail. Son rôle reste à enrichir ceux qui possèdent la boîte; boîte qui évidemment mourrait si elle n'avait pas de main d'œuvre!
Ce n'est pas parce que certaines entreprises laissent quelques miettes de participation aux bénéfices (qu'il faut d'ailleurs que l'ouvrier laisse dormir dans l'intérêt des banques) que les tâcherons deviennent des actionnaires aux parachutes en or.

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