dimanche 2 décembre 2007

Vidéo-surveillance





Dans mon jeune âge, le fait de raconter, cafarder, répéter, cafter, rapporter, méritait une punition de la part des adultes.
Aujourd'hui, fliquer est applaudi. Parfois même, un avis diffusé par les moyens audio-visuels appelle à dénoncer son prochain.
Des margoulins, sentant le gain facile, proposent des caméras-vidéo, des micros cachés, des mouchards de toutes sortes.
Le marché de la vidéosurveillance explose. De 193 millions d’euros en 1993, il se chiffre à 427,5 millions en 2003 (+133%) selon la revue "En Toute Sécurité". Dans ces conditions, les larges sourires affichés par les industriels présents le 14/11/2007 aux assises de la videosurveillance à Strasbourg s’expliquent. Orange, Spie, Cegelec, Suez…ils sont tous dans les starting-blocks, prêts pour la conquête des marchés des petites et moyennes villes. Seules 200 villes sont actuellement équipées (20 000 caméras). L’objectif de la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie est de tripler ce chiffre, en profitant d’une opinion porteuse.

Des responsables de commerces se croient permis de suivre leurs clients à la trace, de les visionner dans leurs attitudes, dans leurs choix, dans les contacts qu'ils ont entre eux...
Des maires laissent des "complices" fouiller le comportement des passants de leur commune.
Et pourtant, il n'y a aucune preuve de l'efficacité de la vidéosurveillance et pourtant elle nous est imposée sans débat public. Bien entendu, des poches se remplissent, et dans la population, certains braves gens sont rassurés quand d'autres tout aussi braves se sentent oppressés et jugent qu'on intente à leur liberté.
Je suis de ces derniers.
Et toi?

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