mercredi 19 décembre 2007

Ni moutons, ni Mickey.

Enfin la langue des journalistes se délie.
Celle des français également!
La lassitude est là, après huit mois de gesticulations et de communications à l'emporte-pièce et pourtant tellement voulues (voire exigées).

Je me demandais quand ce ras-le-bol arriverait.
J'ai beau avoir grande confiance en la réactivité de mes concitoyens, je me demandais ce qu'il fallait leur faire, leur interdire, ou leur dire pour qu'ils ruent dans les brancards!
C'est arrivé, mais avec la trêve des confiseurs, le gaillard va encore s'en tirer; les estocades s'émousseront vite. Dans ce monde où il faut vite passer à autre chose, rares seront ceux qui insisteront sur le sujet. Ils seront traités de vieux jeu ou de ringards. Tant pis, je serai de ceux-là!
Je ne suis pas un "mouton" (comme disait le Grand Charles) mais, je ne suis pas non plus un "gogo" (comme pense le Petit Nicolas).

Voici un "copié-collé" d'un article trouvé sur l'Express.fr:
mardi 18 décembre 2007, mis à jour à 09:19
People
Sarkozy-Bruni: pour faire oublier Kadhafi?
LEXPRESS.fr

"Nous ne sommes pas des Mickey": voilà la tonalité des éditos parus dans les journaux mardi, après la révélation de l'idylle entre Nicolas Sarkozy et Carla Bruni. Le timing de cette annonce est vu comme un artifice de communication pour faire oublier la polémique sur la visite de Kadhafi à Paris. Revue de presse.
ucun éditorialiste de la presse française ne conteste mardi les goûts de Nicolas Sarkozy, dont la relation avec la chanteuse et ex-mannequin Carla Bruni est désormais officielle, mais beaucoup trouvent la ficelle de cette annonce, juste après la tempête Kadhafi, un peu grosse.
"Souvent Sarkozy varie, bien fol qui s'y fie", ironise dans L'Humanité Patrick Apel-Muller, qui ne se prive pas de rappeler que Nicolas Sarkozy "l'avait promis, juré, craché: il n'étalerait plus jamais sa vie privée."
Mais "il lui faut une image glamour, il doit faire rêver", explique Francis Lachat dans Le Courrier Picard. "Une ancienne top-model, devenue chanteuse à succès, vedette internationale: pouvait-il rêver mieux?"
"Qui peut lui reprocher d'avoir du goût pour la beauté et le talent", demande en écho Philippe Reinhard dans L'Eclair des Pyrénées. Selon lui, "Mieux vaut un chef d'Etat bien dans sa peau plutôt qu'un président mal dans sa peau".
Pour Jacques Camus, de La République du Centre, il y a surtout chez Nicolas Sarkozy "comme un besoin d'épate, comme une nécessité un tantinet machiste de 'viriliser' une fonction incompatible avec un célibat imposé".
De là à penser que Carla Bruni ne sera pas la dernière, il n'y qu'un pas, que franchit Francis Brochet, dans Le Progrès: "N'en doutons pas, connaissant notre Président, il y aura d'autres Premières dames, et elles seront également belles et célèbres", augure-t-il.
C'est que Nicolas Sarkozy "est jeune, il est vivant, il est heureux, il peut tout se permettre: le message est-il assez clair?" lance Olivier Picard dans Les dernières Nouvelles d'Alsace.
Trop clair pour Gilles Dauxerre, dans La Provence, qui refuse, comme nombre de ses confrères, de céder au romantisme. "Nicolas Sarkozy est amoureux? Tant mieux, mais revenons maintenant sur terre", où l'annonce de l'idylle "exclut évidemment les sujets vulgaires que sont le pouvoir d'achat, les retraites, les délocalisations", estime Patrick Fluckiger dans L'Alsace.
Et ce ne sont pas les seuls sujets que dissimulerait cette "initiative bling-bling dégoulinante de com trafiquée", comme Olivier Picard décrit la révélation de la relation Sarkozy-Bruni dans les Dernières Nouvelles d'Alsace.
En effet, "à la trogne d'un dictateur libyen succède comme par miracle le minois d'une belle Italienne", remarque Didier Pobel dans Le Dauphiné Libéré.
Une coïncidence? Pas pour pour Daniel Ruiz, dans La Montagne, qui observe que "l'annonce de la séparation (d'avec Cécilia) le jour de la grève contre la réforme des régimes spéciaux et l'ex-top model le lendemain du colonel tombent trop bien pour passer pour des hasards."
Michel Lepinay, dans Paris-Normandie, pense lui aussi qu'il était "urgent d'allumer un contre-feu" et ajoute: "à l'époque de Néron on offrait au peuple du pain et des jeux. Il s'agissait des jeux du cirque. Sous Sarkozy, c'est plutôt les feux de l'amour sur papier glacé".
Dans le Midi Libre, Roger Antech remarque lui aussi que "Nicolas Sarkozy est passé de la visite controversée de Kadhafi à son idylle avec Carla Bruni, comme il avait sauté auparavant de la grogne sur la réforme des régimes spéciaux de retraite à son divorce avec Cécilia". Et conclut: "A défaut d'incarner les Pères Noël sur le pouvoir d'achat des Français, Nicolas Sarkozy leur raconte, depuis Eurodisney, des histoires de princesses charmantes. Faudrait pas nous prendre pour plus Mickey que nous ne sommes..."


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