mardi 11 décembre 2007

France Lybie


Le titre est mauvais.
Il faut lire Kadhafi et Sarkozy.
Mouammar annonce haut et fort que Nicolas est un ami!

Notre président, qui se dit être la parole de la France, a exprimé ce mardi que signer des traités commerciaux et faire travailler les entreprises françaises était son but premier. Donc, oublions les idéaux et les grands principes de notre République, oublions les Droits de l'Homme, acceptons et fréquentons les dictateurs (russe, algériens, chinois, lybien) pourvu que le pognon réponde présent. Par pure démagogie, Monsieur Sarkozy a ajouté que les familles des travailleurs des usines qui fourniront ces dirigeants sont ravis de cette aubaine!
L'argent, nerf de ce monde.
Ci-après, je donne l'intégralité du texte paru sur le site de l'Express qu'on ne cible pas à gauche!

Kadhafi et Sarkozy ont-ils parlé des droits de l'homme?
LEXPRESS.fr . mardi 11 décembre 2007, mis à jour à 14:27


Nicolas Sarkozy affirmait lundi 10 décembre 2007 avoir évoqué la question des droits de l'homme avec Kadhafi. Ce que ce dernier dément dans un entretien à France 2 dont un extrait a été diffusé à la mi-journée. Malaise à l'Elysée.
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a été reçu mardi à l'Assemblée nationale pour une rencontre boycottée par des parlementaires de tous bords, au deuxième jour d'une visite très controversée qui a immédiatement permis d'engranger des milliards d'euros de contrats.
Alors que la polémique continuait de faire rage, le dirigeant libyen a été reçu avec les honneurs en fin de matinée à l'Hôtel de Lassay, résidence du président de l'Assemblée, où avait été déroulé le tapis rouge et où il a été salué par la garde républicaine.
Il n'a toutefois pas pu s'adresser, comme il l'avait souhaité, aux élus réunis dans l'hémicycle, un honneur auquel avaient eu droit des chefs d'Etat comme l'Américain Bill Clinton ou l'Algérien Abdelaziz Bouteflika. Il devait être reçu par le président UMP de l'Assemblée, Bernard Accoyer, avant une cérémonie avec des parlementaires, boycottée par les députés de gauche (PS, PCF, Radicaux et Verts). Un certain nombre d'élus de la majorité étaient gênés, voire mécontents de cette réception et certains se sont arrangés pour ne pas y assister, comme le patron du groupe UMP, Jean-François Copé.
Mais cette visite en un lieu aussi symbolique a encore attisé la polémique qui entoure la venue en France de M. Kadhafi, la première depuis 34 ans. L'opposition de gauche a boycotté la rencontre, ainsi que certains élus UMP.
Le Premier secrétaire du PS, François Hollande, s'est demandé "ce que venait faire" le colonel Kadhafi à l'Assemblée, soulignant qu'elle était "le lieu de la République" et de "la proclamation des droits de l'Homme". Le député socialiste Pierre Moscovici a critiqué la venue d'un "dictateur" dans le "temple de la démocratie". Le "guide" libyen a réclamé que les journalistes soient tenus à l'écart et que seule une caméra, au préalable démontée et remontée devant ses agents de sécurité, immortalise l'événement.
M. Accoyer a assuré qu'il aborderait avec son hôte "la question essentielle" du cheminement de la Libye "vers la démocratie".

Droits de l'homme évoqués?
La veille, Nicolas Sarkozy avait lui-même indiqué avoir évoqué la question des droits de l'homme avec M. Kadhafi. Dans un entretien à France 2 dont un extrait a été diffusé à la mi-journée, le dirigeant libyen a affirmé ce mardi ne pas avoir discuté du sujet avec le président français. Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, a immédiatement rebondi en indiquant que Nicolas Sarkozy avait "parlé des droits de l'Homme" à Mouammar Kadhafi.
Les interrogations demeurent sur la visite d'un dirigeant longtemps mis au ban de la communauté internationale, comme l'a spectaculairement illustré le coup d'éclat de la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme lundi. Rama Yade avait exprimé son malaise en termes virulents, avant de rentrer dans le rang après un entretien avec M. Sarkozy, qui lui a toutefois renouvelé sa confiance.

Le président français et le leader libyen ont parrainé lundi soir la signature d'une série de contrats de plusieurs milliards d'euros, portant notamment sur la fourniture d'un ou plusieurs réacteurs nucléaires destinés au dessalement de l'eau de mer. Tripoli a également confirmé l'achat de 21 Airbus et envisage d'acheter 14 Rafale - l'avion de combat que Dassault Aviation n'a jamais réussi à exporter !!! - ainsi que 35 hélicoptères et autres équipements militaires pour une valeur de 4,5 milliards d'euros.
Venu avec une délégation pléthorique de plusieurs centaines de personnes, le colonel est resté fidèle à son image: il a fait dresser une tente bédouine, spartiate, décorée de quelques motifs traditionnels libyens, pour accueillir ses invités, sur la pelouse de l'hôtel Marigny, résidence officielle des chefs d'Etat étrangers en visite en France. Le dirigeant libyen est également accompagné de nombreux gardes et d'une poignée de ses célèbres "amazones" en treillis qui assurent sa garde rapprochée.
Mardi après-midi, Mouammar Kadhafi devait rencontrer des intellectuels au Ritz, avant de prononcer une allocution dans la soirée à l'Unesco devant des membres de la communauté africaine en France.

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